Quelques minutes plus tard, je sentis du mouvement sur mes cuisses. Puis, peu après, des toussotement étouffés et je compris que le jeune fille était en train de reprendre conscience. Je m'éloignais d'elle pour quelle reprenne ses esprits et elle tenta vainement de se lever. Par réflexe, je l'aida et l'emmena vers ma tente.
- Est ce que ça va mademoiselle ?
Elle me regarda sans dire un mot, l'air incrédule et perdu. Visiblement, elle ne comprenait rien à rien.
- Où suis-je ? demanda-t-elle timidement.
- Vous êtes en Alaska. Sur une montagne, vous vous souvenez être venu ici ?
- Je me souviens de mon père, et de la partie de pêche, mais c'est tout. Que s'est-il passé ? Pourquoi suis-je en maillot de bain ?!
En effet, je me posais la même question.
- Je ne sais pas. Moi et mon ami vous avons repêcher, vous étiez tombé dans l'eau du lac.
- Je ne me souviens pas... les souvenirs sont là, mais ils ne viennent pas.
- Ce n'est pas grave vous pouvez passer la nuit ici et demain, quand on y verra plus clair, on cherchera vos parents, lui dis-je en essayant d'être le plus réconfortant possible.
Ça semble marcher puisqu'elle se met à l'aise en reposant sa tête sur mes cuisses en suçotant son pouce. Je refoula un rire amusé de voir une si grande fille de comporter comme une gamine de 6 ans.
En tout cas, ce geste ressemble plus à toc qu'à une méthode de réconfort... et si elle était malade mentale ? J'en fais quoi ? Je me suis jamais occupé d'une folle ! Nous restons encore quelques instants dans cette position et quand je l'as sentis s'endormir, je partis lui chercher une couverture et me coucha donc mon sac de couchage.
Le lendemain, ma tente fus vide. Je me mis à paniquer rapidement, pour rien étant donné qu'elle était avec Jack en train de manger.
- Bonjour tout le monde, dis-je la tête encore dans les vape.
Personne ne me répondit, juste un regard timide de la naufragée qui continua sa tartine.
- Euh... tu veux un pull ? Parce que être en maillot avec ce froid, ce n'est pas très...
- Oui merci je veux bien, me coupa-t-elle.
Je le lui tendis et elle l'enfila. Ça lui allait plutôt bien. Bon, elle devait être bien au chaud aussi ; les manches dépassaient complètement de ses bras et le haut lui arrivais presque au genou.
J'avoue que l'image d'une jeune fille seule dans la forêt avec pour seul vêtement un pull aurait donné à moi et Jack une allure de pédophile. Mais elle avait l'air plutôt à l'aise, comme si elle avait l'habitude ; c'est limite si elle nous prenait pas pour sa famille.
- Comment t'appelles-tu ? lui
demanda mon ami.- Marya. Pourquoi ?
- Parce qu'il faut bien qu'on t'appelle par ton prénom, se justifie-t-il. Sinon je m'appelle Jack, et celui à qui tu portes le pull c'est Glenn.
- Enchantée de vous connaître. Et merci de m'avoir sauvée quand même.
- On n'aurait pas laisser quelqu'un mourir, surtout si on était au courant.
Elle souria. Son sourire était sublime. Je ne saurais comment le décrire, mais je savais à cette instant précis, que cette jeune femme allait me hanter...
***
Plusieurs jours passèrent et, avec Jack, nous nous étions mis sur un accord commun de ramener Marya chez elle au prochain passage du funiculaire. C'est-à-dire à la fin de notre séjour qui prend fin demain. Les jours passés avec Marya étaient fabuleux, c'est une fille souriante, aimable, chaleureuse mais légèrement étourdi.