13 - Nouveauté

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— Ouh là Atem ! T'as l'air vraiment d'un z-... Hmm... Ça se voit que tu n'as pas dû bien dormir, se rattrape Lisa.

La thaïlandaise arbore une expression inquiète, quoi que légèrement amusé. Elle se demande bien ce qui a bien pu perturber la grande Uche pour ne pas dormir correctement. Mais la basanée, au lieu de lui répondre, la fixe d'un air déterminé. Elle ne sait pas pourquoi, mais son air affreusement sérieux – encore plus que d'habitude – ne lui dit rien de bon.

Autour d'elle, les élèves, se dépêchent de se rendre en cours, ça a sonné depuis quelques secondes. Mais pas elles, parce qu'elles ont une heure libre. D'ailleurs, Lalisa se demande bien pourquoi leurs classes respectives doivent commencer à sept heures trente tapante, si c'est pour ne pas avoir cours de huit heures trente à neuf heures trente. Ils auraient pu commencer à huit heures trente non ?

— Pranpriya, la ramène sur Terre Atem en levant les yeux au ciel. Dêpechons nous de nous rendre en Permanence avant que l'on nous place en retenue pour cette broutille.

L'asiatique acquiesce et tandis qu'elles entament leur chemin, Atem inspire un bon coup avant de rompre le court silence qui s'était installé.

— Au fait... Mon Père ne m'as pas donné l'autorisation de sortir avec vous afin de visiter la ville... Pour des raisons plus aux moins personnelles, annonce-t-elle sans préambule.

— Oh.

La déception qui se lit sur le visage de la thaïlandaise est flagrante.

— Bon... Je suppose qu'il a ses raisons... Mais c'est vraiment dommage... Avec les garçons, on avait émis la possibilité qu'ils nous rejoignent un peu plus tard pour faire un gigantesque pique-nique dans un parc que, j'en suis sûre, tu aurais adoré...

Atem hausse un sourcil. Comment peut-elle être sûre qu'elle aurait aimé cet endroit ? Elle ne la connait pas assez. Néanmoins, la moue triste de Lalisa, est vraiment... insoutenable.

Gênée, Atem s'empresse de continuer ce qu'elle avait à annoncer.

— Oui c'est dommage... Mais je me disais également que ça ne vous dérangerait peut-être pas de changer de plans... Par exemple, par substitution, de venir chez moi. Visiter, faire un tour dans notre parc, écouter ma tante raconter mille et une légendes en mangeant des plats de chez moi... Quoique pour les plats je n'en suis pas très sûre, vos estomacs risquent de ne pas supporter le changement.

Lisa s'arrête de marcher, figée. Atem ne fait que l'observer, se préparant à un éventuel refus gêné.

— Ce serait trop cool ! finit-elle par s'exclamer, folle de joie.

Réalisant la portée de son éclat dans les couloirs terriblement silencieux de leur établissement, les deux jeunes filles se mettent à courir jusqu'à la salle de performance avant qu'un surveillant débarque de nulle part. Lisa ne peut s'empêcher de rire, et Atem se retient de faire de même. Cette fille est folle...

Essoufflées, elles s'arrêtent quelques mètres à côté de la salle de permanence, reprenant leurs souffles.

— Ce serait trop bien... Atem ! halète Lisa.

Elle s'oblige à se calmer, puis reprend.

— Je n'aurais jamais cru que tu nous proposerais ça ! Tu es plutôt secrète...

— Ben tu vois, je suis également pleine de surprises.

Plutôt complètement manipulatrice. Et ce trait de sa personnalité, Atem se demande, pour une fois dans sa vie, si c'est bel et bien une qualité. La vérité... C'est que ça ne l'enchante pas vraiment de toutes – ou tous – les voir envahir son intimité. Non, ça l'horripile. Mais elle veut réellement faire ce sacrifice... Juste pour emmerder son père, entre autres, en défiant son autorité, et en le présentant devant le fait accompli de ce... Comment dire. De cette réunion de camarades sous son toit.

La Nouvelle Élève | SEVENTEEN | Choi Hansol Vernon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant