Carter Corp

Chapitre 9

Je me lève si rapidement que je manque de tomber en arrière ! Je me retiens comme je peux en agrippant la tranche du bureau.

Moi: Monsieur Carter...
Carter: Mademoiselle Bruss.. je vois que vous êtes bien installée.
Moi: Non.. Je..

Monsieur Carter me regarde droit dans les yeux. Encore une fois, j'ai l'impression que toute mon assurance s'envole comme un ballon !
Je ne doit pas me laisser impressionner ! Ce mec est peut être diaboliquement séduisant mais il est aussi très gonflé !

Moi: Monsieur, qu'est ce que je fais ici ?

Ma question semble le surprendre. Il fait exprès ou quoi ?
Au lieu de me répondre, son regard se perd sur les buildings, comme si de rien n'était. Je contourne le bureau et je viens me planter devant lui. Il aurait tort de penser que je suis une petite brebis docile !

Moi: je n'ai jamais dit que je voulais travailler pour vous !

Son regard se pose à nouveau sur moi. Une petite lueur amuser éclaire son visage.

Carter: vous le faisiez déjà .

Je suis troublée car il me fixe tout en tripotant un bibelot entre ses doigts avec une dextérité étonnante. Un instant mon esprit divague sur ce que ces mémé doigts longs et agiles pourraient faire...
(Reprend toi Mia, merde !!)

Moi: vous savez très bien ce que je veux dire ! Je parle de travailler avec vous !!
Carter: Le bureau ne vous convient pas ?

(Quoi ? Mais.. )

Moi: le bureau est très bien ce n'est pas le problème.

Il repose doucement l'objet qu'il avait attraper. Je sens l'effluve delicieuse de son parfum masculin monter jusqu'à mes narines.

Carter: je vous donne l'opportunité d'avoir dans cette firme une place privilégiée de pouvoir contribuer à changer les choses. Vous avez un don, une sensibilité. À vous de voir. Soit vous restez ici et vous vous mettez au travail, soit vous redescendez au 42eme et vous reprenez votre vie habituelle.

J'hallucine qu'il me parle avec autant d'assurance !

Moi: vous ne pouvez pas me changer de service comme bon vous semble !
Carter: si je ne peux pas qui le pourrais ?

À court d'arguments, je lache un petit rire narquois. Il ne manque pas d'aplomb celui la !

Carter: faite une journée d'essai. Je vous laisse jusqu'à ce soir pour vous décidez.

Je le dévisage un instant. Je voudrais le regarder de haut mais il doit faire une tête de plus que moi.

Moi: je veux bien faire UNE journée.
Carter: très bien. Je vous enverrai vos première tâche par e-mail.
Moi: Pourquoi pas maintenant? Après tout, je n'ai que peu de temps pour me faire une idée !

Il me regarde un sourire au coin.
Je sais très bien que je devrais partir d'ici en lui envoyant sa journée d'essai à la figure ! Mais c'est plus fort que moi..

Carter: appeler le bureau d'Henry pour programmer le rendez vous de jeudi. Envoyez moi le contrat de Parkson pour relecture et dites à Joy de Premideca que je serai absent jeudi. Contactez les studios de CBSN pour mon interview de vendredi. Ah... et n'oubliez pas de faire les maquettes pour le pipeline de Bakersfield.

Par principe et par fierté, je ne veux pas lui faire le plaisir de le faire répéter, mais je ne suis pas sûre d'avoir tout retenu...

Carter: vous avez bien tout compris ? Pour Premedeca vous savez qui appeler ?

Il veut me piéger, je le lis dans ses yeux. Mais je ne doit pas me démonter.

Moi: Oui, Joy.

Il me sourit fugacement. J'ai gagné ce round mais je n'ai pas gagné la guerre !
Il me souhaite poliment de passer une bonne journée puis il tourne les talons et quitte la pièce. Des qu'il referme la porte, je me précipite comme une furie sur le bloc-notes pour écrire tout ce dont je me souviens !

Le bureau d'Henry.. le contrat de Parkson... Joy de Premedica...

Je souffle un instant en posant mon stylo.
Est ce que je suis vraiment entrain de jouer à l'assistante de monsieur Big-Boss en personne...?
C'est surréaliste ! Et quelque chose me dit que je joue avec le feu....
En attendant, je ne compte pas lui faire le plaisir de le planter ! Mais je n'ai aucune idée de par ou commencer... Henry.. qui est ce Henry ?
Une lueur d'espoir cependant : l'ancienne assistante aura peut être laisse des notes, des infos. Oui, elle aura certainement eu pitié de celle qui l'a succèderais.

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