J'entends un vacarme pas possible. Je peine à ouvrir les yeux. Une fois cette étape insurmontable faite, je me lève de mon lit de bois pourri. Je fais les cent pas dans mon trois mètres carrés tout en écoutant mon ventre crier famine. Je tiens les barreaux de fer me tenant prisonnière et tente de regarder la vieille pendule au fond du couloir, dont le verre est brisé. Cinq heures quarante-trois. Du matin, bien sûr, sinon ça ne serait évidemment pas drôle. Je vais devoir attendre midi avant de pouvoir me mettre de la bouillie inodore à la consistance douteuse dans l'estomac, car oui, en prison, ils essayent de te finir avec de la bouffe inmangeable. Pourquoi en prison? La question c'est pourquoi dans une cellule hautement sécurisée à plus de 10 mettre sous terre. On m'appelle la fille du Démon. C'est stylé mais mon traitement l'est un peu moins. Tout ça parce que je suis née le 6 juin à 06:06 du matin. Ouais, les gens sont superstitieux pour tout et n'importe quoi. J'dois aussi sûrement tenir ce surnom du fait que mes parents sont de grands meurtriers. Surtout ma mère, elle a perdu la boule après que mon père se soit fait assassiné dans une fusillade. Elle s'est fait choppée 6 mois après, et fut mise au cachot. Après ma naissance, 2 mois après son incarcération, ma mère mourrut, soit du a sa folie, soit du à ses manques de force et manque d'effectifs médicinales pour ma naissance. D'après le garde que je côtoie et qui était là lors de ma naissance, je n'aurai pas chouiné comme tout gosse venant au monde. Le garde que je côtoie, je l'appelle chef. C'est le seul que j'obéis. Le seul qui peut me faire des remarques et le seul en qui j'aurai confiance. Il ne m'a jamais dit son prénom, de point de vue professionnel. En gros, j'ai toujours vécu dans cette cellule et chef est le seul à qui je parle. En parlant de lui, je le vois qu'il s'avance vers moi.
- Salut, cadet. Aujourd'hui, c'est le jour où tu iras dehors, avec les travaux obligatoires à accomplir. Tu auras repas midi et soir. Tu auras aussi droit à ta douche ce soir avant de retourner dans ta cellule.
J'acquiesça sans broncher. En même temps, qui dirait non à deux repas bien chaud, au droit de passer la journée sous un soleil tapant et douche en supplément le soir?
Je tends alors mes mains à travers les barreaux pour que chef me les menottes. Chose faite, il passa aux pieds et m'ouvrit ma cellule. Il me pris par les épaules et me dirigea vers la sortie. Apercevant la lumière du jour, mes yeux se plissèrent automatiquement. Après qu'ils se soient habitués au bain de lumière dans le quel je suis entrée, je remarqua à quel point cette prison était sécurisée. Les murs mesurent au moins dix mètres de haut, et à l'extrémité des sortes de fer enroulés sur eux-mêmes faisant des bruits d'électricité. Je regarde chef et attends qu'il me donne mes ordres. Il paraîssait inquiet.
- Que se passe-t-il, chef? Le questionnais-je.
- Viens avec moi, cadet [T/P], dit-il perplexe en écrasant quelque chose en feraille qui était dans son oreille. Nous n'avons pas beaucoup de temps.
J'exécute donc ses ordres et nous nous dirigeons dans un coin des immenses murs qui nous séparent du monde extérieur.
- Tu es née en ce matin au temps fraîchement hivernal, malgré ce mois normalement chaleureux... dans cette prison, et à vrai dire, je ne sais toujours pas qu'elle est ta place ici. Tu n'as rien fait pour mériter ça, tes parents ont été attiré par le mal, soit. Mais toi, tu as du subir leurs mauvaises actions. Je veux t'offrir une vie. Dit-il, sans s'arrêter.
- Mais, supposons que ton plan marche, qu'est-ce que je branlerai dehors? Mon avenir est incertain. Dis-je stoïque.
- Parle mieux, jeune fille! Me gronda-t-il comme une gamine, malgré ma majorité. Je t'ai inscrite au Bataillon d'Exploration, toi qui rêve tant de découvrir le monde. Mais je te laisserai y entrer à une seule condition...
- Laquelle! Le coupais-je, excitée à l'idée de faire ce que je voulais depuis petite.
- Laisse moi finir petite ingrate! Dit-il un peu vexé. La condition est, vu que c'est extrêmement dangereux, je veux que tu me promettes de ne pas mourir. Et ne fini pas comme tes parents.
- Je ne mourrai pas, dis-je irritée par ses dernières paroles. Mais comment veux-tu que je m'échappe et que je puisse entrer dans le bataillon d'exploration sans même avoir eu ma promotion?
- Ne t'inquiète pas, pour ton évasion, une cargaison de vivres doit arriver au courant de l'après midi et ira ensuite au QG du Bataillon d'Exploration. Tu te cacheras dans un tonneau qu'ensuite un soldat mettra dans la cargaison. Et puis tu as l'âge d'entrer dans le Bataillon d'Exploration et Je ne me soucie pas de tes progrès qui seront sûrement visibles dès tes premiers pas dans le domaine. Je connais bien le Major, c'est lui qui m'a donné cette idée, et il est très intéressé par ton cas. Il te donnera nouvelle identité, et faux passé, fausses origines pour que tu t'intègres normalement parmis ses soldats.
- Ça sonne comme un bon plan. Es-tu sûr qu'il fonctionnera comme prévu?
- Pour qui tu me prends, bien sûr qu'il fonctionnera! Dit-il, comme si j'avais heurté son égo surdimensionné.
- Très bien. Passons à l'action alors, dis-je déterminée comme jamais.
-----------------------------------------------------
Voilà premier chapitre terminé. Je l'ai fait au feeling, dites-moi si il commence bien, et si je dois continuer ou pas, j'ai jamais commencé autant bien une histoire ahahah.