CHAP XVII : d i m i t r i

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P.D.V  -  Y  O  H  A  N

Je m'installai dans un des gradins extérieurs de l'école prenant une autre taffe de mon joint réfléchissant un peu à ce que la professeure de latin m'avait rencontré.

À la fin du cours de celle-ci, elle m'avait convoqué à son bureau. Étrangement, elle ne voulait pas parler de mes devoirs non rendues depuis deux semaines, mais du blond faisant parti de mon équipe de science. Comme-ci j'étais assez proche de lui pour lui parler. C'est à peine si je lui demandais quelque chose, il sortait les griffes.

Pour être franc Mme Griffin avait beau ne pas se mêler des affaires de ses élèves, elle me fit éveiller en moi de l'inquiétude. Un mauvais pressentiment. Je jetai ma joint à la poubelle d'à côté et ouvrit un suçon. Je marchais en direction de la classe de Sorane. Mais, mes pas s'arrêtèrent près des vestiaires là où il y a une bagarre. Je me crispai lorsque je vis qui se faisait battre devant moi.

Lorsque les agresseurs me vit courir vers eux, ils décampèrent en crachant à leur victime un « pute » et un « sale homo ». Je me baissai à sa hauteur observant les blessures sur son visage. Alors que je passai un bras autour de sa taille, ce débile me poussait et me criait de le laisser tranquille. Et vous me connaissez, je suis une tête de mule, alors je réessayai et me fis encore rejeter.

<<-T'es sourd? J't'ai dit de me lâcher, me crache-t-il en essayant de se relever.

-Tu t'es vu aller au moins? C'est à peine si t'arrive à te relever. Laisse-toi faire putain. >>

Cette fois-ci épuisé, il se laissa faire. Dans un silence gênant, on marcha jusqu'à son casier. Tout le monde était en classe en ce moment. Je finis par lui demander pourquoi on l'avait tabassé. Il ne répondit pas à ma question. Juste un « -Mêle toi de tes affaires l'étranger. » à la Dimitri Griffin avant de partir vers le secrétariat.

Oui, un mauvais pressentiment.


P.D.V  -   A  D  R  I  E  L

Je rentrai dans le petit couloir étroit qui me dirigea vers la porte. Habitué, je baissai la poignée pour après la pousser. Il était là assis entrain de sucer son pouce. Je me dépêchais de sortir quelques fruits de mon sac pris avant de partir au lycée et les lançais au singe.

Deux semaines qu'Abu avait fait résidence dans notre salle de rencontre. Chacun de nous devait un jour de la semaine venir le nourrir. J'étais le vendredi, contrairement à Dimitri et Ursula qui eux étaient lundi et mercredi. Ils n'avaient personne à avoir sur le dos. Moi, si. Plus les jours passaient et plus Nora devenait suspicieuse, ce qui me compliquait la tâche.

J'observais le chimpanzé dévoré sa banane avec peu de grâce. Yohan et Sorane étaient chargés de venir le mardi et le jeudi incluant les weekends. Parfois je me demandais de quelle manière, ils s'y prenaient pour venir ici le samedi et le dimanche, mais mieux valait ne pas savoir.

J'entendis la cloche et c'est sans attendre qu'Abu ait fini sa banane que je me dirige vers mon cours de math,







P.D.V - U R S U L A

J'ouvris mon casier et y déposai quelques notes de cours. Habituée, je sentis des regards haineux sur moi, mais je me retourne et fis face à un de mes démons. Mes yeux leur lançai un regard glacial ce qui fit tous taire leur chuchotements désagréables. Aujourd'hui, je portais un haut blanc dénudant mes épaules et un pantalon troué. Décrire ma tenue était inutile, mais j'en ressentais l'envie.

Mon regard croisa celui de Deborah, une ancienne amie. Une autre traitresse. Ses yeux baissèrent pour observer ses souliers pour après continuer son chemin. D'un point de vue externe, on aurait pu croire que j'en avais rien à faire et pourtant à l'intérieur de ma cage thoracique mon cœur était lourd, serrée et plein d'amertume.

J'allais faire de même qu'elle quand mon attention se concentra sur le blond situé une bonne dizaine de casier plus loin.

La frayeur m'empara lorsque je vis sa lèvre enflée et son œil au beurre noir sur son visage. Une partie de moi voulut l'ignorer et faire comme-ci je n'avais rien vu. L'autre, la toute petite compassion qui me restait, voulait se diriger vers sa direction.

Quand je décidai enfin d'agir, il n'était pu là. Lui par contre s'en contrefichait de ma présence. Soudainement, des discussions s'élevèrent autour de moi. Et pour une fois depuis très longtemps aucunes étaient sur ma personne.

Mais sur mon coéquipier de projet. Dimitri.
















P.D.V - A D R I E L

<<-Puisque je te dis que la réponse est 84! Pourquoi tu t'obstines autant?

-Je te rappelle que c'est moi la bolée de service! La réponse est 48, me contredit Kenora, t'as juste inversé tes derniers calculs crétin! >>

Je vérifie dans mon cahier de calculs.

<<-Ah ouais t'as raison.

-Rectification! J'ai TOUJOURS raison, se vante-t-elle en replaçant ses lunettes sur son nez. >>

Qu'elle ne prenne pas la grosse tête non plus.

Je regardais le prochain cours que nous avions avant de remarquer le changement d'humeur de mon amie. Je compris en me retournant. Ses bruits de pas précipités attirèrent l'attention de certaines personnes autour de nous. Toujours aussi belle, Ursula m'interpella. Elle m'a appelé? Moi?

J'allais la salué lorsqu'elle me prit mon bras m'emmena avec elle je-ne-sais-où laissant mon amie toute seule sous le choc. Je l'entendais m'appeler quelques minutes plus tard.

Ursula m'emmena dans un coin désert et se posa sur le mur derrière elle. Je pris mon courage à de mains et lui posa mes questions me trottinant dans ma tête depuis tant tôt.

<<-Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi tu m'as emmené ici? >>

Ok, ok. J'espérais un peu qu'elle me fasse une grande déclaration d'amour digne de tous les films américains bien clichés que j'ai vu jusqu'à présent. Mais, je sais bien que c'était impossible. Elle ne me connaissait même pas et depuis la boîte de nuit j'ai compris que moi non plus je ne la connaissais pas aussi bien que je le pensais.

Elle ne m'avait toujours pas répondu jouant avec ses doigts stressés.

<<-Il y a rien... me répond-t-elle finalement.

-Alors pourquoi as-tu l'air effrayé? >>

Elle lève la tête surprise par ma remarque. Alors qu'elle allait finalement parler, Sorane et Yohan arrivèrent de nulle part. Et là mes coéquipiers s'échangèrent des regards avant de se tourner vers moi et parler tous en même temps.

Tous ce que je compris dans leur charabia étaient à peu près les mêmes choses.

Dimitri n'allait pas bien.








n.d.a: Aujourd'hui, un chapitre de trois p.d.v
Et aussi j'ai changer la cover encore pour une teinte plus joueuse malgré la situation pr Dimitri.
J'espère que vous aimez!











Une vague de drame va arriver...X

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d s u y aOù les histoires vivent. Découvrez maintenant