Un reflet de ton ombre ~ Brigrim

Chapitre #4 : Un contact unique, réconfortant.

Je sursaute immédiatement et me tourne paniqué vers la voix énervée de mon grand ami. Ses yeux accusateur me fixent, essayant d'entrer dans mes esprit. Si tu savais à quel point tu restes prisonnier de ces derniers, tu n'as pas besoin de m'adresser ce regard.. Je baisse la tête sans répondre. Je n'ai aucune réponses. Aucune excuses. Comme si je pouvais lui confier la raison de mon manque de sommeil ! Comme si je pouvais lui dire, "oh c'est simple je viens chaque nuit dans ta chambre pour te regarder dormir !" Bien sûr que je ne peux pas dire ça ! 

Un soupire. Un simple soupire agacé et peut-être inquiet avant que sa voix ne s'élève à nouveau pour une nouvelle remarque.

-Je pensais que ça s'était réglé hier ! Merde quoi Bri ! Putain j'ai jamais rien dit mais là ça commence à me fatiguer ! Je peux comprendre que t'ais des coups de blouses mais bordel ça commence à faire beaucoup ! Et sans aucunes explications ! Je dois le prendre comment !? Tu m'énerves ! Tu passes tes journ-

Arrête ! Je t'en prie ! Je e recroqueville sur moi, à bout ! Une nouvelle peur s'empare de tout mon être.  Je l'entends continuer ses reproches, ses remarques. Et je l'imagine, crier une dernière fois. J'imagine ses pas précipités vers la sortie. J'imagine ses mots haineux m'annonçant qu'il part. Et je l'imagine me laisser seul, claquant la porte pour rompre tous ce qu'il restait de notre relation. C'est trop !

-Part pas..

Je m'effondre en larme, devant lui. Je suis tellement fatigué. Je suis tellement bousculé par ces pensées absurdes et exagérés. Par ces rêves me hantant. Par ses yeux perçant. Par son odeur. Par sa chaleur. Je suis fatigué de lui ! De ce que je ressens à cause de lui.

Soudainement la chaleur que je cherchais tant m'envahit sans que je ne comprenne. Je sens deux bras déterminés me serré contre un corps rassurant. Ce sont ses bras, son corps. C'est sa chaleur, ses bras qui m'apaise à nouveau. Une de ses mains me maintient fermement contre lui en m'entourant le bas du dos. L'autre se perd dans mes cheveux pour me réconforter. Ce n'est pas souvent, ce n'est même arrivé que rarement. Que je me retrouve enlacé contre lui. Je me niche de suite dans son cou en serrant son haut avec mes mains, pleurant à chaude larmes. Pleurant ma fatigue, ma peur, ma peine. Pendant qu'il me berce dans ses bras chaud. 

-Tu es à bout de nerfs.. Allez vient.

Un éclair m'électrise brusquement lorsque sa main prend la mienne. Immédiatement, un vent glacé me gèle quand il me fait quitter ses bras. Je le laisse me tirer. Je n'ai pas la force, ou même l'envie de l'en empêcher. Parce qu'il m'accorde de l'attention au moins. Parce que juste sa main touche la mienne. Un contact qui me drogue, un touché qui me rend dépendant de lui. Je me retrouve dans ma chambre. Puis allongé dans mon lit. Un lit froid. Un lit ne respirant que du froid de mon corps. Je ne veux pas me retrouver là, pas seul. Pas sans toi. 

- Dort. T'en as plus que besoin là. 

Il s'éloigne. Pour sortir. Je m'enfonce dans mon oreiller. Je me cache dans mes draps. Je veux faire taire cette douleur qui s'émise encore au fond de moi. La porte s'ouvre, je sers le plus fort possible la tête de l'oreille. Je tremble. Mes larmes reviennent à nouveau, bien qu'elle n'est jamais quitté mes yeux. Je me perds dans mes pensées. Des pensées douloureuses que me rappelant qu'il ne fera jamais plus. Mon lit s'affaisse à côté de moi, je ne comprends pas, jusqu'à me sentir plaqué contre lui. Ses bras qui m'entourent encore, sa chaleur qui me fait renaître à nouveau. 

-Tu sais que t'es vraiment énervant. Dort maintenant.

Malgré son ton soûlé et ses mots, je ne peux m'empêcher de sourire faiblement. Mes démons s'éloignent pour la première fois. 

Et ma lumière me fait trouver le chemin du pays des merveilles.