Les cris de l'autre côté du mur

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Je suis crevée j'ai joué aux jeux vidéos toute la nuit, il faut vraiment que je fasse une pause d'Overwatch parce que si mes parents découvrent que je passe mon temps à jouer au lieu d'étudier ils risques de s'abstenir de m'aider à payer mon petit loyer. Il faut vraiment que je me trouve un job à mi-temps aussi parce que franchement c'est vraiment sympa que papa et maman m'aide mais c'est limite si je peux m'acheter des skins sur League of Legends, et puis ce sera une occasion de devenir indépendant. 

-Jungkook?

-Mmh? 

Hoseok mon meilleur ami, me regarde un petit sourire en coin alors qu'il passe son bras derrière mes épaules. Nous sommes dans le self assis à une table, mangeant ce qui se trouve dans nos assiettes.

-Toi t'as encore joué toute la nuit~

-Ouais mais c'est parce que j'avais une bonne team et qu'on enchaînaient les victoires!

-Fais gaffe, tu risques de ne pas avoir la moyenne aux prochains examens!

-Merde.

Je me masse le visage de la paume de ma main, j'ai vraiment les paupières lourdes. Franchement j'ai pas envie d'aller aux cours de l'après-midi, de toute façon j'aurai sûrement dormis dans l'amphi alors autant rentrer dormir chez moi dans mon grand lit douillet. Je sais que je pense à devenir indépendant et arrêter les jeux vidéos mais juste pour cette fois je me permet de sécher, c'est la dernière promis. Et puis de toute façon papa et maman ne seront pas au courant. Hoseok va sûrement me bouder un peu à force de l'abandonner à chaque fois mais tant pis, il a l'habitude maintenant. Après avoir fini de manger on débarrasse est dans les couloirs je lui fais un signe de la main pour lui faire comprendre que je ne compte pas rester. Je m'éloigne vers la sortie et l'entends crier "Yah! Traître!". Un petit sourire se dessine sur mon visage avant de disparaître lorsque le froid de l'extérieur rencontre ma peau. Je râle et avance, enfonçant mes mains dans les poches. Je marche quelques minutes et arrive à l'arrêt du bus. Je jette un coup d'œil aux horaires, il arrive dans trentes minutes, autant marcher. 

Franchement ça ne m'enchante pas de marcher sous ce froid d'hiver mais de toute façon je ne peux rien y faire, au moins marcher me réchauffe un peu. Et puis, depuis que j'ai vu le petit hybride dans la boîte faire le trajet à pieds est devenu moins chiant parce j'ai toujours cette envie de le voir. C'est idiot, je ne comprends pas ce sentiment, en plus il n'est même pas toujours là. 

En pensant à lui mes pas s'accélère, je suis débile, pourquoi je me dépêche? C'est juste un hybride dont je ne connais rien, même pas le nom. Pourtant je ne peux pas m'empêcher de marcher vite, un sourire béat sur mon visage gelé. 

Arrivé sur cette route je m'arrête, essoufflé mais réchauffé par cette petite course. L'air chaud sortant de ma bouche se transforme en fumer en rencontrant l'air froid de ce temps d'hiver. Le carton est là, à quelques mètres. J'avale ma salive et marche plus lentement en sa direction et inconsciemment sous la manche de mon gros manteau je croise les doigts. 

Je m'arrête, vide, encore. Je me mords la lèvre et me gifle le visage.

-Idiot, imbécile! Tu croyais quoi?

Je m'insulte tout seul sur ce trottoir enneigé. Je me recroqueville sur moi même, déçu. Peut-être qu'il ne viendra plus, peut-être que je ne le verrai plus jamais. Mon visage se décompose et dans un élan de colère j'arrache le bonnet sur ma tête et le jette férocement par-terre, ou plutôt dans la boîte en carton. Je serre les points, les cheveux en bataille, le regard fixé dessus. Je ne comprends pas, je ne comprends pas ma colère. Pourquoi je m'énerve autant pour quelque chose d'aussi futile? Merde.

Un cris me fais sursauter, je cherche du regard d'où il provient. J'en entends d'autres, ils proviennent de la maison qui se trouve juste en face du carton. Les cris semblent venir d'un homme furieux. Je tends l'oreille pour savoir ce qu'il dit, ou plutôt ce qu'il cri. Il semble se défouler sur quelqu'un d'autre que je n'entends pas. J'arrive à discerner quelques mots, "mordre", "merde", "mauvais", "hybride", et puis un dernier mot qui semble être un prénom: "Jimin". Un second bruit me fais sursauter, suivis d'autres encore plus violent et d'autres étouffés, le bruit d'objet qui se cassent, le bruit lorsque l'on frappe quelque chose, ou quelqu'un. L'homme est sûrement en train de battre quelqu'un, j'en déduis que ça doit être cette personne qui s'appelle Jimin qui doit en baver. Je suis le seul témoin, je devrais appeler la police. Je ferme mes yeux le plus possible. Je dois aider cette personne mais je ne bouge pas, au contraire, je m'éloigne comme si de rien n'était, courant presque pour m'enfuir comme un lâche. C'est ce que je suis suis, incapable de faire quoi que ce soit, un être passif témoin des horreurs qui l'entour et qui prétend ne rien voir, ne rien entendre. Un parfait connard. Pathétique.




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Coucou!

Comme vous avez dû le remarquer cette histoire n'est pas toute rose, et Jungkook n'est pas l'incarnation du héro parfait, au contraire. Mais ne vous en faîtes pas, les personnages vont évoluer. J'essaye de faire en sorte que cette fanfic ne ressemble pas aux autres faîtes sur les hybrides. J'espère que mon écriture n'est pas trop horrible et que je ne fais pas trop de fautes d'orthographes.

J'aimerai beaucoup savoir vos avis sur cette histoire en tout cas!

Bon garçon |Jikook|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant