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Point de vue de Serena

Mon téléphone sonna tandis que je descendais de l'autobus.

- Tu veux bien venir chez moi? Demanda Chris.

- Je ne t'appartiens pas, Christian.

- Oh que si. Tu es à moi, Serena. Ne fait pas comme si jamais rien ne s'était produit. Tu es à moi.

Je savais que je ne devais pas dire oui à son invitation. Mais une sensation agréable me traversa le ventre.

- D'accord.

- J'arrive dans 20 minutes.

Point de vue de Stacy

Brad ne répondait plus à mes messages depuis deux semaines. À l'école, il m'évitait. Comme tout le monde, d'ailleurs.

J'étais devenue la risée du lycée, les gens s'écartaient sur mon passage. Mon existence d'avant avait sombré dans l'oublie.

Les gens chuchotaient sur mon passage.

Mon père m'avait privée de sortie.

- Tu sortiras le jour où le respect sera devenu pour toi une valeur importante, m'avait-il craché au visage en barrant la porte de ma chambre.

J'avais eu beau supplier, hurler, rien ne le fit changer d'avis.

- J'ai honte de toi, d'avoir mis au monde ta misérable existence.

Évidemment, il m'enverra dans une clinique d'avortement le plus tôt possible.

Mais moi, je voulais garder ce bébé. Ce n'était pas à mes parents de décider de ma vie.

Noël approchait, et je ne voulais pas rester enfermée pendant deux semaines avec mes parents.

Papa avait ce matin décidé de me confisquer mon portable. Je ne pouvais plus communiquer avec personne.

Je me sentais plus seule que jamais. Les deux seules personnes qui acceptaient de rester avec moi étaient Jay et ce bébé.

Presque tous les midis, je dînais avec lui, sauf quand il était avec Fanny. La solitude m'étreignait à chaque fois de manger pour la première fois de ma vie seule dans les toilettes.

Avant, j'étais populaire et aimée de tous. J'étais dans l'équipe de cheerleaders et dans l'équipe de volleyball du lycée.

Maintenant, quand je marche, je suis couverte de regards emplies de dégoût.

Où est passée l'ancienne Stacy, celle que tout le monde admirait?

Point de vue de Fanny

Je suis vraiment indigne. Stacy m'a dit aujourd'hui quand on s'est vues deux minutes que Serena se droguait.

Serena, Stacy et Kalen ne me confient plus rien. Quelle amie indigne suis-je!

Pas étonnant que plus personne ne me parle!

Jay m'a invitée à la plage ce soir, ha! S'il croit que je vais y aller...

Bon, okay, j'avoue, je vais y aller. Mais c'est seulement par pitié, hein! N'allez pas vous imaginer des choses!

J'optai pour une courte robe bleue parfaitement symétrique.

La plage était déserte quand j'arrivais.

Jay était posé sur le quai.

- Espères-tu te fait désirer en ne me regardant même pas? Lançais-je sur un ton moqueur. Pathétique.

- Salut! Me dit-il avec son habituel air joyeux qui me donnait envie de gerber.

Je m'assis à côté de lui.

- Ça va bien? Demanda-t-il.

Je pris un mètre de distance avec lui pour m'assurer de ne pas être contaminée par son imbécilité.

- Ça se passe bien avec Meredith?

- Oui, très bien.

- Je sais que tout le monde la déteste, mais moi je l'apprécie.

Il me sourit de toutes ses dents trop blanches à mon goût.

- Je suis content de l'apprendre. J'ai toujours trouvé à Meredith ce petit quelque chose qui la rendait craquante.

- Son fessier est loin d'être petit, précisais-je.

- Je parle de sa manière d'agir. Elle a été tellement trahie par le passé que pour se soulager, elle jette sa méchanceté sur les autres. Comme si cela pouvait améliorer les choses.

Soyons francs. Il fallait absolument que je pose une certaine question à Jay.

- Vous l'avez fait?

Il sembla abasourdi. Pour une fois que Jeremy Bailey était désarçonné de son cheval blanc! Ha!

- Euh... Bégaya-t-il, oui, plusieurs fois, mais ça ne te regarde pas vraiment, Fanny.

- Je pensais que les meilleurs amis se disaient tout, raillais-je pour déguster son air incrédule.

Il se tu. Puis, au bout de dix minutes, il articula :

- Et toi, Fanny? Est-ce que tu es usagée?

Je rigolai intérieurement.

- Non. J'ai toujours trouvé que l'amour était une fête commerciale. De plus, ça me cause un certain déséquilibre émotif non-négligeable.

Il hocha la tête.

- T'aimerais essayer? questionna-t-il en me regardant dans les yeux.

Je ricanai.

- Pourquoi pas?













- Mais pas avec toi, rajoutais-je.

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