Chapitre II: Contrat particulier

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La maison, si on peut appeler ça comme ça, était en fait une tour emplie de livres et d'écrans, comme quoi même la Mort s'adapte au numérique. Je jetais un rapide coup d'œil a l'ouvrage posé sur une table et déjà ouvert : "Livre du destin n° MMMLCXVII" (ou 3617 pour les non latinistes). Le livre comportait des noms, des dates et des heures à la seconde près.
"-C'est livre, dit ma nouvelle patronne, permet de savoir qui aller voir et quand pour le guider pour son ultime voyage.
-Donc je vais devoir le lire?
-Non, toi tu en auras un autre à consulter."
Un autre ouvrage apparut dans mes mains : "Recueil des damnés". Je l'ouvris, et vit que les informations étaient presque les mêmes.
Presque.
Il y avait une information en plus dans ce recueil que dans l'autre : le péché commis.
"-Attendez, pourquoi je ne m'occupe que des damnés ? Je n'ai pas le droit aux âmes pures?
-Pas pour le moment, car je ne sais toujours pas si tu m'as fait cette demande pour échapper à ton jugement. Tu peux donc considérer cela comme un examen d'entrée.
-Mais je n'ai pas peur de mon jugement, je voulais juste proposer mon aide!
-Malheureusement pour toi, je n'en ai actuellement aucune preuve. À toi de me montrer ta motivation."
Un peu énervé et apeuré, je feuilletais rapidement le livre, et vit un détail qui m'intriguait.
"-Seigneur Thanatos, puis-je vous demander une information ?
-Je t'écoute.
-Je vois que certaines personnes ont les mêmes horaires, ou des horaires avec très peu de décalage, comment je vais faire ?
-C'est simple, en tant qu'apprenti Faucheur, tu seras transporté au moment exact de la mort de la personne, mais tu te déplaceras aussi dans le temps, ce qui te permettra de guider les damnés sans contrainte. D'ailleurs, ton premier client va bientôt arriver.
-Mon premier client ?"
Je lançais un rapide coup d'œil : Manuel Etchevery, 56 ans, mort d'un infarctus à 15:38:24, péché commis: avarice.
"-Attendez, donnez moi au moins un conseil.
-Un seul: aie confiance en ta faux."
Sur ces mots, elle claqua des doigts, me laissant douteux et empli d'incompréhension.

L'apprenti de la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant