Mélodie 17

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«Mélodie 17: Révélations »

Zackary

Lorsque j'hurle à Elizabeth de me répondre elle serre son portable dans sa main. Je vois son expression changer, elle dépose ses mains sur ses yeux et ses épaules tremblent. Elle pleure, faisant de petits bruits tout en versant ses larmes. Je lâche violemment ce con sur le sol. Je m'avance, Jack et Jonas me laisse passer afin de m'approcher de la jeune femme. Je passe alors mon bras dans son dos et la ramène délicatement contre mon torse. Elle passe doucement ses bras autour de ma taille, continuant de pleurer. Je sens qu'extérioriser ses sentiments la soulage. Je penche mon visage vers son oreille et lui chuchote avec douceur:
-Libères-toi de toutes ces émotions Beth...
Elle semble m'avoir entendu car je sens ses petites mains serrer mon tee-shirt dans mon dos. Sa tête se tourne, elle a ainsi son oreille contre mon cœur. Entendre mes battements de cœur semblent l'avoir apaisée car elle s'arrête. Je baisse le regard et la vois fermer petit à petit ses yeux, pleurer l'aillant sans doute fatiguée. Je demande à Jack et Jonas de m'aider. Je m'accroupie et mes deux amis déposent délicatement Elizabeth sur mon dos. Je passe mes mains sous ses genoux afin de la maintenir. Je tourne le regard vers Jack et Jonas, l'autre se trouvant toujours au sol, la main sur le visage, il essaie de reprendre ses esprits. Jonas intervient, suivit de Jack.
-Ne t'inquiètes pas on va s'occuper de lui.
-Tu peux partir tranquille.
Je leur souris.
-Merci les gars.
Je les vois alors se tourner vers Ed et m'en vais, Elizabeth sur mon dos.

Durant le trajet je sens son souffle sur ma nuque, j'entends sa respiration régulière, et sens son coeur battre contre mon dos. Je me demande bien ce qu'il avait pu se passer pour que la relation entre Beth et Ed soit comme ça. J'avais bien vu que lorsque je lui avais demandé si c'était vrai elle avait l'air effrayée. Soudain quelque chose tombe de sa poche: son portable. Je le récupère, faisant attention à ne pas la réveiller, et le mets dans ma poche, n'aillant pas accès à la sienne.

Au cours du chemin il s'est mit à pleuvoir, je m'étais précipité vers l'arrêt de bus, avec Beth. Je ne savais pas où elle habitait alors je l'ai amenée chez moi.

Une fois arrivés dans ma chambre je la pose délicatement sur le lit, ne voulant pas la réveiller. Elle se tourne ensuite sur le côté. Je la recouvre d'une couverture, elle doit avoir froid. Quant à moi je pars à la douche, des affaires de rechange dans mes mains. Une fois ceci fini, je mets mes habits dans la panière et ouvre la porte afin de sortir de la pièce. Je me rappelle soudainement que le téléphone de Beth est dans ma poche de jean. Je le sors et suis heureux qu'il marche encore. Sa coque était déjà cassée, mais lorsqu'il est tombé quelques heures avant, une fissure s'est créée dans la coque. Je vois un bout de papier qui y est visible.
Je sais que c'est quelque chose qui ne se fait pas de fouiller dans les affaires des autres, mais peut-être que c'était ce pourquoi elle le serrait si fort.
J'enlève la coque délicatement, ne voulant pas la casser plus qu'elle ne l'est déjà. Je la pose sur le sol, étant retourné dans ma chambre, ainsi que le téléphone à ses côtés. Mon cœur bat fort dans ma poitrine tandis que j'hésite à ouvrir le papier. Tandis que je le déplies, enfin décider, je découvre qu'il s'agit d'un article de journal. Paradoxalement je tourne mon regard vers Beth, elle dort toujours. Je souffle et me décide à déplier le papier.

"Mlle R, élève en terminale au lycée XXX, âgée de 17 ans, a ainsi était violée le mois dernier par un militaire américain.

(Photo ci-joint)

Ce soir-là, Mlle R marchait dans les rues qu'elle empruntait habituellement afin de rentrer chez elle. Elle a alors sentit une main se poser sur sa bouche. Un autre soldat était présent, lui disant qu'il surveillait les alentours. C'est ainsi que son cauchemar a commencer. Deux semaines plus tard, elle avait finalement décidé de voir si elle était enceinte, et a acheté un test de grossesse.
La vérité l'a frappée de plein fouet, le test affichait positif. À l'âge de dix-sept ans on ne fait pas toujours les bons choix, que ce soit pour nous ou pour les autres. Nous ne savons pas ce qu'est devenu ensuite son enfant."

Sous le gros titre se trouvait la photo d'une lycéenne, les cheveux châtains, les yeux cachés par une sorte de bande noire. La deuxième image à coté représentait un homme, la vingtaine, blond, les yeux lui aussi cachés.
Ma bouche reste alors un moment béante, même si les yeux étaient cachés, j'ai directement reconnu la mère de Beth. Une photo d'elle lorsqu'elle était étudiante était affichée dans leur salon lorsque j'allais chez Beth étant enfant. Enfin je ne me rappelle plus la localisation de sa maison, mais de l'intérieur si.

Mes yeux se ferment. Alors c'est ainsi qu'il lui fait du chantage? Menaçant de répéter à tout le monde le passé de sa mère? Je ne le laisserai pas faire...

Une voixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant