epilogue

Préface d'une fin

Hey.

Ma réponse tarde, je le sais, mais j'ai eu du mal à me lancer. Désolée.

Ta lettre m'a touchée, au plus profond de mon cœur et de mon âme. Je m'essaie moi aussi à la poésie et je dois t'avouer que je suis tout aussi nulle. Pire encore, ça ne va t'écorcher aucun sourire.

Je ne sais pas comment le dire bien, comment l'amener naturellement. J'ai peur de te faire du mal et en lisant ces mots, tu dois te douter. Tu dois te douter de ma réponse, de mon ressentie. Je pourrais ne rien te dire, te laisser avec ces quelques phrases, mais j'ai beaucoup trop de considération envers ta personne pour te laisser dans le flou.

J'aurais aimé que ça soit réciproque. Vraiment. Tu es une fille géniale, plus belle qu'un rayon de soleil et aussi drôle que les plus grands humoristes de ce monde. Mais c'est pas moi qui décide, hein ? L'amour a ce quelque chose de con. Ce petit truc en plus qui fait qu'il choisit toujours, ou presque, la mauvaise personne. Celle qui ne nous aime pas en retour, celle qui ne nous aime pas comme il faut, celle trop violente, ou celle trop loin.

J'aurais aimé t'aimer. Tu avais ce quelque chose qui nous rendait beau à deux.

Je suis vraiment désolée. J'ai conscience que ça ne t'aide pas, j'ai conscience que ça doit te faire plus mal encore qu'un silence. Je m'en veux bien plus que ce que tu ne peux le penser... Je n'ai pas envie de t'envoyer ce bout de papier et je m'excuse, encore et encore. Je n'ai pas envie de te faire souffrir.

J'aurais tellement voulu t'aimer en retour.

Avec toute ma sincérité,
Maïa.