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C'était un soir de fête, la fête du village comme ils le disaient si bien. Le père de Jérémie avait bu, un peu trop sans doute. Il se faisait tard et il était temps de partir. Les rues commençaient à être de plus en plus sombres, on y distinguait presque plus la rue ni les voitures aux alentours. Le père du jeune enfant prit le volant malgré tout. Routes sinueuses, lumières silencieuses, à moitié saoul il perdit vite le contrôle de son véhicule. Peur sombre, obscurité dans l'ombre, la voiture prit un mauvais virage ; il se cogna brusquement contre un grand chêne, et au son de sa rage on entendit que c'était plutôt grave. Le père est malheureusement mort sur le coup. Son fils, à l'avant, s'en sort miraculeusement avec un handicap. Le petit Jérémie perdit alors à cet instant la capacité de marcher à tout jamais.
Aujourd'hui, Jérémie va bien, mais Jérémie n'a pas beaucoup de gens sur qui il peut compter. Il se remet de son traumatisme petit à petit mais sans amis pour le soutenir, la vie n'est pas si facile. Il a droit au regard malfaisant des gens, à cette pitié dans leur yeux qui lui donnent envie de partir en courant, s'il le pouvait... De s'échapper de ce monde qui laisse légèrement entendre des mots tout bas, de se laisser vivre sans aucune remarque mais une fois de plus, ce n'est pas possible. Personne ne sait sourire à un jeune garçon en chaise roulante qui n'a plus de jambes de nos jours? C'est cette question qu'il se pose si souvent.
Mais qui es-tu société, pour regarder ainsi les personnes invalides sans même connaître un traître mot de leur histoire?
#maisquiestusociete

Mais qui es-tu société ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant