Him 2 : Le combat pour l'amour

Chapitre 2 : Alors Alors

Chapitre 2 : Alors alors

0h. 1h. 3h. 5h. J'ai fais que de me réveiller cette nuit troublée par mon esprit qui n'a pas arrêter de divaguer. J'ai essayé de me rendormir mais ça ne sert à rien, Olivio hante encore une fois mes pensées.

J'en ai marre et je suis sûre que vous aussi vous en avez marre de m'entendre parler de lui mais j'arrive pas à me l'enlever de la tête, même après trois mois. Je pensais franchement que ça allait être plus facile que ça mais j'ai du me tromper.

Je me redresse dans mon lit et m'adosse contre la fenêtre en regardant la route qui défile sous mes yeux. Dehors il fait encore noir, le soleil est censé se lever dans une heure mais pour une fois je l'ai devancé. L'herbe sur le côté de la route brille un peu dût au verglas qui s'est déposé sur le sol. On est en pleine période d'hiver alors ça m'étonnerais même pas qu'il se mette à neiger.

Je soupire en enfouissant mes écouteurs dans les oreilles pour couvrir le bruit des roues et du moteur. Je pose la tête contre la vitre en augmentant le son de ma musique. Je sais que les autres sont encore endormis et même si ma porte est fermée pour ne pas qu'ils m'entende, j'essaye de faire le moins de bruit possible.

Je déverrouille l'écran de mon téléphone qui affiche la photo que j'avais prise avec ma meilleure amie au barbecue avant la demi-finale. Je suis presque sûre que c'est Olivio qui l'avais prise. Et oui encore une fois je parle de lui. J'ai l'impression de faire parti de ces filles pathétiques qui se plaignent tout le temps et qui sont en manque de leurs mecs alors qu'elles l'ont vu il y a une seconde. Enfin moi ça fait trois mois et douze jours exactement. J'ai l'air encore plus pathétique en disant ça.

Bref. Je me lève sans faire de bruits en déposant mon téléphone sur le lit pour aller me passer de l'eau sur le visage. J'aperçois Élise qui est couchée dans les bras de Flo qui a sa tête dans son cou. Je souris un peu en les voyant comme ça, j'en connais une qui va pleurer dans quelques heures quand Florentin fera sa demande.

Je prends soin de refermer la porte derrière moi pour ne pas réveiller les autres qui sont tous couchés. Je regarde l'eau qui remplit mes mains avant de venir mettre ma tête dedans. Je ferme fort les yeux en laissant le froid faire frissonner ma peau. J'attrape une serviette pour m'essuyer le visage et retourne dans ma « chambre », la serviette sur l'épaule.

Je me remets sur mon lit après avoir refermé la porte derrière moi. Les écouteurs remit dans les oreilles, je scrute la pièce comme si j'y étais pour la première fois. En fait je la connaît un peu trop bien, à force d'avoir hiberné dedans. J'aperçois un petit couteau suisse posé sur la tablette à côté de mon lit. En temps normal j'aurai fais ces conneries d'ados auxquelles à tous pensé un jour. Oui je faisais partie de ces personnes qui se taillent les veines pour se sentir un minimum vivant. Je sais que pour certains ça paraît idiot mais c'est juste que vous ne savez pas ce que ça fait d'avoir des pensées parasites qui vous obsèdent H24. Je faisais ça comme pour me punir d'être la fille que j'étais. J'en ai encore des marques sur les bras si tu prends le soin de m'observer un minimum mais c'est pas une époque dont je suis fière. J'étais mal dans ma peau et le fait de voir du sang couler de mon corps me rendait pas forcément mieux mais je ressentais autre chose que le dégout de ne pas être la fille que j'aurai voulu. Mais je suppose que tout le monde fait des erreurs.

J'aurai très bien pu le faire après le départ d'Olivio parce que j'ai laissé passer ma chance mais non. Je résiste le plus longtemps possible contre ça parce que je dois montrer le bon exemple à ceux qui tiennent à moi. Ils m'ont supportée pendant trop d'épreuves alors je peux pas les décevoir en leurs montrant que j'ai abandonné le combat. Je regarde les quelques marques qu'il reste de mon passé en laissant toutes les larmes de mon corps couler. Dans ces moments là je me dis que si ça fait mal c'est que je l'ai mérité mais j'aurai aimé avoir au moins quelqu'un qui me comprenne et me serre dans ses bras pour me dire que tout va bien aller.