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ELLE

Elle était une fille de banlieue et se considérait comme telle, désorientée et dissipée, voir « problématique » comme disaient souvent ses professeurs lors de ses multiples conseils de discipline.
Mais malgré les difficultés, elle, elle se battait et avait choisit la difficulté à la facilité.
Pas comme les autres, non. Elle avait choisit inopinément d'être quelqu'un de marginale et de nihiliste. Elle se revendiquait comme très loin de l'état d'esprit de "ces petites merdes qui reculaient devant tout et qui se plaignaient à chaque fois qu'un petit événement anodin venaient les déranger dans leur misérable petite vie de merde", comme elle disait si fréquemment.

D'ailleurs elle avait toujours voulut être différente, sortir du lot, et se fait considérer comme tel.
Elle, elle était pas comme les autres, et de toute façon, elle ne le voulait pas.

Elle était belle, beauté qui faisait fondre les cœurs et qui en séduisait d'ailleurs plus d'un.
Mais son frère, qui prenait son rôle un peu trop au sérieux, lui avait apprit à être froide.

« La loi de la Jungle » comme il disait si souvent avec un sérieux déconcertant.

Son frère, lancé dans des activités illicites "pour aider la famille", ou plutôt pour s'aider lui même, était un être énigmatique, un personnage a lui tout seul.
En réalité, il aimait cacher ses mauvaises actions derrière des causes futiles, pour fuir plus facilement la réalité, sa réalité.
« Pour la famille » ? La cause la plus légitime qu'il avait trouvé.
L'appât du gain et la facilité ? Témoignent sans aucun doute de ses réelles motivations et justifient sans doute ses actions sordides.

LUI

Lui était un homme sûr de lui, un être esthète ayant pour seule pratique le culte de la beauté.
Ayant certes, de l'attirance pour les femmes, mais uniquement pour leur apparence.

Il les considéraient comme vicieuses, impures mais surtout intéressées.

En enchaînant les conquêtes, la vision de la femme lui paraissait de plus en plus noire, sombre et salace.
« Des chiennes » selon lui.
Elles n'étaient bonnes qu'à être consommées et délaissées par la suite.
Sans grand intérêt, ou pour résumer, une sacrée perte de temps.
Il était « footballeur professionnel » comme il aimait se vanter si souvent. Il aimait voir les visages de ses conquêtes se décomposer faussement quand elles faisaient semblant de ne pas le savoir.
Alors, que lui, lui, savait pertinemment.
C'était un être de raison.
Et personne, je dis bien personne, n'aurait pû la lui mettre à l'envers, jusqu'à qu'il tombe sur elle.
Mais moi, d'un point de vue omniscient, puis- je remettre cette affirmation en doute ?

CHAÏMA -De Meuf De Tess a Femme De FootballeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant