La Vie De Mes Rêves

Chapitre 1

Mes mains tremblent, elles n'ont jamais autant tremblé, je ne les contrôlais presque plus.  Je me sens différente d'avant mais je ne comprends pas ce qui a changé. Mes idées se contredisent. Ma tête regarde de gauche à droite mais elle semble perdue. J'ai une arme sanglante à la main, je ne pourrais expliquer pourquoi. Je suis dans une immense salle où seul un escalier assez grand trône. En montant les marches je regarde l'arme sanglante, un katana. Qu'ai-je fais? Pourquoi y-a-t-il tant de sang sur mes mains? Pour la première fois je me fais vraiment peur et une boule au ventre s'installe de plus en plus à chaque marche d'escalier monté. Puis arrivée en haut des escaliers, j'ouvre une porte sombre. Quels sont les événements à suivre? Un choix, juste un seul hante mon esprit, et si je fais le mauvais choix? Pourquoi est-ce aussi difficile? Je me pose trop de questions. Je dois courir. Les protéger est mon seul but, quoi qu'il arrive... Une immense ombre noire se dressa devant moi, la rage m'envahit peu à peu, je sais ce qu'il me reste à faire, la tuer...

Encore, encore ce rêve, il a encore frappé. C'est sans étonnement que je me réveille brusquement avec de grandes inspirations comme si ma respiration c'était coupée pendant mon sommeil. Eh oui cela devient habituel, ce rêve est toujours présent depuis six mois, et je remarque qu'il prend une certaine joie à me réveiller, assez brutalement. C'est toujours le même et pour conclure le tout il est apparu peu de temps après la mort de ma grand-mère. Bizarre non? Et bien pas pour les médecins, et j'en connais un grand nombre, eux, ils disent que c'est normal, que c'est dû au traumatisme que la mort de ma grand-mère. C'est vrai que j'étais proche de ma grand-mère mais je m'en suis plutôt vite remis même si elle me manque. Donc je ne crois pas trop à leurs diagnostique de la «jeune fille traumatisée par la mort de sa grand-mère".  Je ne sais pas pourquoi il me hante tous le temps mais moi je ne trouve pas ça normal. Il faut que je bouge pour me changer les idées, me convaincre que ce n'était qu'un rêve mais la fatigue m'emporte. Peu de temps après, enfin assise sur mon lit je regarde mes longs cheveux humides. La transpiration les ont imprégniez durant ma nuit. Je ne sais pas si on peut réellement appeler ça une "nuit" car je n'avais pas beaucoup dormis, je ne dormais plus beaucoup depuis qu'il est là, juste de quoi tenir la journée. La lumière qui traverse mes rideaux me force à me lever, ainsi que la porte qui soudainement, s'ouvre pour me laisser percevoir le doux visage de ma mère.

- Lexy? Ça va ?

Sa tête affolé, étirée au maximum qu'un humain le peut, me laisse la comparé à un suricate intrigué par le bruit. Tout doucement, comme si je dormais encore, elle entre dans ma chambre. Ses pas se posent délicatement sur le sol qui permet au vieux parquet de ne pas craquer pour une fois.

  - Oui, ne t'inquiète pas maman; lui répondis-je tout en essayant d'esquisser un sourire pour la réconforter.

Soudain les traits de son visage se froncent me laissant comprendre qu'elle sait que je lui mens. Je tourne alors la tête déstabilisée.

- Ton rêve a recommencé? Elle pris ma main tendrement, voulant me rassurer.

- Oui.

Je la regarde à présent, mon regard se perds dans ses yeux et tout comme les miens ils sont bleu, bleu comme l'océan.

- Cela fait 6 mois maintenant maman, et ils sont si horribles... Un profond désespoir marque mes paroles.

- Je vais appeler un autre psychologue, promis.

Sur ses mots elle part et maintenant elle doit surement se jeter sur le téléphone fixe.

Je ne lui est jamais réellement expliqué l'atrocité de mon rêve, cette boule au ventre qui m'empêche presque de respirer à mon réveil, mon souffle qui paraît coupé. Je ne veux pas lui faire peur même si je sais qu'elle s'inquiète beaucoup déjà pour moi.