Regarde moi • kookv

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- Arrête, j'ai dit 20 fois à Taehyung dans le bus le lendemain. Je vais bien, laisse moi tranquille.

- Non, tu ne vas pas bien. Jungkook, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Explique moi, s'il te plait.

Je n'ai rien voulu expliquer et il n'a rien voulu lâcher. À mon arrêt, il m'a retenu par le bras. Ça m'a tellement surpris que je ne suis pas descendu.

- Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai dit sèchement alors que le bus redémarrait.

Il n'a rien dit et sa main s'est serrée sur mon poignet. Je l'ai fixé pendant deux arrêts. Il est descendu et s'est mis à courir en me tirant derrière lui.

- Taehyung !

Il ne m'a pas écouté et il a resserré sa prise sur mon bras. On est arrivé chez lui essoufflé. Il a ouvert la porte et nous sommes monté quatre à quatre. Je ne comprenais pas ce qu'il me voulait alors je me laissais un peu porter. De toutes façons, je n'avais pas d'énergie pour m'opposer.

- Taehyung ! J'ai dit pour la forme parce que je ne suis pas le genre de personne qui se laisse marcher sur les pieds.

Nous sommes entrés dans sa chambre en portant encore nos chaussures. Il a marché jusqu'au lit et s'est assis dessus. Je l'ai rejoins sans comprendre. Alors, il a tiré la couverture pour qu'elle nous recouvre entièrement.

- Maintenant tu peux parler. Tu peux tout me dire, je te jure que tout ça reste ici.

Dans la pénombre, ses yeux brillaient, ses mains tremblaient légèrement et sa poitrine se soulevait rapidement.

- Tu vas mal Jungkook. Tu n'as pas l'air bien et ça m'inquiète. Tu ne veux pas me dire ce qu'il se passe mais moi, je veux t'aider. Je sais que, trop souvent, tu as peur. Tu n'oses pas et tu te caches. Ici, tu es caché. Tu peux tout dire sans craintes. Je t'aime Jungkook, je ne te jugerai pas. Personne ne va t'entendre, tu ne dois plus être effrayé par les autres.

Je soupire.

En réalité, je suis en colère. J'en veux à mes parents et ça me tue qu'ils ne me fassent pas confiance. Je les déteste et les détester me fait mal car on est sensé aimer ses parents. Le weekend que j'ai passé était infernal, mes cousines se sont moquées de moi tout le long, les adultes m'ont rabaissé en riant.

Je parle dans le noir, j'essaie d'oublier les paroles aussitôt qu'elles sortent. Je me dis que dire ça, ce n'est rien. Je suis un homme, je ne vais pas m'attacher éperdument à quelqu'un d'autre sans raison.

Sous la couverture, il fait chaud. On finit couché l'un contre l'autre, la tête à l'air libre. Son souffle caresse ma nuque et ses bras sont autour de moi.

- Tu peux rester autant de temps que tu veux ici. Je serai toujours là pour t'aider, pour te soutenir. Si ça ne va pas, viens me voir. Je te jure que je ferai tout ce que je pourrai.

Merci Taehyung. Merci. Merci.

Publié le 28 01 18
En vrai, on est pas encore à la fin. Pas du tout *rire sadique*