Chapitre 2

12 2 2
                                    

Je m'époumonai d'un cri puissant à la vue de l'être qui se dressait devant la porte. D'une poigne ferme, je m'accrochai au petit meuble comme si ma vie en dépendait. De mon autre main, je tentai de cacher mon corps dénudé.

J'étais terrifiée. Cet être à la carrure imposante et au teint violet me regardait avec crainte. Je ne saurais dire qui était le plus apeuré de nous deux à ce moment-là.

Je fis un pas vers l'arrière en déposant ma jambe droite sur le sol. À la moindre pression effectuée sur cette jambe, mes yeux se fermèrent de douleurs aussitôt et je pinçai les lèvres. Décidément, j'étais piégée par mon propre corps. Je n'avais aucun moyen de m'évader.

Lorsque je rouvris les yeux, les grands yeux jaunes de l'individu devant moi fixaient ma cuisse avec insistance.

Lentement, il se pencha vers moi et attrapa délicatement la nuisette sur le sol pour me la tendre.

Tout en observant le moindre de ses gestes, je pris le vêtement et l'enfilai rapidement.

Doucement, il récupéra sur le sol une petite trousse qu'il avait laissé tomber en entrant. La fermeture éclair de celle-ci brisa le silence qui régnait dans la petite salle.

- Laisse-moi t'aider. entendis-je.

Je regardai l'être avec de grands yeux ronds. Jamais je n'aurais cru l'entendre parler ma langue.

Il était tellement différent de moi, mais à la fois très semblable. C'était quelque chose que je n'avais jamais vu. Il avait tout de l'apparence humaine, mais avec quelques modifications. Ses cheveux noir coupé court et sa forte musculature était rassurante. Toutefois, la peau mauve était inévitable et que dire de ce regard perçant à la teinte jaunâtre.

- Qui es-tu ? demandais-je sèchement.

Ses yeux transperçaient les miens, comme s'il pouvait lire mon âme.

- On m'appelle Aromnar. dit-il simplement, sans jamais détacher son regard du mien. Je suis fils de grand guérisseur. Laisse-moi t'aider.

Il me tendit la main. Je la pris tout en restant méfiante.

Il baissa le siège de toilette et me fit signe de m'y asseoir. Je suivis ses indications tout en l'observant. De sa trousse médicale, il sortit un long couteau. Je fronçai les sourcils et le regardai d'un œil mauvais. Ma confiance était entre ses mains.

Aromnar coupa le bandage que je m'étais fait et l'air frais souffla sur ma plaie ouverte. D'une main habile, il fit l'extraction d'un certain liquide crémeux de la racine d'une plante. Il apposa ensuite de grandes feuilles vertes sur ma cuisse pour remplacer le pansement.

Tout cela me semblait absurde. Où étaient passées les techniques médicales que j'avais toujours connues ? Comment pouvait-il penser guérir ma jambe avec de la verdure ? Plusieurs questions trottaient dans ma tête, mais ce n'était pas le moment de les poser.

Aromnar prit ma main dans la sienne et m'aida à me relever. Ensemble, nous sortîmes de la salle de bain et il me guida dans la petite maison pour m'amener dans ce qui semblait être un salon. Je m'enfonçai dans un petit sofa blanc et appuyai ma tête sur le dossier et fermai les yeux.

J'étais enfin calme. Mon corps était détendu et mon esprit se perdait dans mes propres pensées. Cette personne, si mystérieuse pouvait-elle me procurait un réconfort, un sentiment de sécurité. Avec cet homme dans la petite maison, je sentais que mon être pouvait enfin s'apaiser.  

❋ ❋ ❋

Voilà le deuxième chapitre de Makomë.

J'espère que l'histoire vous plaie ( à date)! 

N'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire et à voter! 🌟

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 03, 2017 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

MakomëOù les histoires vivent. Découvrez maintenant