epilogue

̶S̶a̶l̶u̶t̶. Bonjour. 

Ces mots ne sont sans doute rien ; q̶u̶'̶u̶n̶e̶ ̶g̶o̶u̶t̶t̶e̶ ̶s̶u̶r̶ ̶u̶n̶ ̶c̶h̶e̶m̶i̶n̶ ̶p̶l̶u̶v̶i̶e̶u̶x̶,̶ ̶o̶ù̶ ̶t̶u̶ ̶n̶e̶ ̶p̶o̶s̶e̶r̶a̶s̶ ̶q̶u̶'̶u̶n̶ ̶p̶a̶s̶. J'avais l'intention d'écrire une lettre poétique, pourtant je n'ai rien d'une poète — ma lettre est déjà ratée après une métaphore mal tournée. Désolée.

Nous ne nous reparlerons sans doute plus jamais, nos chemins se séparent dès demain. Et peut-être qu'il en est mieux ainsi. J'espère vraiment que c'est pour le mieux. Honnêtement, et même si cette phrase paraît risible, je suis triste. Tu pars trop loin, je reste trop près. Et parce que c'est ma dernière chance, j'ai décidé de t'avouer la vérité.

Je t'aime ne me semble pas suffisant pour exprimer ce qui sommeille en moi. 

Mais c'est le cas. J'ai jamais été doué en sentiments, en émotions, j'ai jamais vraiment dit tout ça. Ce 'tout ça' me pourrit même la vie, si tu veux tout savoir. J'ai nié plus que je n'aurais dû et caché plus que je n'en étais capable. Sans doute ai-je voulu m'anesthésier par peur d'aimer ? J'ai finis par me blesser, seule et incapable. 

La vérité est d'un pure cliché pourtant. Je t'ai tellement aimé que j'ai douté de tous mes autres sentiments. Si rien n'arrivait à ta cheville, comment pouvais-je ressentir autre chose ? C'était impossible. Je n'avais jamais pu aimer quelqu'un d'autre si l'amour te ressemblait. Tu étais la plus belle femme que j'avais jamais vue. Tu étais comme un rêve, tellement incroyable qu'on n'y croit pas. J'ai douté, tu sais. De tout. 

J'ai juste compris qu'irrationnellement, et même si je ne croyais pas aux âmes-sœurs, tu étais la mienne. M̶a̶i̶s̶ ̶c̶o̶m̶m̶e̶ ̶l̶e̶s̶ ̶j̶u̶m̶e̶a̶u̶x̶ ̶q̶u̶i̶ ̶s̶'̶b̶o̶u̶f̶f̶a̶i̶e̶n̶t̶ ̶d̶a̶n̶s̶ ̶l̶e̶ ̶v̶e̶n̶t̶r̶e̶,̶ ̶t̶u̶ ̶m̶'̶a̶v̶a̶i̶s̶ ̶m̶a̶n̶g̶é̶e.̶

J'suis pas douée pour parler en métaphore, mais t'as compris que je t'aimais.

Cordialement,
Léonie.

La fille que tu ne reverras plus jamais.