Halloween.

263 19 7
                                    

Bonsoir, bonsoooir !

Cela faisait particulièrement longtemps que je n'avais pas posté d'OS alors .. je me suis dit, pourquoi pas ?

J'espère que cet écrit vous plaira ... N'hésitez pas à me donner votre avis, cela me fait progresser :)

J'espère également que vous passerez un bon moment :)

Bonne lecture à vous ! :)

Apollon était de mauvaise humeur : ce jour-là, et pour la deux-cent-deuxième fois consécutive, les autres Olympiens avaient refusé de fêter Halloween.

Habitué à se prendre des revers, le Dieu du Soleil n'en aurait pas fait tout un fromage si, quelques minutes encore avant que Zeus ne rende son verdict, il avait été persuadé d'obtenir une réponse positive. Car, durant une longue et interminable semaine – qui lui avait paru être une éternité -, Apollon s'était forcé à agir tel que son père le souhaitait. Il s'était montré irréprochable : il avait respecté avec soin ses heures de travail, n'avait pas eu recours – PAS UNE SEULE FOIS ! - au pilotage automatique intégré à son char et avait rendu un parfait compte-rendu du conseil Olympien qu'il avait écouté d'une oreille si attentive que Déméter s'en était évanouie. Il n'avait pas sorti de blagues débiles, avait épargné les oreilles de ses camarades en zappant – pour la première fois depuis des millénaires – ses traditionnels vers du matin et ses heures de lyre de l'après-midi. Il avait même « oublié » de charrier Aphrodite sur sa coiffure – non mais franchement, pourquoi passer autant de temps devant son miroir pour qu'un simple coup de vent ruine tout en quelques secondes ? Avait-elle vu ce cheveu qui dépassait de son chignon ? Et comment faisait-elle pour passer les portes, avec un tel volume capillaire ? - et n'avait pas lancé des clins d'oeil ni fait d'avances aux Chasseresses de sa petite sœur. Il était resté tranquille, s'était montré aussi sérieux et ennuyeux qu'un intello voulant s'attirer les bonnes grâces de ses professeurs. Il avait tout fait pour mettre son père de bonne humeur.

Mais cela n'avait pas suffit. Zeus avait refusé, avançant le fait que, lorsque Apollon avait souhaité fêter Halloween pour la première fois, Hermès en avait fait les frais et avait faillit tomber dans la folie.

Apollon trouvait qu'il exagérait. Car, oui, peut-être qu'il y avait été un peu fort : il avait tellement harcelé et effrayé le Dieu des Voyageurs que le pauvre en était devenu paranoïaque et avait eu besoin de plusieurs semaines de congé aux Bahamas pour s'en remettre, ne supportant plus la simple présence de son demi-frère. Mais le Dieu de la Musique savait à quel point Hermès était fort : jamais, ô grand jamais, il ne serait devenu fou à cause de ces stupides blagues. Non. Il aurait peut-être souffert de stress post-traumatique durant quelques années, mais après cent ou deux cent crises d'angoisse et de nerfs, il aurait certainement retrouvé la santé. Il était fort, courageux. Il ne se laisserait jamais abattre par de telles broutilles. Et puis, quel Dieu pouvait avoir peur d'un clown ensanglanté, amateur de tronçonneuses et fredonnant la marche funèbre ? Les Dieux n'avaient peur de rien. Pas même d'une Héra en colère. Si ça se trouve, Hermès avait joué la comédie pour obtenir des congés payés et ainsi flirter avec de belles mortelles. Oui, c'était sûrement cela. En tout cas, Apollon l'espérait. Hermy n'était tout de même pas aussi fragile ?

« Mais nooon ... il plaisantait ... Après tout, il est le plus farceur d'entre nous ... »

Mais un doute venait de s'immiscer dans l'esprit d'Apollon et il se mit à tapoter nerveusement le volant, les sourcils froncés, se repassant les adresses des meilleurs hôpitaux psychiatriques des Etats-Unis. Peut-être Hermès devrait-il débuter une thérapie ?

Le Dieu du Soleil resta ainsi quelques minutes à réfléchir – ce qui ne lui arrivait pas souvent – avant qu'une sonnerie ne retentisse et ne le ramena à la réalité : 19h30, la réunion allait commencer.

Avec un soupir – qui aurait fendu l'âme de ses plus grandes admiratrices, mais certainement pas de son père, ce Dieu au coeur de granit et aux cheveux si soyeux (NDLA : ces propos n'engage que lui.) -, Apollon éteignit son portable, sortit de son chariot et avança à pas très lents vers la salle des trônes.

Il n'était pas réellement pressé d'arriver. Cette réunion, totalement impromptue, était organisée par sa belle-mère et le Dieu n'avait pas très envie d'entendre de nouveau parler de l'importance de l'esprit de famille. Pas après que Zeus lui ait refusé Halloween. Pas après une telle trahison, dont il ne se remettrait certainement jamais. Non. Impossible. Il n'avait plus de famille.

« SURPRIIIIIIIIIIIIISE ! »

Avec un sursaut – digne des plus grands films comiques et qu'Héphaïstos se fera une joie de repasser en boucle durant des semaines sur Héphaïstos TV -, Apollon étouffa un cri et regarda autour de lui, plus perplexe que jamais. Mais la stupéfaction ne dura pas longtemps, vite remplacée par une joie immense : ils étaient tous là. Sa famille. Les onze autres Olympiens et Hestia, déguisés et souriants, entourés de fantômes et de chauves-souris, de citrouilles et de zombies. Ils avaient finalement organisé une fête d'Halloween, à sa plus grande surprise. Nom du caleçon de Chronos, qu'il était persuasif !

Avec un cri de joie, et se changeant en un clown amateur de chaire fraîche en un claquement de doigt - (admirez la jolie rime que je viens de vous faire ! .... Merci, merci, vos applaudissements me font extrêmement plaisir ! ... Non, vraiment, ça me ) -, Apollon se joignit avec enthousiasme à la plus grande et la plus chouette des fêtes olympiennes, bien décidé à s'assurer que celle-ci dure jusqu'au bout de la nuit : sa famille était incroyable. Il était incroyable. Convaincre douze Dieux d'organiser sa fête préférée ? C'était fort ! Trop fort ! Peut-être que lui aussi, pouvait enjôler les gens, comme Aphrodite. Si c'était le cas ... nom d'un Minotaure, qu'est-ce qu'il allait pouvoir faire !

Mais, avant que ce genre de pensées n'envahissent totalement son esprit, le Dieu du Soleil les chassa d'un léger mouvement de tête, remettant cette réflexion à plus tard. Pour l'heure, il avait des milliers de friandises à manger et des dizaines de personnes à effrayer.

Ce n'est que deux semaines plus tard, lorsqu'il nota l'absence d'Hermès lors d'un conseil, qu'Apollon prit conscience que le teint verdâtre et l'air effrayé de son ami était loin d'être le résultat d'un maquillage d'Halloween.

Hermès avait réellement besoin d'une thérapie.


Recueil d'OS Percy JacksonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant