Drive me.

~Chapitre 12~

Matthias est bien décidé à reprendre la main car il me fait danser et ne me lâche pas pendant une bonne heure.

La seule erreur qu'il commet est de me laisser pour aller chercher un verre. Nathan débarque alors, deux verres à la main et m'en tends un.

-Pourquoi tu traines avec lui ?, me demande-t-il.

-Parce qu'un autre garçon m'a dit qu'on ne pouvait plus se voir.

-Pourtant on s'est revus après.

-Oui mais pas de copine, pas de point faible, dis-je en partant.

-Attends, réplique-t-il, qui t'as dit ça ? C'est Arthur ?

-Peut-être.

-Il dit ça pour te protéger et me protéger.

-Alors pourquoi t'es là ?, rétorquais-je. Pourquoi tu me causes ?

-Je sais pas.

-Quand tu sauras, fait moi signe, finis-je en faisant demi-tour pour retrouver  Matthias.

Je le rejoins au bar puis lui demande s'il peut me ramener chez moi; je mens en disant que j'ai mal à la tête.

Il accepte bien évidemment, tout fier de montrer à Nathan qu'il part avec moi.

-On pourrait se voir un autre soir, me dit Matt en me déposant devant chez moi.

-Oui, on verra, répondis-je trop polie pour dire non.

En rentrant, ma grand-mère est étonnée que je sois de retour aussi tôt; peu convaincante, je lui réponds que je suis fatiguée.

Je me dirige premièrement dans la salle de bain pour me démaquiller, réunir mes cheveux dans un chignon au dessus de ma tête puis file dans ma chambre enfiler un pull qui me descends mi-cuisses.

Je prends mes écouteurs et les enfile pour finir en beauté avachie dans mon lit.

PDV Nathan

"Quand tu sauras fais moi signe."

Elle pense que c'est facile pour moi ? Et puis, même pour elle, elle ne sait pas ce qu'elle risque en étant avec moi. Pourtant je sais que je n'ai pas à la blâmer, tout cela est de ma faute, j'ai trop laissé les choses durées.

Je suis extirpé de mes pensées lorsque quelqu'un me met un coup dans l'épaule.

-Oh pardon, me dit Matthias en souriant.

-Casse toi, répondis-je froidement.

-Pas trop triste de t'être fait jeter ?

Je suis pris à l'instant d'un élan de fureur, mais me contente de sourire.

-Pourquoi tu souris ?, me demande-t-il perplexe.

-Tu viens de me donner une bonne raison de te refaire ta petite gueule.

Et pour illustrer ma phrase, je lui colle un coup de poing dans la mâchoire.

-Ouhh ! Il était beau celui là, m'exclamais-je en malaxant mon poignet.

Il essaye de se venger mais j'intercepte son bras au passage et lui retourne.

-Alors quelque chose d'autre à me dire ?, demandais-je fière.

-Va te faire foutre.

La foule commence lentement à se réunir autour de nous.

-Aller viens, on se casse, me dit Arthur.