Sentiments

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-Et maintenant tu ressens quelque chose ? Car moi je suis brûlant. Conclut Castiel en embrassant du bout des lèvres son compagnon.

Lorsque Lysandre sentit un petit muscle rose se faufiler dans sa cavité buccale, il repoussa gentiment le rebelle.

-Attends... C'est dangereux Castiel. Je suis dangereux. C'est un miracle que tu n'es pas été blessé tout à l'heure et je ne veux pas tenter le diable.

-Hey... Je suis solide tu sais, au pire ça sera comme si je me serais pris un coup de jus, rigola Castiel.

-Cela n'a rien de drôle Castiel, donc n'insiste pas s'il te plaît. Déclara Lysandre en tournant la tête.

-Hey. Commença le rebelle en tourna le visage du victorien vers lui, ne te sens pas obligé de porter ce fardeau tout seul. Ce n'est pas de ta faute. Et ça change rien pour moi. Tu m'as confié ton plus gros secret alors à mon tour, j'aime pas devoir des choses ; lorsque je t'ai vu dormir dans cet arbre j'ai ressenti un truc. Quelque chose qui m'a pris au plus profond de mon être, de mon âme même. Et j'ai besoin de te parler, de te voir... Tu m'as vraiment fait flipper dans les toilettes... Mais pas pour la raison que tu penses. J'ai eu peur car tu t'étais évanoui et que je ne savais pas quoi faire pour t'être utile. Alors laisse-moi te soutenir pour me faire pardonner. Ok ?

Lysandre avait été -étrangement- très touché par cet aveu de la part de Castiel. C'était comme si toute sa vie il avait été écrasé sous un poids que nul ne pouvait comprendre même pas son frère, et là, à cet instant il se sentait très léger. C'était une sensation tellement plaisante.

-J'ai envie d'écrire une chanson... Lâcha-t-il soudain, penaud.

-Quoi ? Je me risque à paraître à tes yeux comme une adolescente qui vient juste de passer en mode fleur bleue et toi tu me dis que tu veux écrire une chanson ? Attends, depuis quand tu écris ?

-Désolé, mais quand ça m'arrive il faut vraiment que je le fasse. Et... Si ça peut te rassurer c'est toi qui m'as inspiré cette chanson. Enfin, pour répondre à ta dernière question, depuis longtemps.

Lysandre embrassa Castiel sur la joue et monta dans sa chambre afin de noter les paroles, sur un papier, qui fusaient dans sa tête. Il attrapa un crayon à papier qui traînait négligemment sur son bureau et griffonna rapidement ce qui lui venait. Cela ne lui prit pas plus de cinq minutes puis il se redressa et observa ses notes. Il hocha la tête satisfait puis il revint au salon. Son... Compagnon n'avait pas changé de place et il lui tendit la feuille qu'il prit délicatement entre ses doigts fins. Il lut silencieusement ce qui y était marqué.

-Mais c'est...

-C'est ce que tu m'inspires Castiel. Tu peux aussi la considérer comme une réponse à ton discours « fleur bleue ». Dit le victorien avec un petit sourire en coin et quelques rougeurs sur ses joues pâles.

-... Merci. Tu veux qu'on la joue ensemble ?

-Pardon ? Demanda surpris Lysandre.

-Bah oui elle est géniale ! Je joue de la guitare je peux sans problème faire des accords dessus ! En plus, comme ça on pourra se voir plus souvent. Tenta le guitariste.

-... D'accord. Je chanterais alors.

-Cool ! Je vais te laisser te reposer encore on ne sait jamais... A demain alors ?

-Oui, je te raccompagne jusqu'à la porte.

Ils avancèrent jusqu'au petit couloir puis Lysandre ouvrit la porte et attendit en détournant le regard. Castiel sourit, décidément il n'était pas honnête envers lui-même. Il l'embrassa alors afin de lui dire au revoir. Puis il tourna les talons et alla retrouver sa chère moto. Alors qu'il mettait son casque et qu'il allait partir, le victorien lui lança :

-Demain soir j'aimerais bien t'emmener quelque part.

-Oh, tu ne peux déjà plus te passer de moi Lys' ?

-Idiot. Alors ? Demanda simplement Lysandre, souriant à cause du surnom. C'était la première fois qu'on lui en donnait un. 

-Avec plaisir.

Et c'est sur ces mots que le roux démarra en trombe puis il prit la route. Lysandre referma doucement la porte brune et se dirigea vers sa chambre. Ses pas étaient lourds, en réalité il avait « oublié » de dire à Castiel que libérer une trop grande quantité d'énergie le fatiguait au plus au point.

 Le plancher grinçait sous son passage, ce bruit brisait le silence environnant de la demeure. 

Il passa devant le bureau de son frère qui n'avait pas réapparu et il sut pourquoi lorsqu'il le vit complètement absorbé dans des tonnes de papier en tous genres. Il devait sûrement faire des recherches sur lui et sur Castiel.

-Leigh, ne force pas trop. Lui conseilla le victorien bienveillant.

-Hm.... Grogna Leigh.

Lysandre s'en alla donc dans son antre, trop de choses c'étaient déroulées aujourd'hui et il avait la nette impression que ça allait être définitivement une habitude. 

Épuisé, il ne prit même pas la peine de se couvrir lorsqu'il s'allongea dans son lit et il s'endormit tout de suite. 

Une passion dévoranteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant