« What, what would you say
If you could say
Everything you needed to
To the one you needed to? »Black Butterflies and Deja Vu – The Maine
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Le bruit lourd singulier du transplanage se fit entendre ce matin-là dans l'atrium du Ministère de la Magie. La jeune femme à l'origine de ce déplacement apparut moins d'une seconde plus tard, renversant au passage le stand de journaux d'un jeune sorcier qui se trouvait devant elle. Des dizaines d'exemplaires de La Gazette du Sorcier éditée le matin même s'envolèrent dans le couloir sombre et atterrirent sous les pieds des employés, pressés d'arriver à l'heure à leur bureau. Hermione balbutia des excuses au journaliste, qui, devenu tout rouge, dégaina sa baguette en vociférant des insultes à la jeune femme, rouge de gêne qui tenta de reculer sous la menace. Avant de recevoir un sortilège, elle sortit à son tour sa baguette et ramassa d'un Accio informulé la conséquence de sa maladresse, qu'elle tendit, hésitante, à son interlocuteur. Une fois que ce dernier eut récupéré son bien, elle s'enfuit à toute vitesse pour rejoindre les ascenseurs de service et se rendre à son bureau.
Arrivés devant ces derniers, elle soupira quand elle vit le nombre de personnes attendant de monter. Même si le trajet durait moins de deux minutes, elle détestait être parquée comme l'étaient les moldus dans le métro londonien. Encore plus lorsqu'elle était obligé de loucher sur une chevelure aussi grasse que son ancien professeur de potions ou sur un décolleté dévoilant la peau fripée d'une employée qui aurait du prendre sa retraite dix ans auparavant.
Merlin qu'elle regrettait les escaliers dans ces moments.
« Mademoiselle, montez-vous ? » lui lança finalement un homme, d'une quarantaine d'années, qu'elle identifia rapidement comme Terry McCarther, du département des sport magiques.
La cabine était presque pleine, et McCarther comprit au regard désolant d'Hermione qu'il pouvait fermer les grilles et faire partir l'ascenseur. Elle prendrait le prochain, voire même celui d'après, si cela pouvait lui faire éviter la foule, et c'est donc sans regret qu'elle décida de faire demi-tour pour s'asseoir devant la célèbre fontaine de l'atrium. Sa flegme contrastait avec l'agitation continue des gens qui passaient devant elle, sans lui adresser un regard pour la plupart. Elle croisa celui d'une femme plus âgée qu'elle, où elle put lire de la compassion ainsi qu'une pitié qui se voulait dissimulée. Surprise de recevoir un tel regard, l'ancienne Gryffondor lança un rapide coup d'œil dans la fontaine et mit un certain temps avant de se reconnaître dans le reflet de l'eau.
De profondes cernes habitaient son visage, habituellement rayonnant et son teint était presque aussi pâle qu'un cadavre. Ses cheveux étaient secs, mal coiffés et légèrement sales, compte tenu de la douche qu'elle n'avait pas eu le temps de prendre avant d'être contrainte de quitter l'appartement d'Anthony ce matin.
Son image la dégoutta tellement d'elle-même qu'elle finit par frapper l'eau d'un coup de poing, le troublant et déformant le reflet de son visage.
De nouveau sur ses pieds pour se diriger vers les ascenseurs à présent déserts, elle marchait sans se soucier des gens autour d'elle.
Action qu'elle regretta dix secondes plus tard, lorsqu'elle percuta de plein fouet un passant dans le torse et qu'elle s'étala de tout son long à deux doigts de la grille de l'ascenseur. Elle se releva précipitamment, lançant des regards apeurés autour d'elle et croisa celui du coupable, qui tenait une tasse de café à moitié vide dans sa main gauche, et qui portait également un air coupable.
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Moonlight ou la Prophétie de la Lune
FanfictionSeptembre 2000. Une vague de meurtres s'abat sur Londres et interpelle la communauté sorcière: toutes des femmes, toutes brunes et toutes du même âge. Alors que les Aurors tournent en rond, seule Hermione Granger parvient à une hypothèse, bien qu'el...