Chroniques de Mina : Il m'a fait, malgré moi son objet sexuel.

C3: le Jour-J (Il est beau, Jules. Très beau.)

Ce jour là, je me suis réveillée radieuse. J'étais si heureuse que j'avais même oublié mes taches ménagères matinales. Je m'étais levée plus tôt que de coutume en pensant à mon rendez-vous avec Jules. Je pensais déjà aux habits que je devais mettre, les mots que je devais utiliser devant lui. Je m'étais alors dite que j'aurais le temps car je n'allais pas les mercredis à l'école.
Mais bon... J'ai fini par faire tous les petits travaux : ranger les chambres, balayer la cour, préparer ma soeur Fatou et mon petit et terrible frère Daouda.

Vers les coups de 16 heures, j'ai reçu la visite de ma meilleure amie, kiné . Kiné était et est rester ma meilleure amie. Elle est une amie d'enfance, ma complice, ma moitié. On se partage tout, elle est ma confidente incomparable. Elle est comme ces amies qui connaissent que la vérité, elle ne négocie pas quand il s'agit de vérité. Je l'aime ainsi.

Kiné: salut ma chérie, namess.

Moi: sava ma belle, et la journée ça va

Kiné: heuh, comme d'hab. très naz... Mais toi tu sembles radieuse ma belle. Tu m'as pas tout dit toi.

Kiné avait réussi à lire sur mon visage la clarté, le bonheur et la joie de vivre. Comme elle était tout pour moi, je n'ai pas hésité à la raconter toute mon histoire.

Moi: mais bon je vais t'expliquer chérie. Bon voilà......

Après quelques blabla...

Kiné: waouh chérie dalgua* ci deh!! Tu as fait un joli rencontre là. J'espère que Jules est craquant ?

Moi: Waouh!! Sérieux, il est comme un prince sauveur des princesses sur les livres, les films. Je sais pas pourquoi mais il m'inspire.

Kiné: hey, Mina, ne t'emporte pas trop hein?

Moi: En tout cas Chérie, je sais pas qu'es-ce qui m'arrive.

Kiné: Heuh, man dall diaxaal guama quoi!! Mais dit quant es-ce que tu l'as vu ce Jules?

Moi: han! Je te l'ai déjà dit c'est hier soir.

Kiné: désolée, je me perds moi. Je voulais dire quand allez vous vous revoir.

Moi: Normalement, ce soir. Suis impatiente.

Kiné: Chérie, je te le répète attention aux mecs s'il te plaît, ils sont dangereux. Bon je vais partir je dois aller me tresser. Ciao. Je t'aime.

En ces mots, je pris congé.

Moi: ok, mon amour à plus. Prends soin de toi.

Sur ces paroles, kiné partit se tresser, et moi je restais là. Comme Victor Hugo le disait dans "les contemplations" :"mes yeux fixés sur mes pensées, ... Sans rien voir au dehors."

Vers 20h et demi, alors que je venais de finir ma douche, ma tante Awa m'appella pour aller acheter le "fondé"* comme chaque soir. J'ai alors sauté, intérieurement, de joie. Je savais sans doute que Jules m'attendais. Je ne pouvais pas oublier ce nom.
Je me suis alors précipité dans ma chambre et j'ai mis ma meilleure robe, un peu de parfum et quelques secrets de femme... Bref tout le nécessaire pour être présentable.
Qu'importe l'endroit où la femme se trouve, elle doit se faire belle. Se faire belle n'est point se rendre artificielle mais c'est se faire respecter au premier coup d'œil. La valeur d'une femme réside dans le part de respect qu'elle se donne elle-même.
Quelques minutes après me voilà dans les ruelles de mon quartier. Je marchais plus que naturellement, jeunesse oblige. Je defilais comme une princesse. Je n'oubliais pas de regarder de gauche à droit, derrière, partout. J'ouvrais mes oreilles grandement espérant entendre un appel. Mais rien, ni aucun appel, ni bruit. Rien. Silence radio!
J'avais déjà acheté la bouillie et je rentrais très déçue. Je venais de voir la réalité des choses. J'étais triste.