L'oral d'anglais 1

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Ce jour-là, David n'eut pas un sommeil agréable, la veille il avait joué à la devinette essayant de savoir ce qui sera donné à l'examen du baccalauréat mais sans succès. Peu importe le nombre d'épreuve qu'il avait traité, peu importe le nombre d'exercice qu'il avait résolu, peu importe le nombre d'heure qu'il avait passé à bucher, il lui restait néanmoins une once d'inquiétude se demandant s'il était réellement prêt. Il se leva de son lit, se saisit de son cartable, l'ouvrit et en sorti son livre d'anglais. Il feuilleta les pages jusqu'à l'avant dernière où se trouvait les prétérits. Bien qu'il s'était rendu de temps en temps durant les deux derniers mois écoulé chez son voisin pour apprendre auprès du grand frère de Franck, qui lui avait des connaissances dans la langue. Il avait eu le temps d'apprendre par cœur de ce dernier, les phrases élémentaires nécessaires pour faire croire au professeur qu'il avait des connaissances dans cette langue mais son bas niveau d'anglais le laissait sceptique. « Reste positif », « reste positif » il n'arrêtait pas de se le répété. Il avait l'intention d'utiliser les quatre heures de temps restant avant le début des oraux d'anglais pour apprendre d'autres verbes et enrichir un peu son maigre vocabulaire. La mère de David, Rita comme à son habitude était déjà debout, égrainant son chapelet et confiant une énième fois l'examen de son fils à Dieu. Son mari, lui était encore au pays des rêves, elle restait assise au bord du lit, dans le noir, exécutant sa prière.

Les secondes passaient et devenaient des minutes puis des heures, trois heures était déjà écoulé et David se précipita hors de la chambre mais en silence, évitant de réveillé son jeune frère. Arnold pouvait profiter de son sommeil, depuis quelques semaines qu'il avait annoncé à ses parents qu'il allait en classe de troisième avec la mention très bien, des réveils tardifs lui étaient toléré. Il avait eu droit au lendemain de cette annonce, un plat spécialement conçu pour lui ce qui n'était pas pour le déplaire. David alla se doucher avec hâte, après s'être habillé il alla toquer à la porte de ses parents comme à l'accoutumé. Son père était déjà réveillé et David eu droit à un petit interrogatoire de la part de ses parents après les salutations.

- Alors David te sens-tu prêt pour le début de ces examens ? demanda Stéphane

- Oui papa, je suis sûr que ça ira.

- T'inquiète pas mon fils, notre Dieu te portera assistance, repris sa mère.

- Quelle matière as-tu ? demanda Stéphane.

- On commence les oraux d'anglais, répondit David.

- As-tu pu élever ton niveau en anglais ? continua son père.

- Papa j'ai fait de mon mieux. David pu lire sur le visage de son père une inquiétude, alors il sourire et corrigea son dire.

- T'inquiète pas papa, je suis prêt.

- C'est toi seul qui sait, je n'ai jamais cessé de te répéter que l'anglais de nos jours est une langue importante et il faut que tu l'as maitrise. Je t'ai même payé une formation mais tu l'as négligé. Quand vos devanciers vous parlent vous........... Rita l'interrompu violement.

- Mais laisse un peu l'enfant, arrête de le stressé avec tes réflexions. Il vient de te dire qu'il est prêt, que veux-tu d'autres.

Stéphane se leva, se dirigea vers la douche, ouvrit la porte et avant de s'y rendre jeta un regard vers David et dit :

- Moi j'en ai fini, ce qui est sur nous le saurons bien assez tôt. Il s'enferma ensuite dans la douche. Rita demanda à David de s'approcher plus près d'elle et lorsqu'il s'exécuta

- Mon fils n'est crainte, n'écoute pas ton père, j'ai confiance et je suis sûr que tout se passera bien. De toutes les façons est ce que ceux qui ont déjà eu le baccalauréat ont deux têtes ? si eux ils ont pu l'avoir c'est que toi aussi tu l'auras. David ne comptais plus le nombre de fois qu'il avait entendu cette fameuse expression mais cette fois c'est comme si sa mère lisait dans son cœur et savait ce dont il avait besoin. Il avait trouvé en ces mots un immense réconfort et une confiance qui grandissait. Quand David entendit le bruit de la chasse d'eau des toilettes, il recula aussitôt de quelques pas. Stéphane revint, pris place auprès de Rita et les yeux dans son téléphone, il demanda à David

- As-tu de l'argent pour la nourriture de ce midi.

- Ça ira papa, en plus je viendrai ce midi. Aujourd'hui c'est juste les oraux d'anglais et moi je passerai ce matin.

- Bonne chance mon fils, repris le père et la mère en fit autant. David sorti de la chambre, s'empara de sa moto et s'en alla pour son centre de composition.

Les élèves de son lycée avaient été sélectionnés pour passer l'examen du baccalauréat au lycée Saint Raphael de Bouaflé. Dans ce centre de composition tout se faisait dans la mêlée, professeur, élèves et inspecteurs usaient des moyens à leurs dispositions pour s'y rendre. Les professeurs et les inspecteurs se dirigeaient vers la salle des professeurs pour les dernières consignes tandis que les élèves se dirigeaient vers le tableau d'affichage pour trouver la salle dans laquelle ils avaient été assignés. Au portail, un énième bruit de moto se fit entendre, David s'avançait à toute allure mais la densité de la population le fit descendre de sa moto. Il se fraya un chemin dans toute cette agitation. Il franchit finalement le portail du lycée et se dirigea aussitôt vers le tableau d'affichage. Sur la route, il fut interpellé par une voix qui lui semblait familière.

- David, David. Il tourna le regard en direction de la voix.

- Franck est ce toi ? son voisin le rejoignit mais David répéta sa question pour le taquiner et essayer de détendre l'atmosphère.

- Oui c'est bien moi, tu veux dire que tu ne me reconnais plus.

- Bien sûr tu as trop maigri, toi les révisions ne te vont pas du tout. Et tous deux se mirent à rire. D'un ton ironique Franck répliqua

- Eh bien, toi tu as bien grossi, on dirait que les révisions te réussissent. Ils claquaient les doigts et se mirent encore à rire. David je plains déjà le professeur sur qui tu tomberas, il sera foutu tellement tu vas tout déchirer.

- Arrête de te moquer de moi, as-tu oublié que c'est ensemble que nous apprenions auprès de ton frère et que j'étais nul. Toi au moins, tu es moyen et tu sais très bien que je suis médiocre.

- Tu sais pourquoi je suis sûr que tu vas cartonner ?

- Non, pourquoi ?

- Imagine avec qui tu feras l'orale ?

- Monsieur Rodolphe Tra Bi.

- Comment as-tu su ?

- C'est facile, c'est juste le seul avec qui je sais que je peux avoir la moyenne.

- C'est lui mais arrête de te sous-estimer.

- Quand David réalisa la chance qu'il avait, un large sourire se dessina sur son visage.

- Je savais que tu serais content repris Franck

- Et comment, je suis même hyper heureux.


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⏰ Dernière mise à jour : Jul 21, 2017 ⏰

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le regret d'un père Où les histoires vivent. Découvrez maintenant