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Comprendre - part.2

- « Qu'est-ce que tu fous là ? »

Peter et Wade avaient parlé en même temps. Le premier avait bondi sur ses deux pieds, laissant tomber son oreiller au sol, encore en boxer, tandis que le second avait la bouche grande ouverte, son sac dans une main, l'autre toujours sur la poignée. Il y eu un instant de stupéfaction pendant lequel Peter voulut dire « Chips ! » par habitude, avant de se rappeler qu'un problème autrement plus important se tenait sur le pas de sa porte, en la forme de Wade.

- « C'est chez moi ! » répondit-il, encore en même temps que le mercenaire.

- « Arrête ça ! » s'écria Wade, visiblement apeuré.

- « Mais j'ai rien fait ! »

- « Tu me piques mes répliques ! »

Peter ignora la remarque de Wade et croisa les bras, soupçonneux :

- « Tu m'as suivi, c'est ça ? Je t'ai dit de rester loin de moi ! »

- « Tu m'as très exactement dit de ne plus jamais t'approcher, oui j'ai entendu. » répondit froidement Wade, en s'avançant dans la pièce, posant son sac contre le comptoir de la cuisine. « Et j'ai obéit, d'ailleurs, tu devrais être content. »

Non, songea Peter, en passant nerveusement d'un pied sur l'autre. Qu'est-ce que c'était que ce bordel ?

- « Donc. Qu'est-ce que tu fous là ? » reprit Wade en retournant fermer la porte. « C'est chez moi. »

- « N'importe quoi. C'est chez moi. » objecta Peter, qui commençait à avoir froid.

- « Mec ! C'est littéralement mon appart ! Tu nous fais une crise d'amnésie ou quoi ? » s'étonna Wade, en retirant sa capuche.

Peter remarqua qu'il avait plu. Son regard zoomait étrangement sur des petits détails insignifiants : la ligne droite de l'arête du nez de Wade, les gouttes d'eau sur ses bottes, son poing qui se crispait et se décrispait lentement... Le cerveau du jeune homme était au ralenti et il dû se secouer violemment la tête pour retrouver le fil de la situation.

- « Peter ? » s'inquiéta Wade en s'approchant d'un pas.

Par réflexe, le jeune homme recula légèrement, tout en notant que Wade s'était inquiété. Il avait employé ce ton si attentionné qui avait manqué à Peter, comme si Wade était prêt à tout abandonner pour lui, là sur le champ et à obéir à chacun de ses ordres. Le jeune homme frissonna rapidement et redressa brusquement la tête :

- « Non ! Si ! Je... Oui. C'est ton appart'. Enfin, plus maintenant. »

- « Comment ça ? »

Wade s'était immobilisé, fronçant les sourcils.

- « C'est mon appart' maintenant. J'ai emménagé il y a genre... Trois mois. »

- « Mais... Mes affaires ? Et le bail, il était à mon nom... » s'affola le mercenaire, faisant le tour de la pièce.

- « Matt s'est arrangé avec le proprio. Pose ça. » ordonna Peter, alors que Wade soulevait d'une main une figurine Funko Pop qui trônait sur le comptoir de la cuisine.

- « Je savais que j'aurais dû le frapper plus fort... » grommela Wade, à part, en faisant courir ses doigts sur la surface de bois, regardant autour de lui. « Mais je comprends pas... Ta tante t'as mis à la rue ? Pourquoi tu es venu... Ici ? Où sont mes affaires ? Pourquoi t'es à moitié à poil ? Non pas que je me plaigne remar... »