Latifa

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Latifa, Family & Co.

Salam aleykoum. Je me prénomme Latifa, j'ai 17 ans. Je suis de nature très calme et plutôt très douée côté étude - L'Obtention de mon baccalauréat à l'âge de 15 ans. Malgré cela, j'ai quand même dû arrêter à ce niveau, pas par manque de moyens, mais pour ces dires venant de ma mère, qui je cite mot pour mot : « Ce niveau est déjà assez suffisant pour toi. » C'est bizarre de le dire et surtout encore pire de le penser, mais j'ai cette impression qu'elle ne maime pas. Chaque jour, je prie que cela ne soit juste qu'une impression et qu'un jour elle me prouvera le contraire, et donc, pour le moment, je vis avec...

Je vis dans une famille composée d'un aîné, de triplés - deux garçons et une fille, mes aînées, et d'une cadette.

L'ainé de tous, Khaled, vingt-trois ans, vit toujours dans la maison familiale, très protecteur avec moi envers tout et contre tout. Les triplés, Maël, Waël et Gaëlle, respectivement deux garçons et une fille âgés de trois ans de plus que moi. Et enfin, notre cadette Soraya, âgée d'un an de moins que moi, est étiquetée comme le mouton noir de la famille, surtout encouragée par les laissez-faire de notre mère.

Ma Jemma, ou plutôt comme je dois l'appeler « Patronne », cela depuis l'âge de mes 10 ans où j'avais fait un texte pour la fête de mes pour elle. Je ne sais toujours pas ce que j'avais écrit de mal pour valoir cet état de severité qui s'est accentué à mon égard depuis lors. Par contre, notre Baba est plus calme, mais je n'ai vraiment pas le droit à un contact direct avec lui depuis ce même jour, dit ma mère. Elle n'a jamais su supporter un semblant de proximité entre lui et moi.

Je vis dans une atmosphère pas très chaleureuse pour moi, je dirais même hostile à ma présence. Une vie semblable à un compte de fée, pas la version Disney : ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants, mais les originaux de Grimm où les jeunes filles restent seules et abandonnées de tous.

Il y a des jours où j'accepte cette finalité, mais d'autres où j'aimerais aussi être la princesse, et puis je ferme les yeux et imagine cette utopie-là.

J'imagine une vie sans sensation de brûlure sur la peau, une vie où je prends le repas à table avec tout le monde et où la cuisine est faite entre filles. Un simple moment de complicité et d'appartenance pour tisser des liens ou juste un semblant.

Est-ce trop demandé ?

© Quentie. 2017

née d'un viole.   ✔️ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant