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« Jungkook... Est-ce que... Est-ce qu'il te frappe ?
- Non, jamais. Je suis tombé. Je suis juste mal tombé à la piscine. Il m'a beaucoup aidé d'ailleurs, il a prit soin de moi. »

À chaque nouvelles blessures que je lui découvrais il disait qu'il tombait. Qu'il était maladroit. C'était toujours de sa faute. Quant à Yoongi, il était le parfait petit ami. Toujours attentionné, le couvrant de fleurs, de cadeaux, d'excuses pour ne pas avoir réagi assez tôt et ne "pas avoir su le rattraper quand votre fils tombait."
Tu étais devenu très maladroit depuis un certain temps maintenant, c'est l'amour, disais tu.

« Maman je l'aime et je crois que je ne pourrais jamais aimé autant quelqu'un d'autre. »

Tu avais un sourire si sincères, si joyeux, si chaleureux, tu semblais si heureux. Heureux avec ce Min Yoongi, heureux avec cet amour pourtant malsain à mes yeux. Cependant, tu étais heureux, heureux de vivre.

« Oh et tu sais la meilleure ? Il veut que j'emménage dans son appartement ! Comme ça nous serons toujours ensemble. »

Emménager ? Quelle merveilleuse idée, tellement merveilleuse si ce n'était pas avec lui que tu étais parti. Mon garçon, mon si beau et grand garçon. Mon fils unique, pourquoi a t'il fallu que tu tombes amoureux ? Pourquoi ne te réveilles tu pas ? Qu'ai-je fais mal pour que tu ne comprennes pas ?

« Je suis très contente mon amour, mais n'est ce pas trop tôt encore ?
- Ça fait un an, maman. »

Oui, c'est vrai. Et toute cette année avec lui n'as tu pas vue qu'il était mauvais ? Cette année passée ne t'a toujours pas ouvert les yeux ? Toi auparavant si jovial, si serviable. Tu es devenu esclave. Esclave d'un homme qui dit t'aimer, mais qui profite simplement de ton cœur tendre. Mon enfant, quitte le. Reviens moi.

« Je sais... Simplement je trouve que tu lui accorde une grande importance, cela fait combien de temps que tu n'es pas sorti avec tes amis ?
- Je n'ai pas d'amis.
- Et Taehyung alors ?
- C'est qu'une salope. »

Pourquoi mon garçon ? Tu étais respectueux, intelligent, sociable. Maintenant tu es renfermé et grossier. Comment peut il avoir un telle emprise sur toi ? Comment peux-tu te voiler la face ainsi ? Ah mon enfant, mon si doux enfant... Je te renvoie avant, jouant à la balançoire avec tes amis, dans le bac à sable, faire la course avec eux, rire. Ton sublime rire, qui semble forcé en sa présence. Tu as grandi et ta joie de vivre ne s'était pas dissipé, jusqu'à ce que tu le retrouves. Je me souviens, ton amoureux et ami de collège : Min Yoongi. Tu étais si excité de le revoir il y a un an. Si j'avais su, si seulement j'avais su ce qui ce passerai... Jamais, jamais je ne t'aurais laissé aller à ce rencard.
Vos premiers mois ensemble, je ne t'ai jamais vue aussi heureux, tu ne pensais que pour lui, tu vivais pour lui. Ensuite tu as commencé à couper les ponts avec tes amis. Tu ne sortais plus. Tu attendais les weekends qu'il vienne à la maison te voir. Tout ce passait sous mes yeux et pourtant j'ai mis tant de temps à le remarquer. Pardonne moi mon garçon.

« Je... Désolé. C'est juste que je ne le supporte plus.
- Tu ne le supporte plus ou c'est Yoongi qui ne supporte pas que vous soyez proche ? »

Idiote. Sôte. J'ai été une imbécile face à toi. J'ai haussé la voix sur toi. J'ai haussé le ton à propos de Yoongi, grave erreur. J'aurais dû aborder cette chose plus délicatement, seulement j'en ai eus marre, assez. Assez de ton prince déchu. Assez de lui et de toi. Assez de l'amour et l'intérêt que tu lui porte à lui et seulement à lui. Assez de te voir te voiler la face.
À cet instant, une fois mes mots atteignant tes oreilles, tes yeux ont perdu leurs éclats. L'éclat qui, j'avais l'impression, te gardait en vie. Le dernier éclat d'appartenance. Le dernier éclat de toi, avant de te retrouver allongé sur le sol froid, seul.

« Qu'est-ce que tu veux dire là ? »

Ta voix était brisée, cassée, étouffée. Tes lèvres pinçaient, tes poings serrés sur la nappe de la table, tes sourcils légèrement froncés alors qu'avec ta tête baissé je ne voyais plus tes yeux, cachés par tes cheveux.

« Yoongi est quelqu'un de bien, il ne m'influence aucunement ok ? Pardonne moi, maman, mais cette discussion m'irrite trop pour la continuer. Je vais dormir chez lui ce soir, comme prévu. »

Je ne voulais tellement pas, j'aurais dû mieux peser mes mots. Je savais pourtant bien à quel point il tenait ses griffes autour de toi. J'ai merdé. En beauté.

« Je croyais que tu l'aimais bien. Je croyais que tu me faisais confiance, je te croyais différente. »

Et tu t'es envolé. Tu t'étais levé brusquement, poussant la chaise sur laquelle tu étais assis dans un grincement si douloureux à mes oreilles. Claquant la porte avec une telle férocité que j'eus peur que tu casse la poignée. Ton départ a fait un grand fracas. Une tornade enragé quittant la maison. Ma petite tornade qui me fuit... À moi.
Cette porte qui claque, je l'entends encore. Encore. Et encore. Et encore. À chaque fois que je ferme les yeux. Je l'entends. Tu as saisi mon cœur et l'a déchiré avant de me le jeter rageusement aux pieds. Un énorme trou béant dans ma poitrine en criant de toutes tes forces que tu l'aimais plus que tout. Qu'il était ton monde et que jamais tu ne le quitterai même si tu devais tourner le dos à l'univers.
C'est cela que j'ai ressenti à ton départ, tu quittais tout. Tout, pour lui et lui seul.
Depuis, tu as remis les pieds ici une seule fois, pour déménager tes affaires. Il était avec toi ce jour là, comme d'habitude il fut poli et courtois envers moi, mais cette fois, j'ai vue. J'ai vue, sous ses cernes, dans ses yeux sombres et dur qu'il était satisfait. Tu ne m'avais pas adressé une seule fois la parole. Pas un bonjour, pas un merci, pas un pardon, ni un au revoir. Rien. J'étais invisible pour toi, transparente. Après tout tu t'en fichais, tu l'avais lui.
Lui si généreux, si aimant, si chaleureux. Rien ne comptait plus que lui. J'aurais aimé trouver cela beau. J'aurais voulu que ce soit le début de ta plus belle histoire d'amour. Malheureusement ce ne fut pas le cas, cela ne l'a jamais été d'ailleurs.
Ça je l'ai compris en voyant ses yeux.

Ils disaient fièrement : " J'ai gagné. "

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T3T

Un hamster roux.
H a m t a r o

RUN.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant