Chapitre 2

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j'essaye de me rappeler la dernière fois où ma mère et moi avons vécu quelque chose ensemble, voyager ou bien même la dernière fois où elle m'a caressé les cheveux. Ce serai mentir si je vous disais que je me souviens d'elle. Le son de sa voix m'est inconnu, son odeur, ou bien même la simple couleur de ses yeux. Je ne me rappelle de rien d'elle, mis à part son enterrement qui n'était sûrement pas la partie la plus drôle de son existence. Mais pourtant je l'a regarde elle. Je ne peux pas m'en empêcher, elle me fascine. Serai-ce cliché de vous l'a décrire comme je l'a vois ?
Comment décrire son visage...
Il est tout d'abord constitué d'un pour tour de cheveux bruns, dont une mèche ressort fréquemment. Mèche qu'elle essaye de dompter d'un geste de la main, fin et délicat. D'ailleurs chaque geste qu'elle entreprend de faire et calculé , et effectuer avec minutie, afin de ne pas réveiller le petit Ludo, qui s'est endormi sur ses genoux. Ses deux yeux se baladent, et font des allé-retour entre Ludo et la vitre, mais ne tente jamais de s'éterniser sur les miens. Et pourtant... Les miens ne peuvent pas s'en empêcher. Je l'a regarde, avec discrétion et fascination sans réellement savoir pourquoi.
Le train se met à ralentir, et le fameux générique de la SNCF retentit dans la rame ou nous nous trouvons. "Nous nous apprêtons à rentrer en gare de Marne la vallée chelsy ". J'espère de tout mon coeur qu'elle ne s'arrête pas, qu'elle ne descendra pas. Mais non, elle reste assise sur sa banquette, à masser les oreilles de Ludo à cause de l'arrivé en gare, qui pourrait provoquer des vibrations contre ses tympans.
J'essaye d'établir un nouveau contact avec elle.
-"vous vous arrêtez à quelle gare ?"
Elle semble étonnée de la question, mais me répond tout de même avec un petit sourire
-"Strasbourg TGV, le terminus de cette ligne, et vous?"
Je ne sais pas pourquoi je suis si heureux que nous partagions une destination commune. Que j'ignore quelque instant la réthorique à ma question.
-"oh euh je m'arrête à Strasbourg également...On peut peut être se tutoyer ?"dis-je avec le sourire le plus amical que je puisse faire.
-"A quoi ça nous servirai, nous ne nous verrons plus dans 2:00? "
Dis elle sur un ton mi amusé, mi septique.
Bon...Le contact humain n'est décidément pas son fort. Je décide de ne pas me laisser abattre, et tente de rétablir le dialogue.
-" Certes, nous ne nous connaissons pas, mais peut être que si nous échangions nos prénoms, le voyage serait plus appréciable non?"
-"bien, comme vous voulez, je m'appelle Sabine"
Le fait qu'elle ne me tutoie pas me signifie qu'elle n'a pas réellement envi ni de parler, ni de tisser des liens avec une quelconque personne. Ce qui me vexe d'un côté.
-"mica"
-"tu ne t'appelles pas mica, c'est un diminutif."
Pragmatique, en effet, mais attachante.
-"Michael, mais c'est moche et bien trop long" dis-je avec un petit sourire.
-"oui, c'est long,non c'est pas moche."
En effet très pragmatique. Elle répond , Et dit exactement ce qui lui passe par la tête. 
Je décide d'abréger le dialogue qui ne semble pas le bienvenue, ni pour elle , ni pour le sommeil du petit.
Je me remet à lire, à écouter de la musique, et regarder par la fenêtre, essayant désespérément de savoir ce que j'ai fais hier, en soirée. Le silence se rétabli dans la rame, et semble être devenu une habitude. Bercé par le roulis des rames, et le choc des virages je m'endors.
-"vous ne pouvez pas monter dans un train sans payer mademoiselle, ce n'est pas légal !"
Je me réveil difficilement, et voit un contrôleur s'agiter devant Sabine, tout en lui demandant des explications, qu'elle peine à donner. S'enchaîne les procédures habituelles, le contrôleur qui propose différentes possibilités, payer le billet maintenant, payer une amande, ou se faire expulser du train au prochain arrêt.
Les yeux gris de la jeune femme se foncent, et je lis en eux tout de suite qu'elle n'a pas l'argent pour payer son billet, et qu'elle ne peut pas se permettre de se faire éjecter dans une gare et une ville qu'elle ne connaît pas. Ludo se réveil brutalement, pas l'activité qui se passe autour de nous. Il attrape sa mère par la manche, et tente de l'attirer pars différent bruit. Il paraît paniqué. De petites perles de larmes se remettent à couler de ses yeux, et des sortes de cris d'appel au secours sortent de sa bouche. Il a compris. Ça se voit, il le sait. Il me regarde d'un air désespéré, et je remarque un détail, que je n'avais pas remarqué précédemment. Lors de notre arrêt en gare précédent, les quelques voyageurs qui descendaient avaient récupéré leurs valises derrière Moi. Ce qui fait qu'il ne restait que la mienne. Ses deux petits voyageurs n' avaient qu'un petit sac de voyage pour eux deux? Je ne sais pas bien où elle compte aller, mais je comprend vite qu'elle n'a pas beaucoup d'argent, et que sa vie ne doit sûrement pas être facile.
Par une force provenant de je ne sais qu'elle parti de mon cerveau, j'alpague le contrôleur, sort ma carte banquaire, et paye les deux billets.
-"je suis un ami de la famille, dis je en regardant Sabine, elle ne fera plus cette erreur monsieur"
Je tappe mon code et l'histoire est réglée en 40 secondes.
-"et bien m'sieur même si vous êtes un ami de la famille, vous êtes bien généreux" Dis-t-il en toisant Sabine d'un air de dégoût et qui franchement mériterai un bon coup de pied la ou je pense.
Une fois le contrôleur parti, je reprend mes occupations, tout en ignorant les deux pair d'yeux rivés sur moi.
-"qu'est ce qui t'a pris ??"
Je lève mes yeux de mon bouquin, et regarde ceux de Sabine avec malice.
-"tu me tutoie maintenant ?"
-"je...Pourquoi tu as fais ça ?"
-"Tous les deux, vous vous dirigez vers la plus belle ville de France, selon moi, je ne peux pas vous faire rater ça" Dis-je avec un clin dans la direction de Ludo, qui me souri, de ses petites dents.
-"je te rembourserai, je ne veux pas être tributaire de quelqu'un"
Elle prononce cette phrase avec plus de colère que de gène. Ce que je ne comprend pas réellement, mais j'ai bien compris que les rapports humains n'étaient pas réellement son fort.
-"pas la peine, j'ai un peu d'argent, et vos billets n'étaient pas si chers que ça"
Mentis-je, Parce que évidemment, avec sa fraude,  je les ai payé plein tarif.
-"On ne se connais pas, qui me dis que vous êtes pas un pervers ou je ne sais quoi"
Elle semble sérieuse....
-"premièrement, si on se connaît, tu t'appelle Sabine, moi mica. Tu as un fils adorable qui s'appelle Ludo, et qui est né sourd. Tu n'as qu'un petit sac de voyage pour vous deux. D'après l'état de tes mains, tu fais des travaux manuels. Et deuxièmement, si j'avais été un pervers sexuel, je n'aurai sûrement pas payé ton billet. Et puis, quel pervers s'attaquerai a une jeune mère ?"
-"premièrement, connaître le prénom d'une personne ne signifie pas qu'on la connaît. Deuxièmement mon sac à dos nous suffi amplement, et troisièmement, je ne fais pas de travaux manuels je peins. Ça n'a rien à voir" Dis elle sur la défensive.
J'observe alors ses mains, peu féminine. Des mains d'artiste. Différentes couleurs de peinture sèche sous les ongles, des doigts irrités. En effet, ce sont des mains de peintres. C'est une femme souriante et créative. Malgré son ton souvent sur la défensive.Je me hasarde à me demander si un jour, elle a entrepris de peindre son propre visage. Comment se voit-elle ? Si elle se voyait comme je l'a voyais...
-"ah oui? Vous peignez quoi? Paysages, portrait?"
-"c'est personnel" répond t-elle.
La conversation se rond à ce moment là. C'est une femme mystérieuse, mais sincèrement attachante. Mais je ne continue pas la conversation.
contre toute attente, c'est elle qui la continue.
-Tu habites à Strasbourg ?
-oui, j'ai mon appartement universitaire là bas, toi aussi?
-euh je ne vais plus à l'école...
-oh tu as déjà un travail?
-je euh, c'est personnel
-tu ne sais dire que ça pour te défendre?"c'est personnel ?"
-J'avais un travail avant, mais je suis partie. Les horaires ne me convenaient pas, et les choses à faire étaient trop compliqué pour moi.
-tu travaillais dans quoi?
-C'est pas très intéressant
-Moi, ça m'intéresse.
Elle esquisse un sourire, et ses épaules, voir tout son corps se détend. J'ai l'impression qu'elle n'a pas réellement l'habitude qu'on lui parle. Ni qu'on s'intéresse à elle, elle est maladroite et ça l'a rend attirante.
-Je travaillais chez Amazon, je ne te conseil pas. Nous étions exploités, et nous étions constamment en mouvement. Les livres sont lourds, les objets qu'on y vend également.
-C'est a dire que quand je commandais un livre, je te faisais travailler ?
-Non, dit elle en souriant, nous sommes des millions dans le monde entier à faire ce travail. Mais c'est peut être possible.
-Pourquoi tu as arrêté, ça ne te plaisais pas ?
-Tu ne peux pas comprendre, ça se voit tu es un peu le fils à papa Maman, qui te paye tes études. A la base, je suis une fille de la campagne. J'ai du me démerder comme je pouvais quand j'ai su que j'étais enceinte. À 17 ans, ce n'est jamais très bien reçus dans les familles catholiques comme la mienne.
-oh... je comprend je suis...
-ou la non merci je veux pas de ta pitié dit elle avec habitude.
-et le père?
Son visage se ferme, et le dialogue se rompt. Elle ne semble plus détendu.
-Il ne sait pas qu'il est père.

Oh... Cette jeune femme a du mérite, et à ton mon respect.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 30, 2017 ⏰

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La douce mélodie de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant