- 11:39 am.

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Fichu mal de crâne qui me tirait sauvagement de mon lourd sommeil. Malgré les tambours qui frappaient à l'intérieur de ma tête je ne voulais pas bouger. Je me trouvais dans un endroit confortable, c'était doux, léger, ça sentait bon, une odeur masculine. Je me redressais de cet immense lit en tenant ma tête, un petit grognement s'échappa d'entre mes lèvres. Mes paupières se décollaient lentement en baillant, un rayon de soleil transperçait les volets et projetait un faisceau beige sur le mur. C'est tout bêtement de cette manière que je m'étais rendue compte que je n'étais pas chez moi. Dans ma chambre il n'y avait pas de reflet lumineux, pas d'odeur masculine, pas de grand lit. Prise d'un élan de panique un cri strident sortit de ma bouche, je reculais rapidement jusqu'à me cogner la tête contre le sommier. À mes pieds mes vêtements de la veille, jean, t-shirt, veste et même soutien gorge. Je ne portais qu'un immense bout de tissu blanc qui me faisait une robe large avec écrit le logo du groupe Artic Monkeys. Mes mains vinrent à se poser automatiquement sur ma bouche pour stopper ce hurlement.

« T'es enfin levée ? »

Cette voix provenait d'une autre pièce. Comme vous l'avez deviné c'était une voix masculine bien qu'elle ne soit pas grave. Je voulais partir en courant, m'casser d'ici mais mes jambes m'en empêchaient. J'étais cloîtrée par la peur. La porte de la pièce s'ouvrit, un jeune homme d'à peu près mon âge, cheveux blond, teint pâle, visage angélique avec un plateau dans les mains. Il s'assit au milieu du lit, déposant le plateau sur les draps camels. Les jambes repliées sur moi même je le regardais sans dire un mot.

« Ça va ta tête tu n'as pas mal ?
- Comment tu s-
- Je t'ai entendu te cogner. »

Il essaya de toucher mon front du bout des doigts mais mon avant bras l'en empêcha, je balayais sauvagement son bras alors que le reste de mon corps restait immobile.

« Pourquoi je suis ici ?
- Tu ne tenais plus debout hier.
- Mes vêtements...?
- Trempés d'alcool.
- Même mon soutien-gorge ?
- Paraît-il qu'il est plus agréable de dormir sans.
- Tu n'as pas le droit de me toucher, j'ai rien à faire ici, je reste pas une minute de plus. »

À peine un pied à terre que sa main glacée serrait mon poignet. Je tirais pour m'en défaire, il tenait toujours.

Ses mains sont douces.

« Laisse-moi.
- Ça ne me plaît pas plus qu'à toi d'avoir une inconnue dans mon lit.
- Tu mens les hommes sont comme ça. Maintenant lâche-moi.
- Je ne le suis pas.
- Les hommes sont des déchets.
- Ce n'est pas mon cas.
- L'exception n'existe pas.
- Qui t'a dit que j'existais ?
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Ton prénom.
- Noah. »

Son emprise se desserrait, peu à peu. J'enfilais mon pantalon, mes talons, récupérait mon sac et me dirigeait dans la seconde pièce. Après avoir fouillé l'endroit du regard je me dirigeais en courant presque vers la porte de sortie, je tournais la poignée, elle était ouverte. En moins de deux je me retrouvais devant l'appartement puis devant l'immeuble. Mon téléphone retentit et l'écran afficha un nouveau message.

Taehyun : Enchanté Noah. J'ai appelé un taxi.

true colors - nam taehyun.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant