S.A ~ En cours ~

~0.3~

Quelques étoiles nourissaient l'esprit de Makoto à son réveil, celui-ci ayant été provoqué par les rayons du soleil venus caresser son visage. Ravie de s'éveiller dans les braps de ses draps, elle trouva pourtant étrange que ce soient les foudres ensoleillées qui la réveille plutôt que le bruit strident de son alarme. Plus étrange encore, des éclaircies si pures à presque sept heures du matin... étaient soit rares, soit sorties tout droit des mains d'un mage puissant. Les épaules haussées par les effets de la désinvolture, Makoto profita de cette humeur drôlement bien rare et sortie tranquillement de son lit sans réfléchir pour finalement déjeuner. Ses rêves avaient gazouillés de ces nouvelles rencontres et elle avait pu y revoir son esprit fétiche, celui à l'origine de son pouvoir. Quelle belle journée en perspective ! Rien n'aurait pu entâcher une pareille couleur. 

N'ayant pas pris la peine de regarder l'heure sur son téléphone portable, elle leva machinalement son regard vers la pendule de la cuisine pour y voir écrit qu'il était 9h05 du matin. 9h du matin ? Ça expliquerait le ciel clair que l'on aperçoit a la fenêtre. Quel joli spectacle par ailleurs, elle n'en voyait plus souvent des pareils depuis que l'école lui prenait ses matinées. Ah. Dans un calme qu'elle ne s'accordait plus, elle monta se préparer dans la salle de bain, commençant à se préparer, glissant de sa tenue de nuit jusque dans son peignoir pour accorder un regard à son uniforme duquel elle était si fière. Soudainement, une idée lui vint en tête. Mais 9h n'était pas l'heure de début des cours ? Alors ça voudrait dire qu'elle était en retard ? Oh... Hm.  Une seconde de latence et la panique s'empara de la jeune fille. Définitivement en retard, elle se jeta dans son uniforme pour se préparer en vitesse, une tartine de confiture à la bouche qu'elle mangerait sur la route et se décida à sprinter jusqu'à l'école, car, comme c'était une belle journée, les métros ne passaient pas aujourd'hui pour cause de travaux.

Finalement arrivée à l'Académie aux alentours de dix heures, c'est après avoir récolté un bulletin de retard et une jolie heure de colle que Makoto se trouva assise bien loin de la place de choix qu'elle s'était octroyée près d'Asuma. Le fond de la classe avait accueillie la retardataire et sa nervosité. Près d'elle se trouvait la jeune fille du métro, celle qui même en cour, exposait sa passion du poison sur ses différentes affaires. Si ça n'était pas son pouvoir, c'était là une belle coïncidence. De sa prestence, elle en rendait presque timide la protagoniste de l'histoire. Son visage gardait sur lui les traits d'une jeune fille qui, à la fois gardait emmaillotées quelques milliers d'idées et d'avis sur la diversité de sujets que composaient le monde, et à la fois cette allure indécente de celle qui ne donnait d'importance à rien. Ses cheveux accrochés en macarons tels une coiffure que favoriserait une enfant trônaient sur son crâne pour sublîmer ce visage mature garnit de paradoxes. Elle avait personnalisé son uniforme de manière à ce qu'il devienne plus court, elle portait d'ailleurs un short juste dessous. Peut-être pratiquait-elle un sport, se voyant prête à tout occasion à tirer dans un ballon ? On aurait presque pensé qu'elle l'avait reçu ainsi tellement la coupure était propre, ce qui donna la réflexion à Makoto que l'Académie pensait vraiment à tout, même à la personnalité de chacun. C'était à la fois effrayant et rassurant, après tout, l'école dans laquelle ils étaient était un parfait membre vivant. Il ne serait pas surprenant qu'en plus de modifier la place de ses couloir de temps à autres, les murs de l'enceinte retiennent quelques informations prisonnières en leurs sein, nottamment des informations sur ses résidents réguliers.

"Hm, dis-moi euh..."

"Hein ?"

Alors que la voix de Makoto s'était élevé sous la force d'un murmure névrosé,  la jeune fille elle, ne semblait pas trop s'inquiéter que le professeur l'entende ou non. De quoi stresser les nerfs de celle qui préférait se faire discrète.

"Tu... Pourrais me dire où nous en sommes ?"

Arrivée en plein cour d'histoire, il lui était devenu compliqué de comprendre ce que le professeur tentait désespérément de lui ancrer en tête. Une histoire d'un pays qu'elle ne connaissait que trop peu, les pages lors de la scolarité avaient été survolées pour préférer acclâmer les efforts de l'armée. Une rengaine presque insoutenable qui se renouvelait chaque année. Bien sûr, la bienséance faisait que quelques bribes d'histoires avaient été racontées, mais presque jamais rien sur la magie. Ni sur son apparition ni sur son utilisation. A croire que les écoles publiques lambdas jalousaient les écoles spécialisées, effaçant de leurs mannuels toute trace précoce de magie. C'était aussi curieux que normalisé. Personne ne s'en plaignait réellement et personne n'aimait cette matière au goût de propagande. C'était souvent dans ces cours là que Makoto avait fait impasse sur les examens de fin d'année, vécu ses plus beaux bavardages ou encore ses plus longues parties de dessin intensif. Le cour ne l'avait intéressée que l'année de mise en service de sa soeur. Elle souhaitait connaître le quotidien de celle qui avait quitté le foyer pour défendre le pays. L'armée ne l'intéressant que sous ce maigre prisme. Il était donc bien nouveau pour elle d'entendre parler de présidents magiciens ou d'événements incontournables de l'histoire et surtout : de l'histoire de la magie. Noms, prénoms et dates venaient écorcher ses oreilles sans jamais s'arrêter dans sa mémoire tant ils lui étaiet inconnu. Sa dixième place au classement n'était pas anodine et elle s'en était sorti d'ailleurs avec une maigre note sur ce thème. Des livres retraçant l'histoire, elle en avait lu, quelques-uns certes, mais ils étaient bien passé sous son regard gourmand de savoir. A croire que les infos qui y étaient comptées étaient trop maigres, elle ne pouvait que trop rarement s'entendre penser « ah oui, on parle de ça ».