Les enfants de la Lune.

.• Découverte •.

J'attrape la main de mon frère par réflexe, un geste que j'ai l'habitude de faire quand j'ai peur. On ne se quitte jamais lui et moi, et heureusement parce que si je m'étais retrouvée seule devant cette ville dévastée, j'aurais sûrement préféré rester cloîtrée dans l'appartement. Je voyais tout en noir, avec des contours gris-blanc, seul mon frère, mon chien et moi même étions bleus. Aucune trace d'un être vivant nul part. C'est alors que je réalisais que notre ancien monde était réellement "trop". Trop de bâtiments, trop de voitures, trop de panneaux, trop de tout. Le contraste noir et blanc accentuait encore plus la chose et ma vison était totalement saturée. Je sentis une larme couler sur ma joue. Je pleurais sans même le vouloir. Sans doute avais je inconsciemment réalisé que nous ne vivrions plus jamais comme avant. Que tout était finis.
Nous étions donc là, comme deux idiots, la bouche entrouverte de stupéfaction, à ne pas savoir quoi faire ni où aller. Mon frère serra ma main et déclara : "Je j'ai aucune idée de ce qui se passe mais une chose est sûre, il faut qu'on trouve quelqu'un. Absolument. On s'en sortira pas tout seuls."
Et sur ces mots nous partîmes d'un pas décidé vers l'inconnu.

                                 ***

Cela faisait plus de deux heures qu'on marchait, nous avions traversé tout New York et nous n'avions croisé personne.
Je voyais que mon frère stressait de plus en plus et Snowie commençait à fatiguer. Nous décidâmes de passer la nuit dans Central Park et de quitter New York le lendemain.
Une fois arrivés, mon frère monta le camp et je décidais d'aller chercher du bois avec Snowie. Je m'éloignais du camp et zigzaguais au milieu des arbres. Soudain je m'arrêtais bouche bée. Il y avait une tâche bleue, derrière les arbre. J'ordonnais à Snowie d'aller chercher Snoke, ne voulant pas quitter des yeux la seule couleur que je pouvais voir. J'entendis mon frère arriver en courant et je lui désignais l'endroit où se trouvait la tâche.
_"Il y a quelque chose ou quelqu'un là bas"
_"Allons voir, mais reste derrière moi d'accord..."
Mon frère avait pris sa réplique d'épée et il la rendait devant lui en avançant. Nous contournâmes les arbres et qu'elle ne fut pas notre surprise lorsque nous découvrîmes un camp d'autres enfant. Ils étaient tous bleus, ça me soulageait de voir autre chose que du noir. Mon frère resta cependant sur ses gardes, tendant toujours son épée devant lui. Il essayait de parler, mais Snoke n'avait jamais été très sociable et douée pour l'interaction avec d'autres humains quels qu'ils soient. Je m'avançais donc et pris la parole devant tous ces enfants au visage effaré.