Cheese !

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Crier ce mot suffisait à ce que Anoa prenne soudainement la pose, souriant pour l'éventuelle caméra qui pouvait la cadrer quelque part.

Ses amis en riaient sans arrêt. Sans raison, même si ils ne filmaient pas, ils criaient.

Cheese !

Et Anoa prenait la pose. Elle détestait qu'on immortalise de mauvais clichés d'elle, prenant n'importe quel avis en compte.

Une autre spécialité d'Anoa est qu'elle prenait aussi les compliments pour le résultat final. Et tout le monde était d'accord sur son sourire :

Ses lèvres pulpeuses, beiges comme sa peau. Quand elles s'étiraient, elles se faisaient bouffer par ses joues qui soudainement gonflaient, déformant ses yeux en deux sourires qui témoignaient encore plus de sa joie.

Quand elle souriait, tout son visage se changeait pour un masque de bonheur.

Maintenant, ses lèvres sont constamment crispées dans une sorte de grimace qu'elle veut joyeuse, peut-être. Il déforme son visage osseux à cause des rides qui apparaissent rendant son visage, complètement fondu, presque flippant.

Avant qu'elle ne perde ses kilos, elle avait commencé à déprimer, à ne plus réagir au mot magique.

Cheese !

Elle n'y réagissait plus. Tu souris plus assez, on lui disait. Maintenant elle ne fait que ça, un sourire affinant ses lèvres rougies par l'effort.

Et quand on le dit...

Cheese !

Anoa hurle aux gens de fermer leurs gueule.

ANOA •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant