le mercredi 13 mars 2017

0 0 0
                                    

Je ne pouvais plus me tenir sur les pieds, je reprenais mon souffle, et essuyais la sueur par le manche de ma survette, c'était toujours le cas après chaque séance de sport, plutôt de basketball, j'ai toujours adoré ce jeu malgré ma petite taille.
"Hey fourmie!ne crois pas que tu vas t'allonger just en sauttant derrière la balle pendant tout le match"
Ce con! Il a toujours besoin de me jetter un commentaire pareil après chaque match, il se crois superieur à cause de sa grande taille, c'est la même raison qui attire les filles autour de lui, à vrai dire, ce n'est pas la seule , en fait, il a de beaux yeux bleus clair,et un charmant sourire, et surtout un torse plein de muscles qui le montre sexy, mais tout ça n'a jamais eu d'effet sur moi, car je connais aussi tous ses defauts, son caractère de ouff qui fait chier.
"Vas te faire voir Sam, j'ai même pas d'effort pour te repondre"
"Avoue que tu ne l'oses pas fourmie!"
Je lève les yeux au ciel, souffle, prend mon sac à dot et me dirige vers la sortie du lycée, j'ai même pas d'effort pour changer.
"Hey attends!il faut qu'on rentre ensemble!"
"Oublie!j'veux pas supporter tes conneries pendant tout le chemin"
Il m'a crié un truc que j'ai pas distingué, ça ne peut être qu'une insulte, il me colle tout le temps pour m'accompagner à la maison, en nous voyant arriver ensemble, sa mère ne lui reprochera pas d'être en retard, on est voisin lui et moi, nos mères sont même amies d'enfance, pourtant nous, on se deteste, je le hais de tout mon fond, je hais le fait qu'il est partout où je vais, à la maison, à l'école, même dans ma propre chambre je vois sa figure: sa fenêtre en face de la mienne, il en profite pour me deranger tout le temps, c'est mon cauchemar, le pire des cauchemars.
Une fois depassée le seuil du lycée, ses yeux se mirent sur les miens, j'étais figée, le regardant droit dans ces marrons miel qui étaient toujours capables d'accelerer les battements de mon coeur, il me sourit,ce sourire qui m'a tros manqué, j'avançai vers lui doucement, lui lançai la main qu'il ne tarda pas à prendre, la chaleur de ses mains me donne un frisson le long de mon corps, personne ne m'a jamais fait sentir ce que je sentais avec lui, et que je continue à sentir même après 2ans passés, on reste dans la même position à echanger les regards de manque, d'amour et de contemplation comme on était habitué de faire depuis longtemps, j'avais envie de lui sautter dans les bras, le serrer le plus fort possible, et lui chuchoter dans l'oreille à quel point il me manquait, mais Dieu merci, j'ai pu me maîtriser, sa douce voix vint interrompre ce silence plein d'emotions.
"Ça fait longtemps Leyla!"
"Oui"
"Et bien...tout va bien chez toi?"
"Oui"
Il fit un sourire, un rire, je ne sais pas ce qui m'arrive, j'avais toujours l'idée que je le rencontrerais un jour, j'avais même préparé ce que j'allais lui dire, j'allais le supplier de me pardonner, il fallait juste que je le vois, et maintenant, maintenat qu'il est juste devant moi, je reste figée, à sourire comme une idiote, et repondre par un simple "oui"qui ne signifie rien du tout, tout à coup je me sentis tirée par mon sac, je me detachai de sa main, et me trouvai dans une vague de lycéens qui m'emmène loin de lui, une fois arrivant à me tenir sur les pieds, je me lève sur les pointes, le cherchant entre la foule.
"Que fais-tu idiote?je suis juste là"
"Sam?!"
"J'étais sûr que tu vas m'attendre, mes menaces ont toujours eu leur effet sur toi"
"Quelle menace?de quoi parles-tu dèja?"
"Fais pas l'idiote! Tu sais bien ce qui va se passer si jamais ta mère decouvre ton 4 en math"
"Fais pas le brillant, tu ne me depasses que d'un point et demi"
"Et bien je te depasse quand même et ça me suffit!"
"Ok,c'est bon!peux-tu la fermer maintenant au lieu de m'casser la tête pendant tout le chemin"
Comme il n'a jamais suivi mes conseils, il a continué à bavarder sans arrêt jusqu'à notre arrivée, à vrai dire, j'ai rien entendu de ce qu'il me disait, je pensais qu'à Shawn, et à mon comportement avec lui, je suis degôutée, j'en ai même aucune idée à quelle conne je ressemble.
"Sam...comment tu me trouves?"
"Pardon!"
"Je disais comment je me semble à cet instant, mon physique, mon visage, je voulais dire.."
"Très belle!"
"Quoi!!ss..serieux!?"
"Bien sûr que non!"plaisante-t-il"t'est juste horrible!il faut que tu vois ton visage tout rouge à force de courir derrière la balle, et ces cheveux sautés vers le haut, et cette survette de ma grand-mère que t'a jamais changée et ton odeur,oh dieu!y'a pas de deodorant dans ta planette ou quoi!!?.."
"C'est bon, j'ai compris!je regrette même de t'avoir parlé!"
Je le laisse les mains sur le ventre à rire le plus fort possible, et je rentre chez moi, je me regarde dans le miroir, pour être honnête, il avait raison dans tout ce qu'il a dit, je suis juste horrible.

les pages de mon coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant