Une voix

Mélodie 22

<<Mélodie 22: Marie>>

Elizabeth

Mattéo vient de raccrocher. Je range mon portable et lève les yeux au ciel. Me collant contre l'un des murs de la rue. Elle était au studio. Cette fille que je pensais avoir oubliée...

~Quelques années plus tôt~

-Tu es la nouvelle?
-Oui.
Une fille, brune, de ma nouvelle classe s'approche de moi. Elle a l'air assez populaire ici, mais alors pourquoi vient-elle me parler?
-Nous sommes assises à côtés!
Je me tourne, et vois la brune à côté de moi, me souriant. Elle passa une main délicatement dans mes cheveux châtains.
-Tes cheveux avaient l'air très doux, et j'en ai la preuve.
Un sourire joyeux et visible sur son visage, un joli visage, un joli physique. Comme peux-t-elle déplaire aux gens?

~Fin du flashback ~

Suite à mon premier jour, nous sommes toutes les deux devenus amies rapidement. Mais un jour...

~Quatre mois après ce premier jour~

-Kate! Tu ne peux plus chanter avec nous.
-Mais pourquoi?
-Tu as Elizabeth maintenant. Vous chantez bien toutes les deux ensemble.
Un groupe de trois filles prenaient Kate de haut. Elles balancèrent leurs cheveux en l'air et s'en allèrent.
Ce fût ainsi que Kate et moi étions devenues inséparables, chantant tout le temps ensemble. Et puis, j'ai dû changer de collège deux mois plus tard, ma mère ne pouvant plus payer ce collège privé et m'avais alors mise dans un collège public. Abandonnant ainsi Kate, à présent seule, dans ce collège-là. Je ne l'ai ensuite jamais revue...

~Fin du flashback ~

Omnicient

Le lendemain tous les élèves étaient à présent en train de suivre leur deuxième cour. Elizabteth regarda l'un des groupe de filles de sa classe, des filles narcissiques pour la plupart. L'une d'elles, une blonde arriva vers la rouge.
-Rosière, tu veux bien nous suivre?
La susnommée leva le regard vers le groupe de filles.
-Restes ici Marie.
La châtain resta à l'intérieur de la salle de cours, un air inquiet sur le visage. Se rongeant les ongles, tandis que les trois autres filles sortaient de la classe avec la rouge. Zackary, Mattéo et Alexandre suivaient du regard les quatre s'en aller, remarquant que Marie se rongeait les ongles. Un air plus qu'inquiet sur son visage.

-Alors Rosière! Tu t'imagines que parce que tu traines avec eux trois tu es invincible?
Elizabeth leva les yeux vers elles à nouveau. Elles étaient à présent dans les toilettes des filles. L'une d'elle poussa Elizabeth contre le mur, puis lui jeta un seau d'eau sur le visage. La rouge ferma plusieurs fois ses yeux marrons, cherchant une vision normal, s'étant prit l'eau aussi dans les yeux.
-Alors tu fais moins la maligne?
Elle leur sourit d'une manière hautaine.
-Continuez si ça vous plaît. Pourquoi j'arrêterai de rester avec mes amis?
L'une d'elle la gifla brutalement. La blonde lui hurla dessus.
-Comme si Mattéo ne te suffisait pas, il a fallut que tu t'accapares Zackary ainsi qu'Alexandre! Et ensuite le club de basket!
La troisième fille lui tira les cheveux, tandis qu'elle s'exclamait.
-En plus tu t'es colorée les cheveux rouges afin de ne pas passer inaperçue, avoues!
La blonde sortit son portable, tandis que la deuxième lui déboutonnait petit à petit sa chemise.
-Avec des photos de toi comme ça, ils ne voudront pas risquer leur réputation ! Et ils te laisseront seule!
La lèvre inférieure de Beth saignait. Quand, enfin, quelqu'un la laisserait-il vivre sa scolarité au lycée tranquille? Elle ne quittait pas des yeux la blonde. La deuxième finissant de déboutonner sa chemise. La troisième s'étant emparée des bras de la jeune femme afin qu'elle ne réplique pas. De toute façon celle-ci ne voulait pas protester. Lorsqu'elles auraient finies, elles la laisseraient en paix. Et puis... si elles s'en prenaient ainsi à elle, c'est qu'elles n'avaient pas réellement confiance en elles pour parler aux garçons. Alors qu'elle ferma les yeux, s'apprêtant à leur dire qu'elle ne leur en voulait pas de se sentir mal dans leur peau, la porte des toilettes s'ouvrit, le loquet aillant sauté. Face à elles se trouvaient Marie ainsi que les trois garçons.
-Vous pouvez m'expliquer ce qu'il s'est passé ici?
Marie avait les joues rouges, sans doute leur aillant dit ce qu'il se tramait.
-On ne faisait rien!, s'exclama la blonde.
Elles lâchèrent Elizabeth et s'en allèrent, bousculant Marie au passage. Elizabeth se releva alors sous le regard de ses quatre camardes. Elle se reboutonnait sa chemise, tout en regardant son état dans le miroir des toilettes. Elle était mouillée et avait la lèvre qui saignait. Elle se passa de l'eau sur le visage puis s'en alla. Une fois passé derrière les quatre, elle chuchota.
-Merci...
Puis elle s'en alla dans la salle de cours. Les regards des autres élèves de l'établissement la dévisageant. Elle ferma les yeux. Soufflant quelques bouffées d'air. Lorsqu'elle rentra dans la classe les autres la dévisagèrent tout autant, les trois la fixant. Lorsque les quatre autres élèves rentrèrent, ces filles dévisagèrent Marie, celle-ci ne sachant pas où se mettre.

Elizabeth

-Elizabeth Rosière est demandée dans le bureau du principal.
Je lève les yeux de mon manuel. Le professeur tourne son regard vers moi.
-Vas-y Elizabeth. Prends tes affaires car tu ne saura pas si la fin des cours aura sonnée lorsque tu sortira.
Je hoche la tête, rassemblant mes affaires. Les regards de mes camarades sur moi.
-Merci monsieur.
Discrètement je dis au revoir à Mattéo, Alexandre me dévisageant, sans doute car je ne lui dit pas. Tandis que Zack fronce les sourcils, et Marie paraît... inquiète. Je me précipite vers la sortie de la salle. Je cours à présent dans les couloirs, sachant que le directeur n'appelle pas les gens pour rien.

Après une bonne dizaine de minutes de marche et course plus tard j'arrive face à la porte de l'intendance. J'y rentre, et traverse le long couloir vers la porte du directeur. Je toque contre celle-ci. Une voix forte se fait entendre, la porte étant entrouverte.
-Elizabeth?
-Oui, c'est moi.
-Entres je t'en pris.
Je pousse alors la porte, le directeur est assit à son bureau. Je vois qu'une personne est cachée dans l'obscurité, ce qui me fait froncer les sourcils. Je me retourne vers le directeur.
-Excusez-moi directeur, mais je n'ai commis aucun méfait...
-Bien sûr Elizabeth, ne t'en fais pas ce n'est pas ça.
Je plante mes yeux dans les siens. Il ouvre à nouveau la bouche.
-Un vieil ami est venu me rendre visite aujourd'hui. Le voici.
Il me sourit puis me montre du doigt l'obscurité. La personne s'avança alors, lentement, vers la lumière...