𝐋'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐋𝐔𝐍𝐄. vmin

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Taehyung était mon voisin. nous vivions sur un petit bout de montagne. pas très haut je vous rassure. j'avais emménagé il y a peu et cette idée ne m'enchantait pas du tout.

il faut dire que j'étais un gamin plutôt têtu et chiant à la longue.

j'avais huit ans à l'époque et tout ce que je voyais c'était une vulgaire forêt. des vaches, des poules se promenant un peu partout. tout le contraire de ma ville natale.

mes amis me manquaient et c'était la période des grandes vacances. alors j'étais coincé ici, dans cette grande maison. avec ce grand jardin.

mes parents avaient l'air heureux ici. ma petite sœur de quatre ans aussi. ll n'y avait qu'à moi que cet endroit ne plaisait pas.

puis un jour j'ai fais la connaissance de mon voisin. il avait le même âge que moi. et accompagné de son casque et de son vélo, il avait atterri dans notre vaste jardin.

se présentant à mes parents comme le fils de monsieur et Madame Kim, il avait fini par se positionner devant moi un énorme sourire aux lèvres.

moi j'étais resté assis dans l'herbe en train d'arracher quelques plantes, énervé que mes parents ne veuillent pas partir de cet maison.

en plein mois de juillet, le vent soufflait sur les arbres au dessus de nous.

protégé par un immense Saul pleureur, il m'avait tendu la main et s'était accroupi face à mon regard désintéressé.

depuis, chaque après midi, Taehyung venait dans mon jardin. essayant de me faire rire ou même sourire. à chaque fois ça ne marchait pas puis..

⧼⧼ - salut Jimin!

- coucou.. toi

je n'avais pas envie de répondre, il m'embêtait avec sa bonne humeur. pourquoi tout le monde était si heureux et moi triste ?

- alors tu ne t'ennuie pas trop ici tout seul ?

et c'est reparti, encore une question.

- tu rigole ? Je déteste cette endroit. C'est nul. On peut rien faire.

- mais regarde ! il y a des animaux, des écureuils, des cerfs, des sangliers, des chevaux, des oiseaux. tous, plus beaux les uns que les autres !

- et alors? ça pu la bouse de vache ici. en plus il y a plein d'insectes. c'est dégueulasse.

- il y a même des poissons dans mon étangs, si tu veux je te les montre.

il avait tellement excité à l'idée de me les montrer. ça m'a insupporté.

- fiche moi la paix avec tes poissons. tout ce que je veux c'est rentrer chez moi et retrouver mes amis, mes vrais amis, pas toi !

- mais..moi je suis ton ami Jimin.

- non! je ne t'aime pas ! j'ai jamais voulu être ton ami.

j'avais crié si fort, si fort que des larmes avaient coulé de mes yeux.

- ok..d'accord j'ai compris. je vais rentrer chez moi. ⧽⧽

je m'en souviens comme si c'était hier. Taehyung avait les larmes aux yeux après ça. mes parents avaient appris ce qu'il s'était passé et m'avaient disputé.

et depuis, plus un seul jour Taehyung était venu à la maison. Je m'en voulais. Je l'avais blessé. Et mes parents, en guise de punition, m'avaient forcé à m'excuser et m'avaient privé de jouet pendant trois semaines ainsi que de télévision. C'était encore pire.

Et un jour, les parents de Taehyung nous avaient invité à manger. Nous avions aussi pris nos maillots de bain. Ils avaient une piscine.

Cela faisait si longtemps que je n'avais pas vu mon voisin. Et j'appréhendais les choses. Je ne voulais pas donner une mauvaise image de moi. Je voulais me faire pardonner. Parce seul je m'ennuyais,sans Taehyung je m'ennuyais.

Taehyung était à l'écart. Il ne parlait pas. Ne souriait pas. Non. Il était isolé dans un coin de son jardin.

⧼⧼ - Tu ne viens pas avec nous dans la piscine ?

- Pourquoi je ferai ça ?

- Par ce que c'est amusant de se baigner. En plus on joue au ballon. Allé viens !

- Non.

- Je suis désolé...pour ce que j'ai dit.

- D'accord..

- S'il te plaît Taehyung viens.

- Oui d'accord. ⧽⧽

Je lui avais pris la main. Lui offrant un sourire rayonnant et l'avais poussé dans la piscine creusé dans leur jardin.

Posé sur les dalles qui l'entourait, j'avais éclaté de rire, ainsi que nos parents et ma petite soeur.

L'ambiance était agréable. Autant que la chaleur du soir. Le vent soufflait légèrement. Les nuages devenaient rose, presque orange.

Et il était à côté de moi. Étendu dans l'herbe, un air heureux sur le visage.

C'est comme ça que je voulais le voir. Heureux.