Piste 1

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"Elle était là !"

Ce furent les premiers mots que j'entendis en sortant de mon état de transe. Je me réveilla, allongée au sol, recouverte de débris. Ma tête était toute engourdie, et je ne voyais guère à un mètre de moi. Mon environnement était flou, mes yeux refusait de s'accommoder au manque de luminosité. Je me sentais perdue, et seule. Je ne sentais aucune présence autour de moi, aucune vibration dans cette pièce sombre, rien.

En tentant de me relever, je sentis des dizaines de piqûres aux travers de ma peau. Des éclats de verres jonchaient le sol. Parvenant à m'asseoir, je parvins à distinguer des formes et à en déduire leur nature. Des outils de chimistes, une gigantesque armoire, et... Un.. Homme ? En plissant les yeux, je me rendis compte qu'il s'agissait d'un squelette de laboratoire. Devant moi, se trouvait une porte qui me parut blindée. Je ne sais pas ce que je fais ici, mais si les propriétaire de ces lieux ont mis ce type de porte, c'est qu'il ne tiennent pas à ce que quelqu'un dérobe quelque chose d'important ou de dangereux à leurs yeux, et personnellement, je ne tient pas à être accusée de quoi que ce soit, me retrouvant au mauvais moment, au mauvais endroit.

Je parvins a me lever malgré mon corps endoloris et tout ce verre, tandis que mon inspection se concentra sur un habitacle. Le verre recouvrant le sol devait sûrement provenir de cette chose, à en jugée l'état de celle ci. Une partie à vraisemblablement été fracassée, projetant tout ces débris autour, et laissant paraître un trou béant dans la vitre. L'habitacle est lui même relié à plusieurs écrans, dont certains fonctionnaient encore. En s'approchant de l'un d'eux, deux mots m'ont tout de suite été familiers...

''(T/N) (T/P)'' soufflais-je.

Mais... C'est moi ? Des pourcentages étaient affichés, dont certains qui devaient être en progression mais qui ont été annulés selon les dires de la fenêtre affichée au centre de l'écran, sûrement par ce qui a causé l'état de cette salle. Mais, si mon nom est affiché sur cet écran, et que je me suis réveillée au pied de l'habitacle, ce pourrait-il que ce soit moi qui était à l'intérieur ? Serait-ce moi que l'on tente de protéger ou d'enfermer derrière ces murs et cette porte blindée ? Pourquoi n'arrivais-je à me souvenir de rien ? Feraient-ils des expériences sur moi ? Ou des études ?

Sans avoir de réponses à mes questions qui s'entremêlaient dans ma tête, je commençais à paniquer et à suffoquer. Une chose était sûre, je ne voulais pas rester enfermer une minute de plus dans ce lieu. Si jamais il s'avérait vrai que ce soit moi qui doit se trouver dans cet habitacle, je ne voudrait pas que l'on m'y renferme. J'éprouvais une sorte de hantise involontaire envers cet objet, et ne voulais pas servir d'objet d'étude pour scientifiques dans ces conditions.

En me retournant, je m'aperçus qu'il y avait par miracle des fenêtres à l'autre bout de la pièce. Le soleil à l'horizon commençait déjà à montrer ces premiers rayons, et à éclairer la pièce, à mon plus grand bonheur.

Des bruits de pas accourant dans ma direction se firent de plus en plus proche et me consolèrent dans ma prise de décision: il fallait que je sorte d'ici, peut importe comment. Je me dirigea vers l'une des fenêtres, et actionna la poignée. Par miracle, celle-ci n'était pas verrouillée. Je passa ma tête dehors et sentis un air frais caresser mon visage. Cette sensation est comme... Nouvelle pour moi. Suis-je déjà sortie de cette endroit ? Est-ce vraiment une bonne idée de partir ?

Les bruits de pas s'arrêtèrent au pas de la porte.

'' Aux dernières nouvelles du professeur, elle se trouvait dans cette pièce lors des explosions ! Ne la réveillez surtout pas en la sortant d'ici.''

S'ensuivit des bruits électroniques, probablement un système de déverrouillage de cette porte. Non, il ne m'auront pas. C'est sur cette pensée que je pris une chaise non loin d'où je me trouvais, monta au moyen de celle-ci sur le rebord de la fenêtre et pris une profonde inspiration. Le facteur que je n'avais pas pris en compte à ce moment là... C'était bien la hauteur à laquelle l'étage se trouvait.

Le vent me parut beaucoup plus agresseur, comme s'il cherchait à m'emporter avec lui dans ce vide, pour ne faire plus qu'un avec le bitume.

J'avais peur. Et m'a peur m'a emporté. C'est toute tremblante que je n'ai pas su trouver les bons appuis et finit par glisser et tomber. Voyant le sol se rapprocher à une vitesse alarmante, je fermais les yeux, prête pour l'impact.

Douce melodie~ [Lucio x Lectrice]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant