Chapitre 10 : Le Cordon

993 52 27
                                    


Chapitre 10 : Le cordon


Je suis réveillée par une main qui caresse mes cheveux doucement alors j'ouvre les yeux et voit le sourire d'Oli qui me regardait sûrement dormir. Je souris un peu en le regardant puis j'enfouis ma tête contre son torse et le serre contre moi, mes mains dans le bas de son dos. On reste un petit moment à profiter de cet instant rien que tous les deux. Après un petit instant câlins, je me lève et soupire face à Olivio qui doit partir avant que mes parents ne se réveillent. Je l'embrasse une dernière fois avant qu'il ne parte en direction de sa voiture et démarre pour rentrer à son hôtel. Je décide de me recoucher un peu jusqu'à 11h, l'odeur d'Oli traîne encore sur les draps ce qui m'aide à m'endormir, me sentant plus en sécurité.

Je suis réveillée quelques heures plus tard que ce que j'avais prévu alors je me lève en furie, le rendez vous pour la surprise de Marc est à 15 heures alors je vais devoir me dépêcher plus vite que ça. Je sors du camping-car et monte dans la salle de bain pour me changer vite fait et prends mes affaires, en direction du studio. Une fois rendue là-bas, je vais dans la salle du coach qui me dit, aussitôt arrivée, qu'on va partir en direction de ma surprise de la journée. On monte dans le taxi du télé-crochet puis on roule dans une direction que je ne connais pas. Avant d'arriver il tient à me mettre un bandeau sur les yeux pour être sûr que je sois bien surprise en sortant. Je sens que la voiture se gare et qu'on ouvre la porte. Il me tient la main et m'aide à descendre puis me fait marcher un peu pour nous trouver devant l'entrée je suppose. Il m'enlève le bandeau et je me retrouve devant un genre d'entrepôt ouvert où quelques mecs tapent dans des sacs de frappes. Je suis du regard l'homme qui vient vers nous puis regarde Marc avec un regard d'incompréhension.


« Je pense que tu as de l'énergie à revendre mais que t'ose pas tout sortir alors tu vas évacuer tout ça avant de chanter.

-Euh.. Merci je suppose ? Mais je vais pas devoir me battre contre une de ces bêtes au moins ?

-Non rassure-toi ça c'est seulement pour les pros ; me dit le gars qui nous a rejoint »


On entre dans la grande pièce qui est remplie de poussières un peu comme dans les vieux films. Je sens déjà les regards des adhérents qui se posent sur moi et me dévisagent en se demandant ce que je peux bien faire ici, j'ai pas l'allure d'une sportive. Le gars nous dirige devant un gros sac de frappe et me demande d'enfiler des gants, ce que je fais. Je me place devant le poteau qu'il me montre et je l'entend dire « Donne moi tout ce que t'as » en tenant le sac de frappe qui se dresse devant moi. Je le regarde en mode « t'es sérieux ? » puis donne plusieurs coups de poings dedans.


« Je sais que tu peux faire mieux que ça Carla, pense à tout ceux qui t'ont déçus. »


Je le regarde en fronçant les sourcils. Je sais qu'il dit ça parce qu'on est à la télé et qu'il veut faire passer ma vie pour une série dramatique mais ma vie c'est pas tout ça. C'est composé d'emmerdes, d'engueulades ça oui mais rien de ce qu'on peut voir à la télé. Je commence à m'énerver en pensant que je suis obligée d'obéir à toutes les règles qu'on m'impose puisque le « patron » le veux. Je trouve ça un peu abusé d'exploiter la vie de certaines personnes pour en faire rêver d'autres. Si ça n'était pas pour mon rêve, je le ferais pas. Je commence à donner des coups de plus en plus fort pour évacuer toute la haine qui commence à monter en moi. Je serre les poings en les faisant s'écraser contre le sac qui bouge malgré le fait que le mec le tienne.

Him : les règles sont faites pour être brisées.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant