~Chapitre 11~

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Sur le chemin, j'ai tout mon temps pour penser à la petite discussion que j'ai eue avec Arthur. J'en décortique chaque mot jusqu'à en arriver à la conclusion suivante: il m'a gentiment dit de partir; si je vais le faire est une autre question.

Le plus frustrant dans tout cela est qu'il m'est totalement impossible d'en parler à une amie, je trahirais leur confiance.

Je rêvasse jusqu'à chez Marie qui affiche une tête bizarre à mon arrivée.

-Oui ?, l'interloquais-je. 

-Je suis tellement désolée pour hier soir, c'est de ma faute, avoue-t-elle en baissant la tête.

-Mais t'inquiète, de toute façon tu n'aurais pas pu prédire ce qui allait se passer.

-Oui mais quand même, tu m'avais dis que tu voulais partir et je ne t'ai pas écouté.

-C'est oublié.

-T'as une idée de qui à pu faire ça ?, me demande-t-elle.

Je sors alors mon meilleur jeu d'acteur pour lui répondre que non.

-Bon parlons un peu de ton Nathan, me dit-elle.

-Bah quoi ?

-Ne fais pas l'innocente, je vois très bien qu'il te plait et vice versa.

-Laisse tomber, c'est trop compliqué.

-Pourquoi ?

Malheureusement pour elle, je ne peux pas rentrer dans les détails alors je lui dis tout simplement :

-Je ne sais pas.

Elle dois sûrement avoir compris que je n'ai pas envi d'en parler parce qu'elle ne m'embête plus avec ça de l'après-midi.
Un après-midi qui est d'ailleurs très tranquille jusqu'à que je vois Marie courir à toute vitesse, avec mon portable dans la main.

-Vite réponds c'est Matthias, me crie-t-elle en me le lançant.

Je le rattrape de justesse et décroche rapidement.

-Allo ?

-Salut Jade! C'est Matt.

-Coucou, ça va ?

-Bien et toi ?

-Oui, tu m'appelles pour quoi ?

Je n'entends pas sa réponse car Marie avait capté toute mon attention en me disant tout bas de mettre sur haut parleur; chose que je fais bien évidemment.

-Alors tu veux ou pas ?

-Hein ? Euh pardon, j'ai pas entendu ce que tu me disais.

-Tu veux sortir un peu ce soir ?

Le visage de Marie s'illumine aussitôt comme lorsque l'on propose une glace à un enfant de quatre ans.

-Euh....

-Si tu veux pas c'est pas grave.

Drive me. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant