Chapitre I

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C'est assez étrange... jamais je n'aurai pu penser, avant cette nuit là que la vie pouvait basculer du rêve au drame en quelques heures. Et pourtant... Après avoir gravi les deux cent quatre vingt huit marches qui séparait le hall d'entrée de la porte du luxueux appartement de mes parents, j'ouvris cette dernière.

- Bonsoir ! Je suis de retour !

Pas de réponse. Ils ne devaient pas être encore rentrés.

Grâce au travail de mes parents, on habitait tous les trois dans le quartier riche d'Ormonde, capitale de l'Empire Kidham, coupé du reste du monde a cause du désert Naseer qui encerclait le pays. Scientifiques de leur état, mes parents travaillaient au service de l'empereur. Ce qui est en soit hors de toute logique puisqu'il ne semble pas supporter ceux qui possèdent une connaissance supérieure à la sienne. Aujourd'hui âgé de 65 ans, il est l'homme le plus vieux de l'Empire. En effet, chaque jour des milliers de femmes et d'hommes ayant environ 45 ans disparaissaient dans de mystérieuses conditions. Selon certains témoins, la police secrète les capture et les emmène dans un lieu méconnu de tous. On dit également que l'empereur est intimement lié à tout cela. Malheureusement ce n'est que pure spéculation car pour l'instant rien n'a été prouvé même s'il s'agit de l'avis de tout le peuple de Kidham. Enfin, quoi qu'il en soit avec un peu de chance il me reste encore 29 ans à vivre paisiblement. La porte claqua.

- Mary ! Tu es là ? Mary?!
- Oui maman je suis là, lui répondis-je.

Mes parents me rejoignirent dans le salon.

- Nous avons un cadeau pour toi...

Je m'approchais d'eux. Ma mère s'était assise dans le sofa. Elle se tenait droite son corset en cuir bien serré, par-dessous lequel elle portait une chemise assez ample. Elle avait remonté ses goggles dorées sur le haut de sa tête. Tout était parfait chez elle. Aucun cheveux de son chignon ne dépassait. Elle était l'exact opposé de mon père. Lui c'était avachi sur une chaise du salon. Il portait une une chemise, autrefois blanche, tachée par le charbon, le col remonté ainsi qu'un veston mal boutonné. Le nœud de sa cravate était légèrement de côté, ses lunettes de protection étaient comme celles de ma mère, remontées sur son front et son visage était parsemé de taches de suie. Ils étaient complètement différents l'un de l'autre, mais inséparables. Je me suis assise aux côtés de ma mère. Elle me tendit un petit paquet. Je l'ouvris et fut étonnée devant le présent. Je regardais les parents d'un air interrogateur.

- Ce pendentif est magnifique... Mais quelle est cette lumière blanche emprisonnée dans la bille de cristal ? Leur demandais je de plus en plus confuse.

En effet, dans la sphère cristalline, une indomptable lumière blanche, s'agitait de manière effrénée. Le bijou était un délicat ouvrage d'orfèvre . L'Orbe était cerclé d'un anneau d'or finement gravé et dans lequel étaient incrustées de petites gemmes écarlates . Une chaîne argentée en faisait une somptueuse parure. La voix de ma mère me ramena sur terre.

- Il s'agit du plus grand trésor que ce pays n'ai jamais possédé... Me dit-elle d'une voix hésitante, en jetant un regard rapide à mon père.

- ... l'Onde blanche, finit mon père.

Je restais bouche bée face à cette révélation. Cette force de la nature... Indomptable, sauvage, effrayante, captivante, magnifique... que l'Homme a toujours voulu exploiter, sans jamais y parvenir, était dans ce bijou . C'était complètement dingue. Je ne parvenais pas à croire que mes parents venaient de m'offrir impossible .

- Co... Comment ? Parviens je à éluder.

- il s'agit de notre dernière réussite me répondit mon père, hormis ta mère moi et les autres scientifiques, tu es la seule au courant. Garde cela secret. Ça serait mortel pour toi de dévoiler ce trésor aux yeux du monde.

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