-Nacy, Nacy! Je... je suis tellement désolé, ça ne se reproduira plus... mais... mais regarde moi Lacy! Il faut me comprendre...
Il tenait la tête de sa femme entre ses mains, caressant sa douce peau avec son pouce. Elle ne bougeait pas, restant stoïque face à son mari en larme.
-Na.. Nacy... répétait-il entre deux sanglots, Ils me tenaient, ils m'avaient enchaîné, moi... moi je bougeais pas au début et puis... et puis...
Il baissa son regard sur les doigts de sa femme qui glissaient sur sa machoire pour remonter sur sa joue.
-Ça va aller mon cœur, chuchota-t-elle en le tirant à elle pour que sa tête repose sur sa poitrine, ça va aller... chuuut, calme-toi...
Nacy se mit à le bercer d'avant en arrière comme elle l'aurait fait pour un enfant. Son mari passa finalement ses mains à plat dans son dos et serra sa femme de toute ses forces contre lui. Puis, quand ses larmes se tarir sur son visage il reprit son récit.
-Ils... ils ont commencé à parler de toi, ils n'ont pas le droit de parler de toi! Il serra convulsivement sa femme contre lui. Et puis moi j'aimais pas ce qu'ils disaient sur toi! Ils étaient méchants! Personne n'a le droit d'être méchant avec toi Nacy!
La tristesse faisait maintenant place à la colère, sa femme lâcha involontairement une plainte de douleur, les bras de son mari l'étouffaient, ses doigts déchiraient sa peau dans son dos, mais elle ne devait pas le montrer. Elle commença à caresser les doux cheveux de son homme.
-Je comprend mon coeur, je comprend... Tu peux peut être me lâcher maintenant... demanda-t-elle d'une voix douce qui n'eut aucunement l'effet escompté, l'homme raffermit encore plus sa prise.
-Et du coup... du coup... tu comprends pourquoi Nacy... Hein? Tu comprends?
-Oui oui je comprend mon coeur... essaya-t-elle d'articuler malgré la douleur.
-Nacy... je t'aime Nacy...
Il desserra sa prise et vint poser amoureusement ses lèvres sur celles de sa femme. Elle ne dit rien, se contentant de prendre en coupe le visage de son homme pour l'écarter légèrement d'elle.
-Moi aussi mon coeur.
Un sourir vint éclairer le visage de l'homme puis il se redressa et s'assit sur le lit en venant emprisonner les mains de sa bien-aimée dans les siennes afin de les poser sur ses cuisses.
-Mais ne t'en fait pas Nacy, ils ne pourront plus jamais dire des choses méchantes sur toi maintenant... Ils ont compris qu'on ne devait jamais parler de ma Nacy devant moi.
Son ton était si détendu à présent, si doux, qu'il fit frissonner Nacy.
-Qu'est-ce que tu as fait mon amour?
-Et puis comme ils avaient laissé la porte ouverte je suis venu te sauver... tu m'avais tellement manqué Nacy, si tu savais.
Il se rapprocha de Nacy et l'embrassa encore et encore, mais cette fois, les baisers étaient plus urgents, plus pressés, plus profonds. Nacy se laissa faire quelques minutes avant de repousser doucement son compagnon d'elle.
-Mon amour, que sont devenues les personnes qui disaient du mal sur moi?
Il ignora la question en embrassant toujours plus ardemment sa compagne.
Il lança un bref "ils sont morts" entre deux baisers qui coupa le souffle de Nacy. Puis comme si de rien n'était, il la prit avec délicatesse dans ses bras et dégagea sa nuque pour déposer une pluie de baisers dans son cou.
-Nacy, je veux te faire l'amour Nacy...
Elle tenta de reprendre son souffle mais se laissa faire.
***
Elle attendit que son homme s'endorme pour se lever et chercher à taton son téléphone dans le noir, quand ses doigts rencontrèrent enfin la matière froide, plate et rectangulaire caractéristique du téléphone, elle pivota la tête vers son mari toujours endormi et soupira. Elle attrapa l'engin et sortit de la chambre en faisant bien attention de ne pas le réveiller. Elle composa un numéro et appela. Au bout de deux sonneries une jeune femme décrocha.
-Bonjour, vous êtes bien...
-C'est Nacy Misfort à l'appareil, la coupa-t-elle en chuchotant
-Nacy? Il est...
-Oui il est là... dit-t-elle dans un souffle, j'ai réussi à le retenir mais ça ne va pas durer, envoyez vite une ambulance.
-Bien sûr Madame Misfort! Toujours la même adresse?
-Toujours...
-Elle devrait arriver dans quinze minutes, vous vous sentez capable...
-Oui je vous attend.
Un silence plana durant quelques secondes puis la femme reprit.
-Très bien Madame Misfort ne vous inquiétez pas, ils sont en route.
-Je vous attend, répéta Nacy avant de raccrocher.
***
Ils embarquèrent son mari à l'arrière du camion. Un homme s'approcha de Nacy.
-C'est la troisième fois ce mois-ci. On va devoir l'interner dans un autre hôpital psychiatrique Madame Misfort. Le notre n'est pas assez sécurisé et puis son cas s'est encore aggravé, il a...
-Je sais... il m'a raconté... combien? Demanda-t-elle en resserrant sa veste autour de son corps, seule barrière entre la fraîcheur du soir et sa peau.
-Trois hommes, deux infirmiers et un garde.
-C'est la première fois qu'il va aussi loin.. mais je ne peux pas déménager, je n'ai pas les moyens.
-Il va pourtant falloir Madame Misfort, si vous ne demandez pas un transfert de l'établissement, je serai dans l'obligation d'en référer au maire. Vous en avez conscience?
-Oui oui je sais bien... laissez moi encore un peu de temps s'il vous plait.
Le regard qu'ils s'échangèrent était comme un accord secret, une sorte d'avertissement. L'homme se détourna et monta à l'avant du véhicule avant que celui-ci ne vrombisse et ne s'éloigne sous la douce lumière des lampadaires.
Nacy regarda la voiture s'éloigner puis poussa un soupir et rentra à la maison.
_____________
***
Hey! Alors je vous explique vite fait, j'ai fait lire ce texte à ma mère qui a trouvé ça mauvais parce que pour elle, je site "il n'y a ni queue, ni tête".
Alors j'aimerai avoir votre avis pour savoir si l'erreur vient de moi: il manque une chute à mon texte.
Ou si c'est juste une question de goût: ma mère n'aime pas ce style de texte.
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Le Pêle-Mêle
RandomUn vrai fouillis de libellés, de vers, d'idées farfelues, de défis et bien d'autres choses. Ce n'est peut être pas un livre, mais ça peut être un très bon passe temps.