Les jours passèrent si vite, et c'était le même rituel. Jusqu'à ce fameux jeudi. Je suis arrivée comme d'habitude au Lycée. Les cours de la matinée passent, puis à la pause, je suis allée m'installer à ma table. Mais il n'y avait pas que moi à cette table, non. Il y avait un garçon, dans mes âges. Et dans ma classe, que je ne connaissais pas. C'était le genre de mec à fond dans les bouquins et qui ne parle pas. Et d'ailleurs il lisait un livre. J'étais en train de dessiner, quand je lève les yeux pour le regarder, il me regardait aussi.
Moi: Qu'est-ce qu'il y a? Tu as vu un monstre ou quoi?
Le garçon: (rire) Non, heu Romain.
Moi: Quoi?
Le garçon: Je m'appelle Romain, et toi?
Moi: Marie.
Romain: Et tu dessines quoi, Marie?
Moi: Je t'en pose des questions moi? Non, donc fiche moi la paix, et lit ton bouquin.
Romain: (rire) D'accord.
Pendant toute la pose, on se jetait des regards jusqu'à que la sonnerie retentisse. On était en cours de Français, je cherchais des yeux Romain, le garçon aux bouquins. Je me retournais, il était au dernier rang, tandis que moi j'étais au deuxième. Quand je le regardais, il ne me regardait pas, il était à fond dans le cours. Jusqu'à ce que le prof m'interpelle.
Le prof: Heu mademoiselle, qui a-t-il d'aussi intéressant derrière pour que vous n'écoutiez pas mon cours?
Marie: Rien.
Le prof: Et bien si, faite le partager à toute la classe. Nous serions ravis de vous entendre.
Marie: Mais rien, il n'y a rien.
Le prof: Alors vous pourriez me laisser continuer mon cours?
Je disais oui de la tête, et puis je soupirai. Vivement la fin du cours pour ensuite aller en histoire. Mais il restait encore 20 minutes. Alors que l'on été en train de travailler sur "décrire sans juger" il interrogea Arthur.
Le prof: Arthur, dite un mot pour décrire Marie.
Arthur: Facile.
Les élèves: OOOOH!
Marie: Moi aussi je sais comment je pourrais décrire Arthur, connard.
Le prof: Bon ça suffit comme ça. Le cours est fini, vous pouvez vous avancer dans vos devoirs.
Arthur: (chuchotant) Je suis peut-être un connard, mais tu es tombée amoureuse de moi.
Moi: (chuchotant) Ferme là.
Arthur: (chuchotant) Et, je parie que samedi tu me retombes dans les bras, tu es une fille facile je te dis.
Moi: Crève.
Le prof: Marie, une heure de retenue.
Moi: Putain! (chuchotant) Connard.
La sonnerie, enfin. Alors, mercredi prochain je suis en retenue à cause d'Arthur. Je ne peux même plus le supporter ce gars, ce n'est pas possible. Alors que je m'apprêtais aller manger avec Antoine, ah oui Antoine c'est ami de 5ème. On est très proche lui et moi. On discute de nos problèmes à chaque fois qu'on en a l'occasion. Mais, nous ne sommes plus dans la même classe depuis cette année et l'année dernière non plus on va dire. Bref, je m'apprêtais à gravir les marches pour rentrer dans le self, quand quelqu'un m'envoie un message. ''Viens, je dois te parler. 13h00 derrière le Lycée ok?'' Je ne savais pas qui s'était, mais j'ai décidé d'y aller. Mais d'abord, je suis allée manger. On a rigolé tous les deux, mais il m'a aussi avoué qu'il trouvait Ophélie plutôt jolie et qu'elle ne le laissait pas indifférent. Vous savez, Antoine est très sensible, donc j'ai préféré l'écouter. Je lui ai dit qu'elle le trouvait sans doute mignon. C'est vrai qu'il a son charme, mais Antoine c'est plutôt le bon pote que le mec à quelqu'un. Vers 13h00, je suis sortie du Lycée pour me diriger dans un chemin isolé, c'était Arthur. Putain, j'étais sur le point de partir, quand il m'appela.
Arthur: Ah Marie! tu es venue, il faut que je te parle.
Marie: Ouais, et je n'aurais pas dû venir..
Arthur: On ne peut pas se séparer ce n'est pas possible, tu me
manques.
Marie: Ok.
J'étais en train de partir, quand il me prit la main, me plaqua contre le mur et se mit face à moi. Il posa ses mains sur mon visage et m'embrassa. J'essayais de me débattre, mais je n'y arrivais pas, j'étais trop faible face à lui. Et puis je voyais quelqu'un qui arrivait, il était de plus en plus proche..
