12/11/2017

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Chaque année depuis ma naissance, nous partions en vacances sur l'île de Ré qui est une petite île proche de l'île d'Oléron.
Nous avions un terrain sur lequel nous campions. Sans eau ni électricité, nous passions le plus clair de notre temps à pêcher où à se baigner. La plage était à 50 mètres de notre terrain. Nous ne pouvions pas nous baigner sans chaussures sous peine de se couper. La zone de baignade était un ancien parc à huîtres. Même en faisant attention, j'arrivais toujours à me couper. Je me souviens de l'odeur qu'avait l'île. C'était un mélange de sel, d'huîtres et de terre après la pluie.
Depuis la plage , nous pouvions apercevoir un phare blanc et rouge ; mais le nom m'échappe...
Sur le même principe de l'eau qui absorbait les dunes de l'île d'Oléron, le terrain se voyait être diminué d'année en année.
La mer vole le sable. La maladie me vole ma mémoire.
Je vois cette dernière diminuer en même temps que ce terrain.
A l'entrée du terrain, il y a un magnifique pin dans lequel j'adorais grimper. Ces dernières années, il commençait à mourir, emportant avec lui ces bons souvenirs. C'est ici que j'ai appris à faire du vélo. C'est ici que j'ai appris à pêcher, à faire des nattes, à colorier sans déborder ; mais surtout c'est ici que j'ai appris à apprécier les simples bonheurs de la vie.
Malheureusement, l'île est devenue un attrape riche et les campeurs n'étaient plus les bienvenus. On nous a donc virer de notre terrain. Puis, papi est mort. Maman a décidé d'enterrer son urne au pied du pin. Cet été , je suis retournée sur l'île après 4 ans. Et bien figure toi que le pin est devenu encore plus majestueux qu'il ne l'était autrefois.

Entre l'affront et Où les histoires vivent. Découvrez maintenant