Chapitre 2

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Dans les jours qui suivirent, l'état de Ron ne s'était pas amélioré. Bien au contraire, il avait empiré.

Plus les jours passaient, plus il se sentait seul. Absolument tout lui rappelait Lavande : quand elle lui rappelait de mettre en ordre ses affaires jusqu'aux émissions à la télé.

C'était affreux. Ses amis, avec qui il avait passé une soirée mémorable en cette soirée du 14 février, lui rendaient souvent visite, dans le but de lui remonter le moral. Malheureusement, cela produisait tout l'effet inverse.

Un jour que Harry était passé le voir en mars, juste après son anniversaire, il avait été particulièrement misérable.

Ressentant sa détresse, son ami à lunettes s'était décidé à agir pour de bon.

- Ça peut pas continuer comme ça, Ron, lui avait-il dit.

- Ah bon ? Je comptais passer le reste de mes jours comme ça, c'est dommage !

- Arrête, je suis sérieux.

- Ça tombe bien, moi aussi.

- Ecoute, tu ne veux pas faire de nouvelles rencontres, c'est très bien, je te comprends. Mais tu peux pas rester comme ça éternellement. Tu as besoin de compagnie. Sors, va t'éclater, profites de ta vie de célibataire. Il faut voir les choses du bon côté : tu es libre. Moi avec Ginny...

Ron tourna vivement la tête.

- Es-tu en train d'insinuer que tu n'es pas bien avec ma sœur ?

- Non, enfin si, enfin non ! Ron, tu vois ce que je veux dire, soupira-t-il.

Il ne répondit pas, préférant boire une énième gorgé de sa bière. Harry avait raison, rester ainsi seul et avachi dans son canapé à boire des bières ne lui feraient aucun bien, il le savait. Pourtant, il ne pouvait se résoudre à quitter son appartement, à socialiser.

- Prends-toi un chien si tu ne veux pas parler avec des vraies personnes, dit-il avec un ricanement.

Et il partit, sans ajouter autre chose.

Bien qu'Harry ait dit ça sur le ton de la plaisanterie, Ron ne put s'empêcher d'y penser souvent.

Il est vrai qu'il aimait beaucoup les chiens. Combien de fois n'avait-il pas supplié sa mère pour qu'elle lui en offre un ? Toutes les peluches de son enfance étaient constituées à 90 pourcent de chiens.

Cette pensée devenait de plus en plus présente dans son esprit, à tel point qu'elle en devint obnubilante. Il avait déjà réfléchi au nom qu'il lui donnerait, quelle couleur serait son panier...

Bientôt, le mois de mars se termina et avril arriva, amenant avec lui son soleil timide et ses quelques nuages blancs.

Ron avait pris sa décision, il irait adopter un chien le jour-même. Il s'était décidé à ne plus se sentir seul et abandonné.

Se souvenant de l'étrange femme travaillant à la SPA et de son invitation, il décida de se rendre là-bas en premier, pensant qu'il pourrait peut-être faire le bonheur d'un chien.

Une bonne demi-heure plus tard, il se trouvait devant un bâtiment quelque peu délabré, d'où s'échappait des odeurs de chien mouillé et où on pouvait entendre toutes sortes de bruits d'animaux. Au-dessus de l'entrée, une pancarte colorée faite à la main indiquait :

L'Arche de Noé

Un Paradis Pour Tous

Poussant le portillon qui menait à l'intérieur d'une cour, il fut surpris de voir le nombre d'animaux en attente d'un maître. Il n'avait jamais réalisé à quel point l'humain pouvait être abject.

Une Pas Si Désagréable Rencontre [ROMIONE] [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant