Chapitre 36

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Chapitre 36 : Mon fils, ma fille !

Aomine Aoi s'activait dans sa petite maison comme une abeille dans une ruche : elle ne pouvait pas s'empêcher de remettre de l'ordre sur sa table ou de vérifier encore et encore que ses cheveux bleus étaient parfaitement maintenus par la barrette que son cher et tendre Rito lui avait offert.

D'ailleurs, celui-ci était dans le même état de stress intérieur : il vérifiait l'heure à sa montre trop fréquemment pour le geste soit naturel et se grattait nerveusement la nuque.

En même temps, pour la première fois depuis très très longtemps, Aoi recevait ses « deux » enfants ensemble. Son fils avait déjà rencontré Rito mais il était important pour la mère que Satsuki fasse également connaissance avec cet homme.

Parce qu'Aoi considérait la rose comme sa fille.

Et ça ne datait pas d'hier ! Les deux amis d'enfance s'invitaient l'un chez l'autre assez régulièrement pour que les deux mères fassent plus ample connaissance et se lient d'amitié. Les années années suivantes n'avaient rien changé : son Daiki et la jolie Satsuki étaient toujours fourrés ensemble.

Le collège, le lycée... Ça aurait pu continuer encore longtemps si les parents de la jeune fille n'avaient pas été aussi cruels avec leur enfant unique.

Aoi s'en souvenait parfaitement : en larmes et tremblante de froid, la rose avait sonné à sa porte avec une simple valise. Elle revoit encore son fils qui dévalait l'escalier à une vitesse ahurissante pour emprisonner son amie dans ses bras. La bleue les avait laissé seuls et avait juste monté la valise de Satsuki dans la chambre de son fils, certaine qu'ils finiraient bien par y monter d'un instant à l'autre.

Quand les deux adolescents avaient disparu à l'étage, Aoi avait saisi son téléphone avec une rage froide et avait exigé des explications concernant l'état de la rose. Son père avait été catégorique : il ne voulait plus de sa fille chez lui. Et la mère de Satsuki n'avait jamais réellement donné d'explications à sa propre amie.

Aoi avait à ce moment-là pris Satsuki sous son aile.

La pendule dans le salon affichait midi. La femme s'approcha de Rito qui transpirait nerveusement et chercha sa main :

-Mes enfants ne vont pas te manger.

-C'est surtout ton fils que je craint.

-Satsuki contrôle Daiki bien mieux que tu ne peux l'imaginer.

Le bruit d'une voiture qui s'arrêtait devant son portail augmenta l'anxiété d'Aoi mais la poigne chaude de Rito fut rassurante.

Ils entendirent des éclats de rire venant d'une femme et la porte s'ouvrit sur ses deux enfants.

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Quand Aomine s'était réveillé, Kuroko était toujours dans le lit et dormait à poings fermés. Il était resté quelques minutes à le regarder, se rappelant du nombre de matins où il avait espéré, désiré le voir allongé près de lui comme à cet instant.

-...Aomine-kun ?

Les yeux turquoise le regardaient, encore bien embrumés par le sommeil.

Le bleu se savait absolument pas du matin mais Kuroko était encore pire ! La tension au minimum, le fantôme le fixait, la bouche entre-ouverte et un très léger filet de bave sur le menton. Une vision des plus adorables -surtout combiné au merveilleux désastre que formait ses cheveux- pour Aomine qui se rappela soudainement qu'il avait fait une promesse à un Kise désormais bien réveillé.

L'impératrice {knb} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant