L'heure

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Mon esprit put vaguer ailleurs quelques instants après. J'eus l'impression que ce moment était terminé, que ce n'était encore qu'un spasme de mon mesquin cœur. Mes pensées n'étaient que prosaïques, je devais me résigner.

Bizarrement, j'ai arrêté de te fixer. J'avais des tracas pleins la tête après cette éternelle journée. Cependant, quelque chose avait changé. Tu avais tissé ta toile autour de moi, déplorable araignée sans armure. Mais cet insecte que tu venais de condamner à un avenir lourd et lancinant, connut un instant de bonheur, de rire, de joie.

La petite bestiole ressentait un besoin truculent : parler de toi à tous. Mais attention ! Rien de sérieux. Une simple rigolade, aucune passion dans l'histoire. Mais c'était un besoin réel.

Si seulement cette petite bestiole avait su que son sarcasme allait dégénérer...

Le temps d'un amour illusoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant