Résumé :
Ce jour là avait eut un impact considérable sur sa vie autant que sur sa vision de la vie. La mort lui avait adressé une faveur, un privilège. En détruisant son royaume, elle lui avait prit son innocence. Peut-être se faisait-elle des idées, mais, elle en était sûre, ce jour-là, quelque chose s’était brisée en elle. Quelque chose qui l’avait empêchée de vivre normalement le reste de son enfance. Depuis, elle demeurait dans une sorte de cocon, une inertie étrange dans laquelle elle se sentait légère et futile. Elle observait le monde tout autours d’elle avec beaucoup plus d’acuité mais percevait les sensations sans grand engouements. L’eau avait réussit à prendre le contrôle d’une part d’elle et, depuis, elle avait du mal à s’intégrer dans le moule social. Et l’ardeur des beaux jours disparaissaient bientôt.
Eden était las non pas de vivre mais d'attendre la mort.
Petit Bout d'histoire :
" L’eau s’infiltrait dans sa chair, ses os. Le froid lui mordait la moelle et les tremblements exaltés témoignaient d’une bataille furieuse au sein de son organisme, un corps à corps monstrueux entre l’eau et son âme.
Elle glissa brusquement, sans trop savoir de quelle façon, et se retrouva par terre, face contre le sol. Et elle comprit.
Elle comprit qu’elle allait mourir.
Elle comprit que le ciel avait envoyé l’eau pour elle, pour la tuer, la détruire.
La noyer.
Elle hurla encore une fois, se débattant sans pouvoir se relever, pour respirer simplement, criant d’une voix suraigu, implorant elle ne savait qui ni quoi. Elle se battait seulement, avec ses deux petits poings, frappait l’eau qui la frappait à son tour. A un moment, son bras heurta brutalement quelque chose – un rocher, un bout de bois ou de fer peut-être ? – et la douleur envahi le corps d’Eden avant de s’évanouir aussitôt. Elle leva alors la tête de l’eau, et contempla faiblement son bras en sang. Elle comprit alors qu’elle avait perdu car, à présent, elle ne sentait plus rien. Elle ne sentait plus aucune sensation en elle, pas la moindre trace de souffrance, de crainte ou d’appréhension. Tout comme l’eau, elle comprit qu’elle était transparente et inanimée.
Et tandis que son sang se mêlait au sang du ciel, elle comprit autre chose, un quelque chose qu’on ne comprend pas forcement à sept ans. Elle comprit le sens d’un mot, longtemps enfoui dans les catacombes des souvenirs, ravivé par les cauchemars de temps à autres.
La mort.
Elle ne se sentait plus trembler à présent. Elle ne se sentait plus vivre. Doucement, elle voulut se redresser pour voir l’eau tomber du ciel, la recouvrir et l’absorber. Elle se hissa sur le flanc, se laissa choir sur le dos et observa, ivre de fatigue, la mort qui se déversait sur son corps, limpide et froide. "
Les Perles du Pouvoir - Extrait du Prologue
Genre secondaire : Amour
Auteur : @Yeveon
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