| L'histoire était déjà publiée avant, mais j'aimais plus ce que j'avais écrit, un peu comme la moitié de ce que j'ai fais ces derniers temps, donc je réécris, corrige et ajoute des choses pour que ce soit mieux :D |
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❝ Pourquoi devrais-je m'excuser d'être un monstre ? Est-ce que quelqu'un s'est excusé de m'avoir transformé en l'un d'entre eux ? ❞
Beaucoup de gens disent que tuer quelqu'un revient à déchirer son âme ; que personne ne pourrait vivre avec un meurtre derrière soi. Que la culpabilité ronge jusqu'à la dernière parcelle de lucidité. Notre foyer lui-même nous semble alors hostile. On s'engloutit alors dans un sombre désespoir. On a peur, on a honte et on est triste d'être humain.
La vérité, c'est qu'il y a plusieurs stages dans la mentalité d'un tueur. Un peu comme un cancer. Et c'est en tombant tête la première en phase terminale que j'ai compris. J'ai compris qu'on n'en sort jamais vraiment. Je pensais que le plus terrifiant serait de prendre une vie. Oh, à quel point j'avais tort. Non, le plus terrifiant, c'est lorsque l'indifférence pointe le bout de son nez. Elle m'est venue à ma dixième victime. Sa tête s'est séparée de son corps, du sang a giclé jusqu'à mon visage mais je n'ai même pas bronché. Je n'ai pas cogité. Ça ne m'apeurait plus. Tuer était devenu aussi naturel que respirer, rire, lire, courir ou faire son lit.
Je m'appelle Ren Naoya. J'ai vingt-quatre ans et j'ai tué quatre-vingt dix-sept personnes. Je ne me rappelle pas de chacun d'entre eux. Je me souviens juste que la plupart l'ont mérité.
Il y a, parmi ce mode de vie, une fine ligne entre le génie et la folie. Ce qui différencie un vilain d'un tueur en pleine escalade vers les portes de l'obsession compulsive. Je me fichais de la franchir. Je pouvais la franchir. Après tout, qu'était un cadavre de plus au sein de la pile où j'ai érigé mon trône ?
« — Si jamais, avant que l'on naisse, on nous montrait à quoi ressemblait notre vie, combien de personne refuseraient de naître ? »
J'aurais refusé. En marchant au-delà de cette petite et stupide ligne que j'imaginais insignifiante, j'ai ruiné ma vie. J'ai ruiné ma dernière chance de rédemption. Pourtant, il y a une vraie nuance entre indifférence et folie. Une nuance que j'ai échoué à voir. Pouvais-je revenir en arrière, maintenant ?
« — J'aurais refusé de naître. Je sais que toi aussi. »
Je m'appelle Ren Naoya. J'ai vingt-quatre ans. J'ai tué quatre-vingt dix-sept personnes. Et aujourd'hui, je crois que je ne mérite plus de vivre. Mais ça n'a plus aucune importance. Ici je suis et ici je resterais. Sur cette terre où j'ai l'impression de ne pas être bienvenue.
« — Qu'importe le temps où tu garderas ta tête hors de l'eau, la folie est comme la gravité. »
Ses phrases ne quittaient plus ma tête. Elle résonnaient en boucle, alors que j'empruntais le chemin du commissariat le plus proche. Mon choix aurait été désapprouvé. Ainsi, je pris la décision de rendre les armes sans consulter personne. Ma vie, mon destin. Je voulais juste...
« — Tout ce dont tu as besoin... »
Je voulais juste que tout s'arrête. Comme mes compagnons, mais surtout lui, on redoute que le monde refuse de s'arrêter pour nous. Et comme ils le redoutaient, je vais le quitter d'un bond pour plonger dans une douteuse éternité.
— Que puis-je faire pour vous ? me demanda un policier en uniforme.
— Je m'appelle Ren Naoya, récitai-je d'un ton morne. J'ai vingt-quatre ans. J'ai tué quatre-vingt dix-sept personnes.
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►The Puppeteer | My Hero Academia |
Fanfiction« - La folie, c'est comme la gravité, Naoya. Tout ce dont tu as besoin... » Sa main se posa lentement sur ma poitrine pour me pousser vers l'arrière, au bord du gouffre. - C'est d'une petite impulsion. » Je m'appelle Ren Naoya. J'ai vingt-quatre a...