Chapitre 3: Thousand years

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Chapitre 3:

Mes paupières s'ouvrent sous la forte lumière du soleil. Je m'étire rapidement et jette un coup d'oeil à mon téléphone: 11h06. Arg. Mon rendez-vous est à 13h15. Je ne veux pas y aller. En fait, je ne vois pas comment elle pourrait m'aider autrement qu'en convaincant mes parents de me laisser changer d'école. Tant qu'à être encore couchée, pourquoi ne pas jeter un coup d'oeil à twitter. J'ouvre l'application et remonte mon fils d'actualité. Je ne tweet rien, ne favorise pas et ne retweet pas. Je ne veux pas que quique ce soit sache que je suis présente. Je ne veux pas à avoir à expliquer mon absence... Je prends mon courage à deux mains et regarde mes notifications avec la peur d'y voir apparraître des insultes. J'y vois plutôt des questions du genre: "@Charose est morte?" ou encore "Elle est où ma petite @Charose?", ce qui me fait esquisser un sourire. Quelques personnes s'inquiètent de moi, oui je ne les connais que virtuellement, mais c'est déjà mieux que personne. J'aimerais rencontrer un de mes amis twittos en vrai. Ça serait vraiment cool. Tous les délires que j'ai pu avoir avec eux: je n'oserais jamais répété tout les trucs débiles que j'ai pu tweeter... Je me dois de leur répondre. Je réponds un à un aux tweets me concernant sans pour autant révéler ma tentative de suicide ou un seul de mes problèmes. Je fais des références aux extra-terrestres et des trucs du genre au lieu de dire quelque chose de sensé: c'est bien plus amusant. Je verrouille mon portable et vais à la cuisiner pour déjeuner. J'ouvre le frigidaire, prends un restant de lasagne et le fait chauffer au micro-onde avant de m'asseoir à la table. Mes parents sont déjà partis au travail, donc, officieusement, je peux ne pas aller à mon rendez-vous, mais ils l'emprendront certainement. J'étire mon cou vers le salon pour voir si je suis réellement seule: il s'avère que si. Je sors avec précaution mon plat du micro-onde et m'asseois sur le divan pour regarder un truc. Mes parents m'ont toujours interdit d'amener de la nourriture dans le salon sous-prétexte que ce n'est pas le bon endroit pour manger. Mais, depuis le temps que je n'ai plus de nounou, je peux me le permettre. Ils n'en sauront jamais rien de toute manière. J'empoigne la télécommande et choisi un poste anglophone. Les téléséries en anglais avec les voix originales sont tellement meilleures que celles françaises. Sérieusement, à quoi ils ont pensé en traduisant les épisodes? J'ai déjà écouté un vieil épisode de Glee que j'avais vu en anglais en français: c'était tellement mauvais comparativement à l'original! En plus de ne pas dire les vrais répliques des personnages. Je me reconcentre sur le guide. Oh, Docteur Who. Je découpe mon carré de lasagne en me baissant progressivement vers l'écran plus l'histoire avance. Cette série m'a toujours absorbée. C'est quasiment impossible de me faire décrocher le regard de l'écran quand je l'écoute. Le créateur du concept est un génie, rien de moins. C'est alors que je sens de la chaleur au niveau de ma poitrine. Je baisse le regard et remarque que j'ai de la sauce sur mon haut de pyjama. "Comment bien commencer la journée!" pense-je à haute voix. Je me lève lâchement et vais me changer avant de mettre mon haut au lavage. Marine, notre femme de ménage, fera une brassé, j'imagine. Je retourne au salon et termine mon assiette avant de réaliser qu'il est maintenant midi et demi. Je ramasse alors mon plat et remonter à l'étage pour me vêtir convenablement. Je me prends une chemise décontracté avec une camisole assortie, puis je me prends un pantalon skinny avant de redescendre et mettre mes balerines. Je mets dans ma poche arrière l'argent qui m'est destiné sur le comptoir. Si je pars maintenant, je serai juste à l'heure. Je sors, barre la porte et descends les escaliers en trombe jusqu'à la porte de sortie et tourne à droite une fois à l'extérieur pour me rendre au bureau de ma psychologue. Je marche rapidement la tête basse sur l'avenue quand je frappe quelque chose. Je perds l'équilibre, mais quelqu'un me retient. Je lève les yeux en m'excusant juste au moment de croiser un regard familier: celui de mon sauveur. Je lui souris de toutes mes dents, c'est plus fort que moi. Je crois qu'il m'a reconnu, car il sourit également. "Charlène?"

-Oui, Mathias, repondis-je timidement.

-Comment vas-tu? demande-t-il avec un réel intéret pour ma réponse.

Every End Is a New Beginning... [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant