mes yeux dans le ciel

partie 8

Après avoir vu a quoi ressemblait mon nouveau chez moi pour un moment, je me suis dis que j'ai quand même eu de la chance de rencontrer cette fille bizarre: C'est une vielle cabane abandonnée, de juste deux pièces. L'une est une salle de bain équipée tout juste d'un WC et d'une douche rudimentaire. L'autre pièce sert de séjour, de cuisine et en même temps de chambre. Le plus troublants c'est que l'on retrouve le lavabo dans l'espace cuisine à la place de levier accompagné d'un petit frigo, dans un autre recoin on peu voir étalés a même le sol trois matelas très usagers. On ne peut pas dire que tout cela soit très harmonieux ni très hygiénique mais je doute que c'est ce qui puisse importé à des personne qui n'ont nulle autre part ou s'abriter. Laura m'a présenté le reste de mes nouveaux colocataires. Le premier se fait appelé Gecko : c'est un homme assez jeune pas très grand, le visage toujours grave, avec des tatouages et des piercing partout. Je le trouve assez réservé à peine un sourire que son visage s'assombrit. En même temps je comprends que ce ne doit pas être tous les jours facile de vivre dans ces conditions. Le second a l'air un peu plus jovial : brun, yeux vert, de taille moyenne. Laura me le présente sous le nom de Charles mais que tout le monde c'est à dire eux deux appelle Charlie. Il me sourit avant de me débarrasser du reste de mes affaires.

-Alors qu'avons nous là? Une nouvelle recrue avec des provisions! Très chère tu es la bien venu dans notre camp de fortune mais j'espère que Tu t'y accommodera parce qu'on a pas mieux pour toi princesse.

-Arrêtes de la charrier elle était servante dans son ancienne maison

- Ah je pensais que c'était encore une petite fille bourgeois qui essaye d'échapper à sa vie monotone que tu as l'habitude de me ramener.

-Il y a vraiment des filles comme ça? Je veux dire qui choisissent délibérément de quitté leur confort pour une vie de clochard?

-Évidement ! Ce sont des petites inconscientes à qui on a raconté trop d'histoire elle ne savent rien de la vie.

-Moi aussi ma mère me racontait des histoires quand j'étais petite mais ce n'est pas pour autant que je quitterais les gens qui m'aiment pour vivre dans la rue. Si j'avais le choix je serais rester chez mon maitre même si j'étais réduis à l'état de servante pour ses femmes du bordel , je ne connais personne d'autre cet homme était un peu comme ma seul famille alors je ne comprends pas que l'on puis agir de Façon aussi égoïste.

-Ce monde est fascinant, pendant que certain osent quitter la belle vie certaines préfèrent rester à la merci de leur bourreau si je comprends bien tu était l'esclave de cette homme tu devais obéir à tout ses désirs?

-Oui en quelque sorte

Il connaissait mes peurs et mes tourments, pourtant il n'en a jamais profité, il connaissait mes limites et n'a jamais osé les dépasser, et pour tout cela je l'en remercie. A l'exception de ma mère, c'est la seul personne qui ait plus ou moins pris soin de moi.

-Et tu était prête à vivre comme ça toute ta vie? être son objet dans tout les sens du terme?

cette fois si c'est Gecko qui avait pris la parole et ma réponse avait l'air de beaucoup lui importer

-Je ne me suis jamais sentis comme un objet avec mon maitre il était plus comme un père pour moi

-Alors toi tu as eu de la chance, ce n'était pas le cas de tout le monde en l'occurrence Gecko

-Arrête! Je n'ai pas envie d'en parler!

Et il s'en alla en trainant des pieds

-Ne lui en veut pas il a vécu des choses horribles avec des hommes sans vergognes. Quand il sera près il t'en parlera lui même.

Je hoche la tête en signe de compréhension

Il me sourit encore une fois et me fait signe de le suivre

-Viens que je te montre notre planque à nourriture parce que certaines fois les gamins de l'autre rue vienne nous chiper nos provisions.

-Mais comment vous faites pour vous approvisionner?

Il me refait son éternel sourire

-On fais la même chose mais dans les magasins et des fois quand on trouve des gens sympas on peut gagner des coupons gratuits, des tickets restaurant ou des douches chaudes dans les motels.

-Vous êtes sacrément débrouillards !

-Il faut si tu veux survivre dans cette jungle, la d'où tu viens tu étais peu être maltraitée mais à la fin de la journée tu avais de quoi manger mais ici tu dois te débrouiller toute seule.

Je suppose alors qu'aucun des trois ne travaille ils airent tous dans les rues pour une seule raison : survivre

-Pourquoi ne pas vous trouver un boulot?

-Tu pense qu'on pas essayer? Notre image nous colle à la peau des jeunes délinquants sans domiciles c'est pas la meilleure image pour son business, ils se disent "c'est peut être des dileurs qui vont salir leurs entreprises"... Et j'en passe la liste est tellement longue. Peut être que toi tu pourras t'en sortir mieux que nous, tu viens tout juste d'arriver.

_Oui, peut-être; dès demain je vais faire du porte à porte pour demander si ils n'auraient pas besoin de main d'uvre!

Lançais-je déterminée à m'en sortir. Leurs taudis est très minon mais je ne pensent pas qu'on puisse y rester à quatre une éternité

Il me fait un énième sourire qui ressemble plus à une grimace et lève les yeux au ciel

_On était tous comme ça au début ; j'espère que tu es patiente, en trois en que je suis avec le groupe le plus chanceux n'a pu garder son emploi que trois semaines.

Ce qu'il venait de m'avouer me figea sur place. Déjà de se battre pour trouver un emploi, il fallait également se battre pour le garder.

Ce départ soudain du seul endroit qui représentait ma maison pour tomber dans une autre encore plus semé d'embûche. Mais les règles du jeux avaient changés ; désormais plus question de se cacher pour survivre