17.

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Lui

J'étais concentré sur le cours de madame Cook quand elle s'arrêta brusquement pour interpeller la cruche qui ne suivait pas ses explications.

- Mademoiselle Moore, que vous arrive-t-il donc ?

- Il m'arrive que j'ai grave envie de goûter la...

Elle s'arrêta là. Mais je devinais déjà la suite : il m'arrive que j'ai grave envie de goûter la queue de Ryan Crawford. Croyez-moi, j'obsède cette fille et elle doit sûrement connaître ma vie aux bouts de ces doigts depuis ces derniers jours. Rien qu'à voir comment elle réagit à ma présence, le doute se dissipe. Chaque fois que j'entre en salle de classe, son corps s'auto -dirige vers moi comme attiré par un aimant. Ses regards reflètent ce dont elle a envie. Malheureusement pour elle, le sentiment n'est pas partagé.

- Que je ne vous y reprenne plus, conclut le prof.

Je choisis ce moment pour m'amuser en allumant Amber, car je sais que son regard est en permanence sur moi. Je léchai ma lèvre supérieure avant de maser mettre une main sur entre-jambe. Ces trois secondes d'action réussirent à la mettre dans tous ses états. Je comptais continuer mais elle cessa de me regarder. Une prochaine fois alors. Je guettais Jessica pour savoir si elle avait remarqué ce que je faisais, heureusement pour moi, elle était concentrée sur le cours de maths. Je viens d'éviter une crise de jalousie niveau 100.

J'étais attentif à tous les cours qui suivirent jusqu'en fin de journée. A la pause-déjeuner, Amber s'était précipité vers sa copine Addison, ne laissant pas sa chance à Logan qui voulait tenter une approche aujourd'hui. En remontant les escaliers du lycée pour récupérer un cahier que j'ai oublié en classe, je croise la cruche qui descend nonchalamment les marches. À ce rythme, elle va finir par...trébucher. Je l'avais prédit. Elle remarque ma présence et espère sûrement de l'aide. Elle a juste loupé quelques marches et à vue d'œil, elle ne s'est pas cassé un ongle. Elle aurait dû marcher avec plus d'attention. Le mot gentleman n'est pas inscrit à l'encre sur mon front, alors je continue mon chemin sans manquer de la dévisager.

La limousine de Logan nous déposait chacun chez soi. Quand j'arrive dans ma demeure, Abigail ne m'annonce pas la présence de Carla qui ne m'a pas appelé depuis la veille. Ça me dégoûte, je vais m'ennuyer. Je monte dans ma chambre et prend une bonne douche avant de me changer. Je n'ai aucune idée de ce que je vais faire quand je fouille dans mon sac et feuillette le dossier de la cruche. J'ai une mauvaise idée qui hante mon esprit et je lui porte assez de haine pour l'exécuter.

- Vous ne prenez pas le dîner, monsieur ? Me demanda Abigail quand je ressors.

- J'arrive, je vais faire un tour.

J'ordonnais à mon chauffeur de me déposer à Brooklyn, ce qui l'étonnait si bien qu'il me demanda si c'était vraiment là ma destination. Je ne répondis pas et lui donna l'adresse. Il ne se fit pas prier et démarra le véhicule. Ce sera pour une première pour moi de visiter un autre arrondissement de New-York.

Brooklyn nous accueille avec ce panorama typique qui fait son héritage. Dans les rues, au-dessous des grands immeubles en brique rouge, les piétons dévorent mon véhicule du regard ; ce n'est pas chaque jour qu'ils ont droit à ce genre de spectacle. Quand la limousine longe la rue où réside la famille Moore, j'arrête mon chauffeur, en remarquant Amber sortir d'une supérette miteuse.

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